Une étudiante bruxelloise dénonce publiquement des groupes Facebook qui font la promotion du revenge porn, et se cache derrière un nom en apparence innocent.
Des groupes problématiques
"Pêche à l'abricot", "Nos petites pêches perso", "Abricot mûre". Malgré leur nom à l'apparence innocente, ces groupes Facebook privés ne regroupent pas des arboriculteurs et des maraîchers passionnés par l'abricot, mais plutôt des adultes partageant des photos et vidéos à caractère sexuel. Dans leur présentation, ces groupes privés sont d'ailleurs assez éloquents quant à leurs ambitions : "Partager entre mecs des photos de petites pêches de vos copines, plans, femmes, etc. Que des photos réelles.", écrit l'un d'eux.
Une étudiante bruxelloise, Lola, a dénoncé le phénomène au média belge DHNET. Elle révèle avoir repéré plusieurs groupes de ce genre sur les réseaux sociaux, et pointe du doigt leur aspect malsain : "Vous êtes étudiante : apprendre que des photos circulent à votre insu est en soi déjà déplaisant. S'il s'agit en plus de photos intimes ! Cela ne peut pas continuer, il faut prévenir." explique-t-elle.
Ces groupes, qui pullulent depuis le confinement, ont le triple désavantage de pouvoir être créés très rapidement sans restriction effective, de changer régulièrement de nom pour éviter les vagues de signalements, et de toucher un large public. Ainsi, le groupe "Pêche à l'abricot" regrouperait plus de 5 000 abonnés. Un autre groupe atteindrait les 1500. Lola dénonce également le manque de réactivité de Facebook, "qui affirme porter des valeurs, [mais] ne semble pas très réactif", malgré les nombreux signalements. Même chose pour la police, qui ne réagirait pas à ce problème, peut-être par manque de moyen.
La situation est bien évidemment problématique. D'un point de vue éthique, déjà, puisque des photos intimes sont publiées peut-être sans le consentement de la personne photographiées. Ensuite, comme témoigne la jeune étudiante, le milieu estudiantin craint que cette pratique ne permette au revenge porn de trouver un nouveau souffle. Lola confie avoir des "copines que ça fait angoisser", et avoir vu défiler des photos de personnes qu'elle connaissait.
On espère que ces dénonciations trouveront un certain écho, et que Facebook se montrera plus réactif.
Par Old Yoda, il y a 4 ans :
Donc Facebook censure L'origine du monde de Gustave Courbet mais pas ces groupes ?
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