Le jeu de la dame : un expert des échecs relève deux erreurs de mise en scène
Récemment sorti sur Netflix, la mini-série Le jeu de la dame a fait grand bruit. Cette production, basée sur le monde des échecs, a réuni un large spectre de spectateurs, allant du néophyte au joueur confirmé.
Une mise en scène quasi-parfaite...
Si cette nouvelle série fédère autant, c'est avant tout grâce à sa retranscription fidèle du monde des échecs. L'histoire tourne autour de Beth Harmon, une jeune prodige du jeu de plateau qui souhaite devenir la plus grande joueuse d'échec au monde, pendant la Guerre froide. Pour être formée à son rôle, l'excellente Anya Taylor-Joy a dû apprendre, à l'instar des autres acteurs, les rudiments des échecs en compagnie des meilleurs. C'est donc grâce à l'Américain Bruce Pandolfini, spécialiste de la discipline, que les créateurs Allan Scott et Scott Frank ont pu offrir une histoire bluffante de réalisme.
De nombreux experts du monde des échecs ont alors décidé de se pencher sur cette série, afin de donner un avis de professionnel sur sa mise en scène. Il en résulte un quasi sans faute. Dylan Loeb McClain, spécialiste de la discipline pour le New York Times, qui a couvert de nombreuses compétitions, parle d'une mise en scène fidèle qui retranscrit à merveille les moments de tensions pendant les parties, mais aussi la rigueur que demande cette discipline. De nombreuses erreurs ont alors été évitées, et mieux encore, la mini-série s'inspire de célèbres affrontements d'échecs comme la partie à l'Opéra de Paris ou encore la finale confrontant Beth au champion russe Vassily Borgov, par exemple... Malgré cela, la série n'a pu éviter de tomber dans certains pièges.
Avec des écarts, tout de même !
L'équipe de production n'aura finalement pas réussi à livrer une partition parfaite. En effet, comme le relève Dylan Loeb McClain, deux erreurs majeures pointent le bout de leur nez, malgré les efforts fournis pour tenter d'offrir une transcription la plus fidèle possible.
Premier problème relevé par l'expert du New York Times, la vitesse des tours et des parties. Comme cela est expliqué au début de la série, une partie d'échecs traditionnelle offre deux heures aux joueurs pour jouer quarante coups. Pour éviter d'ennuyer les spectateurs, Le jeu de la dame a alors pris le parti d'accélérer les confrontations, ce qui donne lieu à des affrontements de quelques minutes où les joueurs ne prennent que peu de temps pour bouger leurs pions.
Autre erreur relevée par Dylan Loeb McClain, les dialogues durant les parties. Dans un tournoi réel, il est en réalité interdit de bavarder avec son adversaire, sauf pour proclamer une égalité. Règle qui ne semble toutefois pas s'appliquer dans la série, alors même que Beth n'hésite pas à déstabiliser ses rivaux. L'oubli sûrement volontaire de cette règle est néanmoins compréhensible, afin de garder au maximum le spectateur en éveil et fournir une tension nécessaire à la série...
2. J'ai pas fait de thèse en rédaction de série, ma compagne non plus, mais dès les premiers épisodes on comprend assez facilement que le match de la final sera entre ces 2 joueurs, que ce sera le climax de la série. Le spoil serais de dire qui est le vainqueur. Et même sans ça, c'est pas dure à deviner.
C'est fou de voir qu'il y a plus de personnes avec le covid que de personnes avec la capacité de voir le second degré.