Harry Potter : 5 difficultés que la série HBO va avoir du mal à éviter
Bien que la première saison de la série Harry Potter ne sera pas diffusée sur HBO avant 2026, le casting se dessine déjà. Si le trio de héros n'est pas encore connu, on sait qui incarnera Severus Rogue et Minerva McGonagall, et ce grand acteur pourrait jouer Rubeus Hagrid. Concernant l'intrigue, on sait qu'elle sera plus fidèle que celle de la saga cinématographique de la Warner Bros., pour la simple et bonne raison que chaque tome écrit par J.K. Rowling se verra explorer au travers de plusieurs épisodes. De quoi explorer les recoins les plus sombres du monde magique d'Harry Potter... Néanmoins, la série devra relever plusieurs défis pour convaincre les spectateurs : en voici 5.
#1 Les acteurs de la série seront comparés à ceux des films
Alors que le choix de Paapa Essiedu en Rogue pose problèmes, l'acteur étant à l'opposé de feu Alan Rickman et surtout, de la description du personnage faite par J.K. Rowling, il ne sera pas le seul dont le casting sera critiqué ou comparé avec le précédent. Bien que les comédiens choisis par la Warner Bros. pour interpréter les héros et vilains d'Harry Potter ne collaient pas tous parfaitement au portrait qui en étaient fait dans les livres, ils leur sont désormais associés dans l'esprit des fans. Aux yeux du public, les visages des stars des films sont inséparables des protagonistes de l'histoire, et ce changement de casting risque de faire décrocher une partie du public...
#2 L'âge des enfants va poser problème
C'est un écueil que nous avions déjà mentionné ici : les fans sont inquiets au sujet de l'âge du casting du trio de jeunes héros d'Harry Potter, et même si HBO a mentionné une solution, elle semble difficilement applicable sur l'entièreté de la série. Les livres suivent le parcours scolaire du personnage principal de sa première à sa dernière année, et il n'est pas supposé vieillir outre mesure entre chaque saison ! Or, c'est à l'adolescence que les changements physiques sont les plus marqués, notamment au niveau de la taille. C'est surtout au niveau de L'Ordre du Phénix, du Prince de Sang-Mêlé et des Reliques de la Mort qu'il risque d'y avoir un delta important entre l'âge des acteurs et celui de leurs personnages.
En vrai, si j'étais enfant et acteur, je ne sais pas si j'aurais envie d'avoir le rôle de Harry Potter (etc)
— Matteo - Chaîne du Geek (@MatteoSapin) March 8, 2025
Tu t'engages sur plus de 10 ans, c'est une expérience unique mais à cet âge, difficile de se projeter
Vous en pensez quoi ? pic.twitter.com/AGnDb83XIx
#3 Harry Potter devra se démarquer au sein d'un paysage riche en séries de Fantasy
Pourrait-il y avoir 'trop" de séries de Fantasy ? "Jamais !" répondront les fans du genre, mais pour le public en général, cette abondance de contenu est à double tranchant. Du Percy Jackson de Disney au One Piece de Netflix, en passant par Les Anneaux de Pouvoir de Prime Video et les nombreuses séries dérivées de Game of Thrones proposées par HBO, l'offre est importante. La plupart des téléspectateurs n'ont pas le temps de visionner plusieurs séries à la fois : selon un sondage YouGov datant de 2019, 66 % des Français interrogés regardent des séries au moins une fois par semaine et 30 % tous les jours. Le site Statista indique que 39% des adultes interrogés regardent de la science-fiction et de la Fantasy. C'est un marché important, certes, mais dont Harry Potter ne sera pas la seule série à vouloir la plus grosse part !
#4 Les polémiques sur J.K. Rowling pourraient entacher la série
J.K. Rowling on the set of Fantastic Beasts pic.twitter.com/eB4qUg1TFx
— The Rowling Library (@rowlinglibrary) November 15, 2023
J.K. Rowling, l'autrice des romans Harry Potter, ne se gêne pas pour dire ce qu'elle pense haut et fort, en particulier sur X, quitte à s'attirer beaucoup d'ennemis. Elle s'en est à nouveau pris à Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint ce mois-ci, toujours au sujet de la communauté trans. Soutenue par les uns, condamnée par les autres, l'écrivaine a des prises de position concernant la transexualité dont elle ne dévie pas. Elle sera également très investie dans la série HBO, et son nom pourrait en dissuader de la regarder. Il y a déjà une des appels au boycott pour le jeu vidéo Hogwarts Legacy et pour la série, mais ça n'a pas l'air d'émouvoir outre mesure la romancière britannique, qui répond à ses détracteurs avec des piques acérées.
#5 Un univers de fiction populaire ne suffit pas à faire vendre
Être dérivé d'une oeuvre incontournable de la pop culture ne suffit pas à assurer des audiences époustouflantes, loin de là. Prime Video en a récemment fait l'expérience avec ses Anneaux de Pouvoir, située bien avant les évènements du Seigneur des Anneaux, et dont les deux premières saisons n'ont pas séduit les spectateurs. Les critiques ont souligné le manque de rythme, les mauvais dialogues et les faiblesses scénaristiques de l'intrigue : ce n'est pas une série réussie en tant que telle, et pour couronner le tout, elle n'est pas fidèle à l'oeuvre de Tolkien ! Cet exemple prouve la nécessité de ne pas se reposer sur le nom d'une franchise. Les téléspectateurs ne perdront pas leur temps devant un contenu de qualité médiocre alors qu'il y a tant de programmes disponibles sur les différentes plateformes de streaming. L'échec des Animaux Fantastiques, la franchise dérivée d'Harry Potter, et dont on ne verra jamais la fin, en est un autre exemple.
Le public veut des sorciers, à la condition qu'ils soient associés à une adaptation soignée !