Marvel DC : ces créateurs de comics se sentent lésés par les studios
Connus pour leurs films de super-héros à gros budget, Marvel et DC sont des studios extrêmement importants et influents. Les blockbusters qui sortent de ces studios de productions, sont, pour la plupart, des adaptations plus ou moins fidèles des comics. Si les films permettent de générer des milliards d'euros, et de faire découvrir au plus grand nombre l'univers des comics, cela ne profite pas du tout aux créateurs de bandes dessinées, qui ont le sentiment d'être lésés par les studios.
Un marché extrêmement lucratif mais très inégalitaire
Les studios de productions cinématographiques tels que Marvel ou DC génèrent des milliards d'euros à chaque production. Mais il faut savoir que tous les films qui sortent de ces studios ne sont pas des créations originales en tant que tel. C'est-à-dire que les studios s'inspirent des bandes dessinées, des personnages, des caractéristiques mais aussi de scènes entières des comics parfois.
Un article du Guardian a récemment mis en lumière la situation dans laquelle les créateurs de comics se trouvent, à savoir que la répartition des gains générés par les adaptations de comics n'est pas du tout favorables pour eux. Si la situation était déjà connue, le reportage du Guardian apporte néanmoins un nouvel élément très parlant, à savoir le montant de la rémunération que peut toucher un créateur de comics. Un auteur anonyme a ainsi déclaré au journaliste en charge de l'interview :
On m'a proposé un contrat pour les "personnages spéciaux", qui était vraiment, vraiment désavantageux, mais c'était ça ou rien. Mais au lieu d'honorer le contenu de cet accord, ils envoient simplement un mot de remerciement, dans le style "et voilà un peu du fric qu'on te doit !" et la somme en question, c'est cinq mille. Et vous, vous vous dites à ce moment-là que le film, lui, a fait un milliard de dollars au box office.
Ainsi, comme l'explique cet auteur, une indemnisation de 5 000 $ (soit environ 4 259 €) est versée aux artistes à l'origine des personnages ou des histoires empruntées par Marvel Studios ou DC Entertainment. Une somme dérisoire quand on sait ce que chaque film rapporte aux studios. Notez que plusieurs sources s'accordent sur ce chiffre précis, mais certains artistes ont également précisé qu'ils ne touchaient aucune rétribution, parfois.
Le scénariste Ed Brubaker, qui a créé la série de comics Captain America qui a défini le Soldat de l'hiver, a précédemment parlé assez ouvertement du fait qu'il n'a pratiquement rien gagné de l'arrivée du personnage dans le MCU (dans plusieurs films et lorsque le personnage a eu sa propre série sur Disney+). Il a d'ailleurs expliqué avoir été mieux payé pour son rôle minime de figurant dans Captain America : The Winter Soldier qu'en tant que créateur du personnage du Soldat de l'Hiver.
Un manque de reconnaissance pour les créateurs de comics
Depuis quelques temps, de plus en plus de créateurs de bandes dessinées se sont exprimés publiquement sur l'expérience qu'ils ont vécue en voyant leurs idées être exploitées par certaines grandes entreprises, alors qu'ils ne recevaient que peu, ou pas du tout de bénéfices financiers.
Il faut savoir que la plupart des créateurs de chez Marvel ou DC sont des contractants qui travaillent sur commande, et ne sont pas propriétaires de ce qu'ils créent pour les éditeurs. Les créateurs de comics peuvent néanmoins établir un contrat de "personnages spéciaux". Ce type de contrat, qui est relativement rare et pas forcément appliqué en pratique, établit le fait que le créateur peut réclamer une part des profits si son personnage est emprunté par les studios de production, et fait l'objet d'une adaptation.
Notez toutefois que ces contrats se cantonnent aux personnages, et ne s'appliquent pas aux arcs scénaristiques à proprement parler. Par ailleurs, certains artistes n'étaient même pas au courant de l’existence de ce contrat.
Un autre exemple du manque de reconnaissance envers les créateurs de comics est un événement qui s'est produit lors de la première projection publique de Captain America : The Winter Soldier. Le scénariste Ed Brubaker et le dessinateur Steve Epting ont été invités et sont venus malgré leur rancœur envers Disney. Après s'être aperçu que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des invités officiels, les deux hommes se sont vu refuser l'entrée. Brubaker a dû appeler l’interprète du Soldat de l'Hiver, Sebastian Stan, pour pouvoir assister à la projection. Une scène étonnante à imaginer, mais qui illustre bien la situation dans laquelle se trouvent les créateurs de comics.
D'autres créateurs ont également pris la parole à ce sujet, comme l'auteur Todd McFarlane ou le scénariste Rick Remender. La plupart des propos recueillis par le journaliste du Guardian proviennent du scénariste Paul Levitz, qui travaille pour DC depuis plus de 35 ans et a d'ailleurs été son président dans les années 2000, ainsi que de l'écrivain et journaliste Ta-Nehisi Coates et d'autres artistes anonymes.
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C'est malheureusement la firme qui détient les droits, les armées d'avocats sont derrières pour dire à tout le monde qu'ils ont été lésé de quelque sous, vous imaginez bien que c'est pas le cas pour les créa qui vont et viennent d'une maison d'édition à une autre.
C'est un pari business. Si les films Marvel n'avaient pas marché aurait-on entendu parlé de ca?
Quand quelque chose marche et genere du pognon tout le monde veut sa part du gateau.
Désolé mais je n'ai AUCUNE pitié pour ce raciste affirmé, DONT LE RACISME EST LA RAISON POUR LAQUELLE IL SE FAIT ENGAGER !
Pour les autres, bienvenue dans le Wonderful World de Disney !