Les lentilles connectées pourraient bientôt embarquer une caméra
Le sujet des lentilles connectées fait son retour avec la validation et publication le 28 avril d'un brevet déposé par Google, confirmant encore et toujours le penchant de la firme pour des technologies futuristes. Sans surprise, ce projet de lentilles connectées est mené par Verily, filiale d'Alphabet spécialisée dans les sciences de la vie.
Pour l'instant, ce projet s'oriente vers la correction visuelle. Sa fonction première serait en effet d'améliorer ou de remettre à niveau la captation de la lumière par la rétine.
Ces lentilles électroniques embarqueraient de minuscules composants (stockage, capteurs, puce cellulaire et batterie), ainsi qu'une antenne extérieure permettant une connexion sans fil. On peut alors imaginer d'autres utilisations pour ces lentilles, voire un système de personnalisation - via des applications - en fonction des besoins du porteur / de la porteuse.
Ce type de projet n'est pas une nouveauté pour Google, qui avait déjà déposé début 2014 un brevet concernant une lentille capable de mesurer le taux de glycémie de l'individu qui la porte. La multinationale avait également déposé un brevet pour des lentilles pouvant donner des informations sur notre environnement.
Sony et les lentilles caméra
Google n'est pas la seule firme dans cette course à la technologie oculaire. La firme japonaise est elle aussi sur le pied de guerre et imagine les lentilles de demain. Le 7 avril a ainsi été validé un brevet pour des lentilles connectées déposé fin 2014. Ces lentilles de contact seraient capable de prendre des photos et d'enregistrer des vidéos, mais également de vous les faire visionner en un clin d’œil. En effet, c'est en clignant des yeux qu'il serait possible de contrôler, d'allumer et d'éteindre la ou les lentilles (une seule étant supposément suffisante pour faire ce travail).
Bien pensé, le système utiliserait des capteurs pour différencier un clignement des yeux volontaire d'un battement de cil. Le brevet indique que la durée d'un battement se situe entre 0,2 et 0,4 seconde. Tout battement dépassant 0,5 seconde serait donc perçu comme volontaire.
Le contrôle de la lentille serait également possible via son smartphone, ce qui n'est pas sans rappeler le brevet déposé un peu plus tôt en Corée du Sud par Samsung, concernant lui aussi des lentilles intégrant une caméra, mais dont l'utilisation est bien plus dépendante d'un smartphone.
Bien que ces brevets aient tous été déposés en 2014, ces lentilles sont sans doute encore au stade expérimental, malgré de grandes avancées ces dernières en terme de miniaturisation des circuits et des technologies. Elles soulèvent également de vraies questions en matière de sécurité, de vie privée et, bien entendu, sur l'augmentation de l'homme via les technologies.
Même si on arrive a produire des technologies de plus en plus petites, on n'est pas capable, pour l'instant, à faire en sorte que la caméra d'une si petite taille soit de la même qualité qu'une caméra normale ou celle d'un smartphone.
Sachant que filmer dans un cinéma avec un smartphone donne des vidéos de très basse qualité, je ne vois pas l'intérêt d'avoir pire.