L'homme de Neandertal était bien cannibale !
L'homme de Neandertal, on commence à bien le connaître. Entre les études le décrivant comme un apprenti chimiste et un pseudo-vegan avant l'heure, rien ne paraissaient pouvoir nous surprendre sur ce cousin pas si éloigné. Depuis quelques années, il était partiellement admis que Neandertal s'occupait de ses morts en les enterrant. Mais les dernières fouilles révèlent que les cadavres servaient également de nourriture et de matériaux pour des outils !
Neandertal, un cannibale ? C'est la conclusion trouvée par une équipe internationale de l'université d'Etat de Californie, menée par l'anthropologue française Hélène Rougier, dans une étude publiée le 6 juillet dans la revue Nature. Les chercheurs ont ainsi étudié 99 restes de néandertaliens, vieux de plus de 40 000 ans, en provenance de l'une des caves de Goyet, en Belgique. Ils ont découvert que les ossements portaient des traces de coupures et d'incisions typiques de la boucherie et du découpage de la viande, et similaires à celles trouvées sur les ossements d'animaux dans les grottes. Ils en ont conclu que Neandertal coupait en morceaux les morts de son espèce, et brisait les os pour récupérer la moelle.
Une confirmation d'anciennes découvertes
Ce n'est pas la première fois que des preuves de cannibalisme ont été trouvées chez Neandertal : cela avait déjà été le cas en Ardèche à Moula-Guercy et en Espagne dans les grottes de Zafarraya et El Sidron. Mais jusqu'ici, aucune preuve ne laissait penser que cette pratique était également en place dans le nord de l'Europe. Qui plus est, certains os ont clairement été utilisés en tant qu'outils par les autres néandertaliens : un fémur et trois tibias portent des traces d'usure et de chocs, indiquant qu'ils ont été utilisés pour façonner des outils en pierre.
Mais la question du cannibalisme est loin d'être réglée, les ossements ne permettant pas de déterminer la cause de la mort des adolescents auxquels ils appartiennent. Une mort violente pourrait indiquer un cannibalisme rituel, alors qu'il pourrait également s'agir d'un cannibalisme de disette, qui n'a lieu que lors de circonstances exceptionnelles. Les différences des pratiques mortuaires selon les sites (enterrements, consommation des corps), couplées à de faibles différences génétiques entre les individus, laissent penser qu'il y avait très peu de contacts entre les différentes groupes, qui vivaient en communauté fermée.
Du coup? :p
J’espère qu'on a un minimum évolué depuis :[
Allez salut !