Le Seigneur des Anneaux : cette scène est l'une des plus marquantes de la trilogie

Les séquences mémorables de la trilogie cinématographique Le Seigneur des Anneaux par Peter sont nombreuses. Mais une scène moins grandiloquente et pourtant cruciale mérite tout autant ses lettres de noblesse, et c'est dans Les Deux Tours que ça se passe.

Les séquences homériques de la trilogie Le Seigneur des Anneaux

À la question de savoir laquelle des trois adaptations cinématographiques Le Seigneur des Anneaux est la plus marquante ou la plus aboutie, les avis divergent sur les sites de référencement agréés, sur les forums ou les réseaux sociaux. Mais en se penchant plus précisément sur la question, on remarque que le dernier volet de la trilogie, Le retour du Roi se place très légèrement en tête des sondages. D'abord parce qu'il a récolté pas moins de onze Oscars (un record), mais aussi parce qu'il crée un point culminant à la quête de l'Anneau Unique. Quant à La Communauté de l'Anneau, film plus respectueux de l'oeuvre de J.R.R Tolkien, il offre une introduction parfaite en Terre du Milieu. Un film raconté comme un voyage qui offre un bel équilibre entre scènes d'action et une aventure aux séquences plus douces et contemplatives.

Et Les Deux Tours alors ? Nul doute que le long-métrage a le plus mauvais rôle : celui de la transition. Et c'est cette réalisation plus complexe à structurer qui a récolté les faveurs de Peter Jackson. Mêler les arcs narratifs de Frodon/Sam et ceux d'Aragorn, Gimli et Legolas, réaliser la Bataille du Gouffre de Helm, "l'un des moments les plus intenses et excitants" qu'il ait jamais réalisés (selon les mots de Jackson), et le défi technologique qu'a représenté la création de Gollum (pour l'époque), sont des choses dont Peter Jackson est très fier. 

Les Deux Tours n'a donc rien à envier aux deux autres volets selon le réalisateur néo-zélandais. Son "film préféré" regorge même de passages mémorables. Le flashback de la bataille entre Gandalf et le Balrog dans les profondeurs de la Moria, le retour du Magicien Blanc - l'un des plus gros twists de la saga - l'introduction de Gollum et toutes ses séquences introspectives, et donc bien sûr la bataille du Gouffre de Helm, exploit cinématographique de 40 minutes qui est considéré comme la meilleure de toute la saga. 

Le discours plein d'espoir de Sam à Frodon

On oublie pourtant une autre scène, moins grandiloquente, mais qui mérite pourtant les meilleurs accueils. Loin des performances techniques de Gollum et des combats acharnés entre les orques et les Peuples Libres de la Terre du Milieu, un très beau discours prononcé par Sam à Frodon, alors qu'ils sont capturés par Faramir et emmenés à Osgiliath. Alors que la cité subit l'offensive d'un Nazgûl, Frodon entre en transe et sombre littéralement sous l'effet de l'Anneau. Il brandit alors son épée contre Sam, qui tentait de l'empêcher de le mettre à son doigt. Il reprend finalement ses esprits, et sa colère laisse alors place au découragement. Affalé contre une arche de pierre, il dit "Je n'y arriverai pas Sam". Alors que tout paraît perdu, Sam, dans un dernier élan d'espoir et d'héroïsme, le ramène à la réalité en lui sortant cette réplique :

On ne devrait pas être là, mais on y est. Comme dans les grandes histoires. Celles qui importaient vraiment. Remplies de ténèbres. Parfois on ne voulait pas connaître la fin, car elle ne pouvait pas être heureuse. Comment le monde peut-il renaître après toutes ces atrocités ? Mais à la fin, elle ne fait que passer... cette ombre. Même les ténèbres doivent passer. Un nouveau jour viendra. Quand le soleil brillera, il n'en sera que plus éclatant. C'étaient ces histoires dont on se souvenait, celles qui signifiaient vraiment. Même quand on était trop petits pour comprendre. Mais je crois Mr. Frodon que je comprends. Je sais maintenant. Les personnages de ces histoires pouvaient s'en retourner, mais ne le faisaient pas. Ils continuaient parce qu'ils avaient foi. Il y a du bon en ce monde... qui mérite qu'on se batte."

En plus de délivrer un beau message plein d'espoir, et d'inciter Faramir à libérer les deux Hobbits, la scène est magnifiée par la musique du compositeur Howard Shore, par la submersion d'Isengard par les Ents et par le sauvetage de Gandalf et des Rohirrim au Gouffre de Helm. Un grand moment d'émotion qui rappelle le rôle fondamental de Sam dans la quête de l'Anneau, comme l'avait prédit Galadriel plus tôt dans la saga. 

Cette séquence a été ajoutée par Peter Jackson. Dans les livres, Sam et Frodon ne passent jamais par Osgiliath. Mais le discours de Sam s'inspire des propos similaires qu'il dit à Frodon à Cirith Ungol, après avoir échappé à l'araignée Shelob dans le chapitre L'escalier de Cirith Ungol du Retour du Roi. Peter Jackson a ici déplacé le message de Sam pour renforcer sa dramaturgie et donc donner un rôle plus marquant et humaniste à Faramir.