Intermarché vient en aide aux libraires face à Amazon et tacle Jeff Bezos
Le premier confinement avait déjà été une période très compliquée pour les petits commerçants et on se souvient du fait qu'Amazon avait continué à livrer avait puis avait revu son système de livraison pour se concentrer sur les produits prioritaires. Aujourd'hui, avec ce deuxième confinement en France, de nombreux élus et commerçants estiment que la fermeture des commerces physiques va forcément profiter à Amazon. Ces derniers jours, la colère contre le géant du e-commerce provient des libraires qui sont obligés de baisser le rideau alors que l'Américain peut assurer les commandes et livraisons de livres... Ainsi, la riposte s'organise et c'est Intermarché qui est à l'initiative d'une action solidaire.
"Désolé Amazon" : le Drive Solidaire d'Intermarché
En effet, le groupe Intermarché a décidé de venir en aide aux petits commerçants touchés de plein fouet par la crise sanitaire et les fermetures administratives de leurs entreprises. Ce jeudi, l'enseigne française a dévoilé son plan à l'aide d'un encart publié dans la presse locale et nationale. Un texte tout simplement intitulé "Désolé Amazon"
Le groupe de distribution explique qu'à partir de ce lundi 9 novembre, sa marketplace sera disponible gratuitement pour les commerces locaux en mettant en place un Drive Solidaire. Dans un premier temps, ce service sera d'abord proposer aux libraires uniquement puis déployé à l'ensemble des autres commerces afin de leur permettre d'écouler leurs stocks.
Comme l'explique à l'AFP le président du groupe, Thierry Cotillard, "les petits commerçants ne sont pas tous encore prêts à la digitalisation et au Click&Collect". Ainsi, les commerçants pourront utiliser les outils numériques d'Intermarché développés par la start-up française Mirakl pour que les gens passent commande et la collecte se fera directement dans leurs boutiques.
Dès lundi, les libraires pourront donc proposer leurs stocks dans les 1500 drives en France.
Intermarché tacle Bezos
Bien sûr, l'opération est clairement visée pour tacler Jeff Bezos, le PDG d'Amazon. D'ailleurs, on peut lire dans l'encart d'Intermarché :
Sorry Jeff, nous sommes d'ores et déjà en train de travailler à rendre ce service disponible pour les autres commerces de proximité en difficulté.
Rappelons que Thierry Cotillard ne souhaite pas se "faire passer pour un mauvais perdant", mais estime qu'Amazon pourrait permettre au groupe de le pousser à "accélérer notre transition digitale". De plus, le PDG revendique une "vraie équité fiscale" pour Amazon qui paye 420 millions d'euros d'impôts en France, mais qui est souvent considéré comme étant avantagé fiscalement par rapport aux distributeurs.
De son côté, Carrefour a annoncé cette semaine qu'elle offrirait jusqu'à la fin de l'année l'abonnement à sa marketplace pour des commerces qui vendent de l'alimentaire, de l'hygiène, de l'animalerie et de la puériculture et pouvant assurer les livraisons sur l'ensemble du territoire français.
Coup de pub et puis entre nous Amazon doit bien rire, c'est leur coeur de métier la livraison sans store physique. Les libraires pourrait aussi bien passer par Amazon pour continuer leur activité, ils auraient surement de bien meilleurs chiffres.
Par contre, en tant qu'auteur, je peux te dire que je touche entre 10 à 30 centimes quand je vends un bouquin sur Amazon (pour un livre à 15 Euro).
Via une librairie, je touche environ 3 à 5 Euro. En discutant avec la plupart des libraires que j'ai croisé, je peux te dire qu'Amazon leur pose des problèmes monstrueux, mais ils ne sont jamais rentrés dans les détails. J'imagine donc qu'ils touchent quasiment rien, ce n'est des miettes.
Notez que via un centre commercial, c'est légèrement mieux, mais pas le top non plus.
Sachant que amazon vend aussi des livres de petits commerce.
Leur lettre c'est juste un énorme "Désolé on fait exactement comme vous mais on se fait mieux voir et on se met gratuit au début pour vous habituer"