Les Éternels : suite à la polémique de la scène du bombardement d'Hiroshima, les scénaristes s'expliquent
Le dernier film des studios Marvel, Les Éternels, est sorti dans nos salles au début du mois, et le fait est que sa réception par le public semble assez mitigée. Si d'un côté certains semblent apprécier le film pour sa diversité et son parti pris, certains éléments du dernier film du Marvel Cinematic Universe (MCU) sont pourtant sujets à de nombreuses controverses.
une scène controversée
Le scénario du dernier film du MCU est issu de l'esprit des cousins Matthew Kazuo (Kaz) et Ryan Firpo, qui l'ont ensuite transmis à Patrick Burleigh, qui avait déjà participé au scénario du film Ant-Man et la Guêpe en 2018. La réalisatrice du film, Chloé Zhao, a également contribué à l'élaboration du scénario. Ce film nous raconte alors l'histoire des Éternels, un groupe de super-héros venus des confins de l'univers pour protéger la Terre des Déviants.
Les Éternels descendent des Célestes, des entités cosmiques figurant parmi les plus anciennes de l'univers. À ce titre, les Éternels résident sur notre planète depuis des milliers d'années. Ils ont ainsi joué un rôle majeur dans l'évolution de l'humanité, avec en particulier Phastos, incarné par Brian Tyree Henry, représenté comme étant l'expert de l'équipe en matière d'armes et de technologies, qu'il a parfois donné à l'humanité pour accélérer son développement. Et dans une brêve scène du film, on peut voir Phastos dans les ruines du bombardement d'Hiroshima en 1945, se reprochant d'avoir transmis la technologie ayant causé une telle tragédie et d'en être ainsi responsable.
Dans une interview accordée à Inverse, les deux scénaristes Kaz et Ryan Firpo défendent cette scène qui a suscité de nombreuses critiques depuis la première du film. Voici leurs explications :
Kaz Firpo : C'est un film sur l'expérience humaine. Si vous êtes immortel, vous avez vu les plus grand succès de l'humanité et ses plus grands échecs. Cela a toujours été dans la version originale du film et dans chaque version. C'est une chose pour laquelle s'est vraiment battue Cholé, afin qu'elle bien soit présente. À ma connaissance nous sommes le premier film Disney traitant d'un génocide.
Le bombardement d'Hiroshima est l'une de ces choses qui, si vous êtes allé à l'école publique en Californie, divise une classe. Une moitié de la classe défend cette chose horrible, et l'autre doit expliquer pourquoi cela ne devrait jamais se reproduire. "Est-ce une bonne chose ? Était-ce une mauvais chose ? Est-ce que le largage de cette bombe a permis de sauver plus de vies ?
En tant que personne nippo-américaine ayant de la famille au Japon, cela représente une grande partie de ma vie et de mon histoire. On ne veut pas éviter la tragédie humaine. Nous voulons que les gens y réfléchissent et en parlent afin que ces choses ne se reproduisent plus. Il ne s'agit pas de minimiser les tragédies. il s'agit de forcer les spectateurs de tous âges, de toutes ethnies et de tous lieux à reconnaître les choses que nous avons faites.
Ryan Firpo : Ce film a été structuré autour d'une intrigue contemporaine, mais les flashbacks portent sur l'évolution et la dissolution des Éternels en tant que famille. Nous voulions choisir des moments qui représentent les plus grands échecs de l'humanité. Nous cherchions le point de rupture ultime où un groupe de dieux immortels venus de l'espace dirait : "l'humanité est allée trop loin. Nous ne pouvons pas les aider." C'est là que nous sommes allés. C'était un changement de paradigme important pour l'humanité. À travers le prisme des Éternels, c'était un moment où ils sentaient que l'humanité était allée au-delà de leur aide ou de leur contrôle.
la limite entre fiction et réalité ?
Et ce n'est pas la première fois que Marvel rétablit un évènement historique avec une scène du MCU. On rappelle que l'épisode 1 de Loki sur Disney+ avait établi que le Dieu de la Malice était en fait D.B. Cooper, en référence à la célèbre affaire d'un mystérieux pirate de l'air ayant dérobé 200 000 dollars aux États-Unis en 1971. Mais si ce clin d'œil avait fait plaisir aux fans, la continuité rétroactive d'un évènement aussi tragique que le bombardement d'Hiroshima s'est avérée beaucoup plus controversée.
Le film divise aussi énormément les internautes concernant sa représentation LGBTQ+, certains critiquant la simple opération marketing axée vers l'inclusion, là où d'autres sont justement conquis par cette diversité sans pareille. Étant actuellement toujours en salle, le mieux à faire reste de se forger sa propre opinion soi-même.
Hiroshima est l'un des plus important symbole de destruction volontaire de l'ère moderne, si ce n'est le plus important. Il montre ce que la science est capable de faire de pire et pour le personnage de Phastos cela a du sens. La scène se veut grave, et rappelle l'horreur de l'évènement, bref pas de quoi polémiquer (pas de remise en cause de la responsabilité humaine notamment).
Quant à résumé un film de 2h30 à un bisous entre 2 mecs, faut savoir passer à autre choses. c'est moins traumatisant que de voir un cadavre ou assister à un meurtre, pourtant ça on en voit à la pelle au ciné et ça ne choque personne.