Ce mardi 14 avril, le tribunal de Nanterre a contraint Amazon à ne plus livrer des marchandises non essentielles. Le géant américain du e-commerce doit limiter son activité en cette période de confinement et concentrer ses livraisons aux seuls produits alimentaires, de santé et d'hygiène et ce, à partir de ce 15 avril.
Cette décision du tribunal intervient après que le syndicat Sud Solidaire ait porté l'affaire devant les tribunaux, estimant que la firme met en danger la santé de ses salariés. La justice reproche au groupe d'avoir poursuivi son activité comme d'habitude malgré le risque que représente la pandémie de Covid-19. La semaine dernière, le Ministère du Travail avait épinglé cinq des entrepôts de l'entreprise. Les syndicats expliquent que les salariés partent au travail avec la peur au ventre face au virus.
Par conséquent, dès aujourd'hui, Amazon ne pourra plus livrer les livres, jouets, jeux vidéo, DVD, matériel électronique et produits de jardinage pour une durée d'un mois. En cas de non respect de cette décision, l'entreprise devra payer un million d'euros par jour de retard et par infraction constatée.
Livraisons de produits essentiels : 10% des commandes
Cependant, comme le souligne FranceTV, ce n'est pas cette astreinte qui risque de coûter cher à Amazon. En effet, c'est la perte sèche à laquelle le groupe va devoir faire face : les produits dits essentiels, ne représentent que 10% des livraisons actuellement.
De son côté, le syndicat Solidaire espérait la fermeture totale des six sites français pour que le personnel ne soit plus obligé de se rendre dans les entrepôts. Mais avec cette décision et la chute drastique des livraisons, cela permettra de réduire le nombre d'employés sur les sites et de mieux respecter les mesures de protection face au Covid-19.
En total désaccord avec cette décision
Pour Amazon, c'est un désaccord total avec la décision de justice. Le géant américain explique avoir déjà pris des dispositions face à la pandémie en ayant réduit le nombre de références sur son site fin mars et prioriser les commandes de produits ménagers, fournitures médicales et d'autres produits très demandés. L'entreprise affirme également avoir pris les mesures nécessaires pour protéger ses salariés comme la promotion de la distanciation sociale et des nettoyages plus fréquents.
En plus de cette sanction, Amazon a pour obligation de réaliser un audit des risques en concertation avec les représentants du personnel. Chose que le groupe s'est engagé à faire afin "d'apporter les éclaircissements nécessaires comme nous l'avons fait depuis le début de cette crise sans précédent."
La firme a décidé de faire appel mais cela ne suspendra pas la décision.
Par jeanLucasec, il y a 4 ans :
C'est pas trop tôt
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