Disneyland Paris : cette nouvelle attraction risque d'animer l'été, mais pas comme vous l'imaginez
Fort de son campus Avengers et de l'après-Covid-19, Disneyland Paris a cartonné en 2022. Et alors que le parc s'apprête à surfer sur ce succès cet été, une nouvelle animation risque bien de poser problème.
Le coup d'accélérateur de Disneyland Paris en 2022
Un record. En 2022 Disneyland Paris a révélé avoir réalisé un bénéfice d’exploitation de 51 millions de dollars (47 millions d’euros) pour un chiffre d’affaires de 2,6 milliards de dollars. Des gains relatifs à la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, mais pas que.
Ces énormes bénéfices ont pu être réalisés grâce à l'ouverture de l'ambitieuse zone Avengers Campus l'été dernier, embarquant des attractions comme des montagnes russes intitulées Avengers Assemble: Flight Force, ainsi que Spider-Man W.E.B: Adventure. Un tout nouvel espace susceptible de générer une manne financière importante intégrée dans un grand plan d'expansion du parc chiffré à 2,5 milliards d'euros que le président-directeur général de la Walt Disney Company, Bob Iger, a annoncé en 2018 devant le président Emmanuel Macron. À cela, s'ajoute une autre extension de la zone Walt Disney Studios, qui comprend actuellement deux grands jardins : la zone Lake Promenade, ainsi qu'une nouvelle zone baptisée Arendelle: World of Frozen basé sur le thème de La Reine des Neiges également en construction. Bref, Disneyland Paris voit les choses en très grand.
La nouvelle attraction estivale du parc
Pourtant, si tous les feux semblent au vert pour les prochains étés du parc français, la période estivale 2023 pourrait bien être entachée par une toute autre attraction : une série de manifestations de près de 1.000 salariés du parc.
En effet, entre 1.000 et 1.500 salariés se sont mis en grève ce mardi 30 mai pour demander une amélioration de leurs conditions de travail et une augmentation de leurs revenus. Concrètement, les employés et grévistes demandent une augmentation de 200 euros net mensuels, le doublement de la paie les dimanches et la revalorisation des indemnités kilométriques. D'autre part, les salariés s'insurgent contre l'hyperflexibilité mise en place par le parc. Lancé en 2020, ce système permet à la direction du parc d’organiser et de modifier les plannings des employés en fonction des besoins. "C’est une véritable souffrance. On se déplace parfois pour quelques heures, souvent en décalé, avec des horaires différents d’un jour à l’autre.", a déclaré Ahmed Masrour, un délégué syndical UNSA. "Un désastre pour la santé comme pour la vie de famille", ajoute Fabien Beiersdorff, secrétaire général de la CGT Disney.
Action intersyndicale ce matin à Disneyland \u2935\ufe0fpic.twitter.com/7n5UiQnNeB
— La CGT (@lacgtcommunique) May 30, 2023
Des propositions rejetées par la direction du parc : "Tout ce qu’ils nous proposent, c’est une prime de 125 euros et une avance sur notre 13e mois. C’est complètement hors-sol. D’un côté ils nous proposent juste de vendre nos congés de l’autre, ils avancent l’inflation qu’ils refusent justement de nous compenser."
Si la direction de Disneyland assure maintenir le dialogue, les grévistes demandent l'ouverture de nouvelles négociations en urgence. Sinon quoi ? "Alors ils auront de nouvelles mobilisations. Tant que la direction générale reste sourde et insensible au quotidien des familles et à la vie privée et professionnelle des salariés". Davantage, c'est toute l'image du parc qui risque bien de ternir, en particulier à l'approche de la fastueuse période estivale. Car du côté de l'action syndicale, les mobilisations pourraient bien se poursuivre durant les prochains mois de juin, juillet et août. Rappelons que le mouvement a débuté il y a un mois et demi par une première mobilisation plutôt discrète, mais qui gonfle à mesure que les négociations n'avancent pas.
Ca se passe comme ça avec les gouvernement de droite : ils sponsorisent les grandes entreprises, gavent les actionnaires et derrière les travailleurs se font enfler.