Des excréments humains millénaires révèlent qu'un humain avait mangé un serpent à sonnettes en entier

24 avril 2019 à 14h19 dans Science

Dans les années 60, des archéologues ont récolté plus de 1000 échantillons de coprolithes humains, des excréments fossilisés. Récemment, une équipe de la Texas A&M University a décidé de se pencher de nouveau dessus, découvrant un croc de serpent à sonnettes dans un coprolithe humain. 

Des excréments humains millénaires révèlent qu

Une découverte rarissime

Habitée pour la première fois par des humains il y a 13 000 ans environ, la région du Lower Pecos Canyonlands dans le sud de l'Etat du Texas nous permet d'apprendre un peu plus les coutumes et traditions qui régissaient ces peuples. Dans une étude intitulée "Analysis of a coprolite from Conejo Shelter, Texas: Potential ritualistic viperous snake consumption" et publiée dans l'édition de juin du Journal of Archaeological Science Reportsune équipe menée par l'archéologue Elanor Sonderman a découvert un croc de serpent à sonnettes dans un excrément fossilisé humain. 

Daté, ce coprolithe est vieux de 1500 ans et proviendrait d'un chasseur-cueilleur. L'individu n'aurait pas seulement avalé le croc, mais aurait consommé l'intégralité du reptile. Les archéologues ont mis la main sur des bouts d'os et des écailles. Néanmoins, cette ingestion, qui n'est pas sans risque à cause de la venimosité du serpent, ne serait pas due à un régime alimentaire spécifique. Les archéologues pensent qu'il s'agissait d'un rituel. 

Selon cette étude, les êtres vivant dans cette région devaient affronter des conditions désertiques difficiles. Outre le climat, ces pré-colombiens se reposaient sur la chasse de petits animaux, comme des rongeurs, des reptiles ou des oiseaux, ainsi que sur la cueillette. Les proies de grande taille, comme les cerfs, étaient rares. Dans ce même coprolithe, les scientifiques ont également découvert les restes d'un petit rongeur. 

Ces restes n'indiquent en aucun cas que l'animal ait été préparé ou cuisiné. Cependant, il n'est pas rare de retrouver des bouts de fourrure dans des coprolithes de cette époque. Toutefois, la consommation intégrale d'un serpent reste pour le moins surprenante. Même s'il est commun pour les peuples de ces régions de consommer des reptiles, voire des serpents, la tête était souvent laissée de côté.

Mais comme l'indique l'étude, le serpent y était "considéré comme capable d'interagir avec certains éléments de la TerreLeur pouvoir et leur rôle dans diverses mythologies, plusieurs cultures autour du monde, les incluent dans plusieurs cérémonies et rituels". Le coprolithe ne laisse également pas penser que l'individu en question était affamé ou désespéré. La consommation d'un serpent à sonnettes, dans son intégralité, semble donc être liée à un rituel ou une cérémonie, possiblement dans l'objectif de se concilier les faveurs d'une déesse. 

Après un Master en Journalisme à l'IEJ, j'intègre définitivement la rédaction d'Hitek en 2017. Passionné de jeux vidéo, de nouvelles technologies, de science-fiction et de pancakes, je me complais à partager mes centres d'intérêts avec le plus grand nombre. Toujours partant pour un Jägerbomb en terrasse.

Articles de Guillaume Chagot
Source(s) : Science Direct Gizmodo
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Commentaires (6)
Ca a dû piquer quand c'est ressorti...
photo de profil de Billy Par Billy, il y a 6 ans Répondre
Ca m'a percé l'hémorroïde, perso
photo de profil de Billy Par Billy, il y a 6 ans (en réponse à Billy) Répondre
"Les archéologues pensent qu'il s'agissait d'un rituel."
Le mec avait peut-être juste faim et c'est la première chose qui lui est tombé sous la main
photo de profil de Maisouimaisnon Par Maisouimaisnon, il y a 6 ans Répondre
J'espère qu'il la eu les faveurs de la déesse
photo de profil de TheWaterLeaf Par TheWaterLeaf, il y a 6 ans Répondre
"quand on a faim, on mange"
photo de profil de mio Par mio, il y a 6 ans Répondre
Man VS Wild, les débuts.
photo de profil de Ayetèque Par Ayetèque, il y a 6 ans Répondre
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