Des scientifiques mesurent pour la première fois l’interaction de l'antimatière

Si vous êtes fan de science-fiction, il y a des concepts dont vous avez forcément entendu parler. La Matière Noire, les trous noirs ou l'antimatière. Justement, c'est l'antimatière qui nous intéresse. Si certaines théories avancent qu'il y en aurait dans les orages, le mystère de l'antimatière s’éclaircit un peu plus.

En physique, il y a quatre grandes Forces qui régissent notre Univers. La gravitation, l’Interaction Nucléaire Faible, l’Interaction Nucléaire Forte et l'électromagnétisme. Celle qui nous intéresse aujourd’hui, c'est l’Interaction Nucléaire Forte. Son rôle : elle lie la matière sous forme d'atome. Donc est une composante essentielle de vous, moi, du Titanic ou d'un ordinateur, bref, de tout. Et pour la première fois, des scientifiques du Laboratoire National de Brookhaven l'ont mesuré pour de l'antimatière.

Comment procéder ?

Pour en arriver à ce résultat, les physiciens ont utilisé des atomes lourds, comme l'or. En les accélérant à une vitesse proche de la lumière, ils provoquent des collisions, qui entrainent la création d'un plasma de quarks, de gluons ainsi que de particules de matière et antimatière. Seulement voilà, si la matière et l'antimatière se touchent, ce qui arrive vu que l'une est chargée positivement et l'autre négativement, elles s'annihilent.

Les physiciens du Laboratoire National de Brookhaven ont ainsi créé des antineutrons et des antiprotons qu'ils ont ensuite assemblé pour former une antiparticule alpha. Le fait de l’existence d'une telle antiparticule démontre qu'il y a une interaction nucléaire forte de l’antimatière. Ils ont alors multiplié l'expérience et mesuré cette interaction.

Juste après le Big Bang, il y avait autant de matière que d'antimatière. Pour une raison inconnue, la matière l'a emporté et l'antimatière est désormais très rare et très chère. Si la mesure réalisée par les scientifiques du Laboratoire National de Brookhaven n'apporte aucune réponse à la raison de cette asymétrie, il s'agit là d'un pas de plus vers la compréhension de l'Univers.