Le maître du manga Jiro Taniguchi est décédé
C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris ce samedi 11 février 2017 que Jiro Taniguchi, un des plus grands mangakas de l’Histoire, est mort. Il avait 69 ans. Hommage.
Un très grand artiste
J’ai découvert l’oeuvre de Jiro Taniguchi en 2015, lorsqu’il a gagné son prix à Angoulême. Passionné par le Japon et par le manga, j’étais frustré d’être passé à côté d’un auteur qui, disait-on, faisait l’unanimité en France. Je me suis donc procuré Quartier Lointain, qui raconte l’histoire d’un salary-man japonais qui, alors qu’il se rend sur la tombe de sa mère, se retrouve projeté dans le corps qu’il avait à 14 ans, quelques mois avant que son père ne disparaisse sans explication. Parviendra-t-il à empêcher son père de partir ? Quartier Lointain a été pour moi une révélation : c’est un chef d’oeuvre de poésie et de tendresse, d’intelligence et de beauté. Dès lors, j’ai su que j’allais aimer profondément ce mangaka.
Je me suis ensuite penché sur sa gigantesque et passionnante fresque littéraire Au temps de Bochan, qui explore en cinq tomes toute une période de la littérature japonaise. Un autre chef d’oeuvre, qui n’a fait que confirmer ma passion nouvelle pour cet auteur magistral. J’ai ensuite lu Le Gourmet solitaire, Le Domaine des dieux, Journal de mon père. Et Jiro Taniguchi ne m’a jamais déçu.
C’est pourquoi, alors que le monde a appris sa mort, des suites d’un cancer, je me suis senti obligé d’écrire cet article. Parce qu’il est des auteurs à qui on a envie de dire merci. Tout simplement.
RIP Taniguchi, un des plus grands.
RIP M. Taniguchi