Ces raisons qui expliquent pourquoi les adaptations des jeux vidéo en film sont souvent ratées
Il y a un mal qui pèse depuis plusieurs années sur le rapport entre cinéma et jeu vidéo. Les adaptations cinématographiques de ces derniers ne tiennent (presque) jamais la route. Pour quelles raisons ?
Il ne vous a sans doute pas échappé que lorsqu'une adaptation d'un jeu vidéo sort dans les salles obscures, l'enthousiasme se soustrait rapidement à la désillusion, comme un air de déjà-vu. C'est comme si une bonne vieille malédiction pesait sur ces films tirés des meilleures licences du 10ème art. Super Mario Bros en 1993, Mortal Kombat puis Mortal Kombat : Destruction Finale (1995 et 1997), Resident Evil (2002) et ses suites, Doom et Alone in the Dark (2005), Hitman en 2007, ou Tekken en 2010, ces titres ont en commun la pauvreté de leur contenu face à leur œuvre originale, le jeu vidéo. La transposition serait donc un exercice périlleux. Pire, un parcours du combattant, et pour plusieurs raisons.
Gameplay : 1 - Narration : 0
Celle qui saute aux yeux, c'est de voir comment le scénario est mis au second plan au service d'une volonté de retranscrire le gameplay du jeu. En fait, c'est la transposition du codex du jeu vidéo dans la narration cinématographique qui pose problème. Le scénario d'un jeu comme Alone in The Dark ou d'un Resident Evil 3 (l'original) à la durée de vie moyenne de 7 ou 8 h doit tenir en 90 ou 120 minutes. Dans beaucoup de cas, ça ne tient pas.
Mais davantage, il y a ce parti pris de mettre la narration au service des phases de gameplay censées réactiver l'émotion procurée manette en main. On assiste alors à quelque chose de décousu : une alternance entre gameplay et fil conducteur tout au long du film qui passe mal. C'est comme si le réalisateur et la production étaient coincés entre la volonté de faire plaisir aux connaisseurs, et celle d'adapter leur support au plus grand nombre. Tout cela surplombé par la prise pris au piège de leur propre média. Ce sont les codes entre les deux médias qui sont différents par essence.
Un problème de cinéaste ?
Aussi, une question essentielle doit se poser : qu'est ce que l'on a à raconter d'une adaptation ? Prenons l'exemple du film Lara Croft : Tomb Raider qui n'a rien à dire de plus de la licence originelle sinon lui peindre un portrait au feutre délébile, ou d'un Hitman qui dénature complètement le genre de l'infiltration chère au jeu vidéo, au profit d'un film d'action brouillon qui rivalise tout juste avec xXx. C'est dire. Parallèlement, alors que le langage du jeu-vidéo se renouvelle continuellement et évolue à vitesse grand V, encore peu de cinéastes franchissent le pas de la porte pour créer le dialogue aujourd’hui.
D'ailleurs, ce ne sont ni les plus connaisseurs, ni ceux qui ont les meilleures intentions qui sont catapultés sur le devant de la scène. Prenons le cas Paul W. S. Anderson, coutumier du fait avec l'adaptation de Castlevania, de Mortal Kombat, mais surtout de la licence Resident Evil dont il a adapté pas moins de six films en starifiant sa compagne Milla Jovovich. Plutôt qu'engager une relecture intéressante du must have de Capcom, Anderson organise un véritable pillage des canons de la saga - en particulier sur le premier opus - où rien n'a de sens.
Respecter l'oeuvre originelle
Pourtant, il existe quelques exceptions à cette vieille rengaine. Des films comme Sonic ou Pokémon : Detective Pikachu ont été accueilli correctement par la presse lors de leur sortie. Ce dernier a même été plutôt audacieux dans son approche, se servant de l'univers Pokémon pour l'étendre habilement.
Le dernier Mortal Kombat semble aussi sortir la tête de l'eau. À défaut de vouloir proposer un pitch intelligent - qui n'entre pas dans la genèse du jeu - adapté au média cinématographique et se prendre les pieds dans le tapis, il se contente d'enchaîner les versus et les fatalities en prenant soin de sa fanbase, et c'est ni plus ni moins ce que l'on attendait de lui. Les effets visuels sont là pour prolonger le fun de la licence. Mais la palme revient à Silent Hill (sorti en 2006) qui réalise le combo parfait entre respect de l'univers du jeu et sa continuité à travers une histoire indépendante. Peut-être que ces films ont en commun le fait d'avoir été mis entre de bonnes mains, d'avoir respecté leurs fans et de ne pas avoir pris de haut leur sujet initial.
Plusieurs adaptations sont en route pour espérer vaincre le signe indien. Pensons à la suite de Sonic prévu pour 2022, à l'adaptation d'Uncharted et son développement chaotique (pas moins de 7 réalisateurs se sont lancés la patate chaude), à la suite de Tomb Raider, ou à The Witcher: Nightmare of the Wolf, déclinaison qui se centrera sur le mentor de Geralt de Riv : Vesemir. Mais les histoires de gros sous ne sont jamais loin. Et comme si cela ne suffisait pas, les productions ont longtemps été retardées par cette histoire de Covid-19. À quand la fin de la malédiction ?
Raccourcir l'œuvre pour des raison de format c'est compréhensible, l'appauvrir voir changé son message et son univers, c'est juste de l'irrespect.
Detective Pikachu n'est pas une bonne adaptation il faut ne jamais avoir touché un jeux Pokemon pour dire le contraire, c'est encore une de ces mauvaises adaptation trop lissé typique de Hollywood, tout comme pour Sonic.
Quand au dernier Mortal Kombat c'est un navet qui sombreras bien vite dans l'oublis au contraire de la version de 1995, qui n'est pas un chef d'œuvre mais à ce coté nanar assumé qui fait son charme et qu'on sen souvient encore même un quart de siècle plus tard.
La seule adaptation potable c'est celle de Silent Hill de Christophe Gans.
Mais en fait on s'en fout un peu parce que c'est plutôt un bon film.
Exemple GTA super jeux, mais si on en fait un film quel en sera le but à par le coté financier
Ton problème principale vient de la !!! Entre respect et rentabilité, a croire que respecter l’œuvre mettrais en pérille le résultat final et son pouvoir d'attraction.... Si ton film est bon, peut importe que tu respect ou non l’œuvre, il marchera ex : Sonic, c'est pas non plus filgurant, mais c'est pas wtf non plus même si l'histoire est juste...complétement différente du film (contre ex qui me vient en tête la tout de suite : Mario Bros, ou la c'est n'imp de A à Z, mais bon c'est année 90)