PlayStation : après Blizzard, Sony est à son tour ciblé pour discrimination sexuelle
Nouvelle affaire de discrimination au cœur du monde du jeu vidéo. Après Activision Blizzard, c'est Sony Interactive Entertainment qui est ciblé par une plainte déposée.
Nintendo, Microsoft et Sony contre Blizzard
Rappelez-vous, il y a plusieurs jours, une enquête éclaboussait Blizzard, l'un des plus gros studios de développement de jeux vidéo et son PDG Robert Kotick. Culture d'entreprise toxique, discrimination sexuelle, agressions et harcèlements sexuels, le studio est actuellement dans la tourmente, et nombreux demandent alors le départ de Kotick. Ce dernier s'est alors exprimé en évoquant sa démission "si les problèmes venaient à persister". Cela malgré le fait que le conseil d’administration demandait au CEO de quitter ses fonctions pour le bien-être moral des employés du studio.
Une affaire dans laquelle Nintendo a pris position récemment, puisque le président de la branche américaine de Nintendo, Doug Bowser, a déclaré : "Comme vous tous, j’ai suivi les dernières actualités concernant Activision Blizzard et les rapports continus de harcèlement sexuel et de toxicité au sein de l’entreprise. Je trouve ces témoignages affligeants et troublants, ils vont à l’encontre de mes valeurs ainsi que des croyances, valeurs et politiques de Nintendo".
Avant Nintendo, Microsoft et Sony ont également élevé la voix contre Activision Blizzard. En effet, le patron de PlayStation, Jim Ryan, aurait expliqué à ses employés dans un mail interne avoir : “contacté Activision immédiatement après la publication de l’article pour exprimer notre profonde préoccupation et lui demander comment ils envisagent de répondre aux affirmations formulées dans l’article”.
Mauvaise foi ?
Pourtant, il semblerait que Sony ne soit pas irréprochable en interne, puisqu'une plainte déposée le 22 novembre par Emma Majo, une ancienne analyste en sécurité informatique, accuse PlayStation de discriminer les femmes employées. Cette plainte déposée accuse le groupe de "discriminer les femmes employées, que ce soit des personnes nées de sexe féminin ou de personne qui s’identifient au genre féminin". Cette discrimination prendrait effet au niveau de l'égalité salariale et des promotions proposées. Ce à quoi le boss de Sony Jim Ryan n'a pas manqué de réagir, avec ses mots : "Je suis écœuré et abasourdi".
Emma Majo explique avoir été ignoré par son manager concernant la demande d'une promotion pendant six ans, parce qu'elle est une femme. Aussi, elle estime avoir été licenciée parce que l’entreprise a mis fin à son contrat sans motif fondé, si ce n'est par la justification de la fermeture d’un département interne. Mais selon elle, elle n'a jamais travaillé dans ledit service, et c'est en raison de cette plainte déposée que son contrat a été rompu, soit un licenciement abusif.
recours collectif au nom des femmes qui ont travaillé pour PlayStation
En conséquence, Emma Lee Majo estime avoir droit à des "dommages et intérêts compensatoires", dont le tribunal décidera du montant en cas de procès. Elle demande l'autorisation du tribunal pour étendre son action à un recours collectif au nom des femmes qui ont travaillé pour PlayStation au cours des dernières années et qui voudraient également dénoncer ce qu'elles ont vécu.
Sony pratique une discrimination à l'encontre de ses employées, y compris celles qui sont de sexe féminin et celles qui s'identifient comme telles, en matière de rémunération et de promotion, et les soumet à une culture de travail dominée par les hommes" a-t-elle déclaré.
Voici un nouveau coup dur pour le secteur du jeu vidéo et l'égalité homme-femme, où, au fur et à mesure que les voix s'élèvent, de plus en plus de studios sont touchés (Riot Games, Ubisoft, Activision Blizzard). Et il semblerait que les masques n'aient pas fini de tomber.
Il se passait des choses nauséabondes chez Blizzard, mais cela devait aussi exister ailleurs...
Il risque d'y avoir des retours de baton prochainement...
Il y a aussi le problème qu'une personne compétente dans son domaine ne fait pas forcément un bon chef une fois promu.
Il y a plein de personnes, hommes ou femmes, qui restent à leur poste toutes leurs carrière sans jamais être promu ou augmenter au delà de l'augmentation classique lié à l'ancienneté.