Fool's Paradise : l'adoration poussée au chaos dans ce manga déconseillé aux âmes sensibles
À l'ère du tout numérique, le manga a encore de beaux jours devant lui. La France, deuxième plus gros consommateur de mangas au monde, déguste avidement ces œuvres originaires du Japon. En provenance directe du pays du Soleil-Levant, une création psychologique qui s'intéresse particulièrement au contrôle des masses ainsi qu'à la réinsertion professionnelle dans le milieu carcéral.
Quand l'admiration tourne au chaos
Fool's Paradise se déroule dans un Japon moderne, où le numérique est omniprésent, mais la société contemporaine. Cette même société a ses avantages et ses défauts, l'un d'eux étant son admiration d'ordre public pour l'idole Sela Hiiragi. Pour vous faire une idée, ses ventes annuelles de CD/Blu-Ray et DVD représentent plus de 200 milliards de yens. Un avenir radieux s'ouvre devant elle, les Japonais l'adorent. Problème, un incident va venir ternir le tableau. Au cours d'un de ses concerts, une bombe explose sous la scène, réduisant sa jambe droite en charpie.
© MiSAO, Ninjyamu / Kodansha Ltd.
Le suspect n°1 n'est autre que Kazutaka Nichiya, un adolescent qui, quelques années auparavant, avait terrifié le pays via une série d'attentats à la bombe dans le métro nippon. Une pétition pour que le jeune homme, âgé de 13 ans au moment des faits, soit condamné à mort avait vu le jour et récolté trois millions de signatures. Toutefois, le jeune homme avait pu échapper à la sentence en suivant le SRTP, le programme spécial de réinsertion sociale, qui vise à réduire à 0% le taux de récidive chez les criminels. Ce nouvel incident va mettre le pays sans dessus-dessous, voyant éclore un peu partout des émeutes.
© MiSAO, Ninjyamu / Kodansha Ltd.
Fool's Paradise ne le cache pas, les sujets abordés sont sensibles et peu communs. Outre le domaine de la justice, présent ici sous couvert des forces de l'ordre, le manga scénarisé par Ninjyamu et dessiné par Misao se donne à cœur joie d'explorer les dessous du contrôle des masses, en orbitant autour des têtes pensantes dissimulées dans l'ombre. Fool's Paradise signe la première série du duo, exportée à l'international après une parution sur le sol japonais en 2016, sous le titre de Guzo Jihen. Un manga sombre, déconseillé aux âmes sensibles, d'ores et déjà disponible dans les librairies de l'Hexagone depuis le 21 septembre dernier, ainsi que sur Amazon, juste là.
mais bon vu que c'est un manga c'est surement sponso en plus d'être un manga que l'équipe n'a pas lu '-'
sa fait beaucoup en ce moment
Déjà le titre. 偶像事変 ~鳩に悲鳴は聞こえない~
Pourquoi la traduc a décidé de mettre un titre qui n'a rien à voir avec l'original et qui plus en anglais? Ils avaient trois possibilités de traduction: le titre entier ou choisir entre les deux parties, ils ont choisi... de l'anglais.
Puis il y a le nom des persos. Sela Hiiragi
On a un L et un R. Pourquoi? Son nom せら est écrit en hiragana, pas katakana, donc aucun raison pour changer ça en L.
Fuck le système Hepburn ou autre méthode officielle pour écrire en romaji, faisons ce qui nous chante avec le R/L.
C'est le genre de chose qui fait qu'on se demande vraiment si on peut avoir confiance dans ce genre de traduction vu que déjà le titre et les noms des perso principaux n'ont rien de cohérent ou aucun lien avec l'oeuvre originale. Jusqu'où les erreurs vont-elles? Jusqu'où l'oeuvre est-elle détournée?
Le premier tome -Harry Potter à l’Ecole des Sorciers- n’est peut-être pas exacte au niveau de la traduction, mais cela reste proche de l’original. On a Harry Potter et la suite du titre est en lien avec les péripéties avenirs.
Le titre japonais me semble être : L’incident de l’Idole ~ La colombe ne peut pas entendre les cris. Il y a une partie du titre qui fait très journalistique et l’autre poétique. Rien ne subsiste ne cette nuance.
Après, je ne peux pas dire si Fool’s Paradise est fidèle au contenu donc je ne me prononcerais pas.
Et choisir de l’anglais est délibérément marketing.
Pour les noms :
Rogue, Dubois ou Londubat sont des traductions. Car si le lecteur n’a pas les connaissances anglaises nécessaires, il ne peut pas comprendre les références ou certaines blagues sont intraduisibles.
Sela n’est pas une traduction. C’est s’éloigner sans aucune raison valable du système officiel de traduction.
Les choix de traductions sont toujours sujet à débat.
Je peux accepter le changement de titre pour faire vendre, mais rien n’excuse de ne pas utiliser le système officiel pour le romaji.
Oui, ce n’est pas impossible. Cela pourrait être le choix de l’auteur ou même à l’intérieur même de l’œuvre le choix de l’idole d’écrire son nom comme ça. Il faudrait lire les tomes en japonais pour en avoir la confirmation.
On aurait donc : un titre marketing et une possibilité de conformité à un choix de l’auteur.
De l’argent et de l’hypothétique en autre.C'est pas très positif, mais c'est déjà mieux.
Adapter les noms ou changer le titre pour une raison x ou y. Même les films de Miyazaki ont eu ce problème. On perdra toujours des nuances en changeant de langue, c'est inévitable.