La mode des selfies profite à la chirurgie plastique

Les selfies sont revenus à la mode ces derniers mois, jusqu'à atteindre un pic de popularité monstrueux après le selfie des Oscars. Si de nombreux spécialistes s'intéressent à ce phénomène, une étude de l'American Academy of Facial Plastic and Reconstructive Surgery indique que les chirurgiens plastiques reçoivent de plus en plus de jeunes patients.

Le recours à la chirurgie de plus en plus précoce

Selon cette étude, réalisée auprès de 2700 chirurgiens américains, un chirurgien sur trois dit avoir reçu des demandes de chirurgie faciale de la part de patients voulant avoir un meilleur profil sur le net. Ce genre de résultats est déjà alarmant sur l'impact que peuvent avoir les réseaux sociaux sur notre vie quotidienne.

Le Dr. Edward Farrior, président de l'Académie, explique ainsi que "les images [postées sur les réseaux sociaux] sont souvent les premières impressions d'eux-mêmes que les jeunes livrent à leurs amis potentiels, leur flirt ou leur futur employeur, et ces patients veulent présenter leur meilleur profil.".

En effet, 58% des chirurgiens ont remarqué une augmentation du nombre de patients ayant moins de 30 ans demandant une chirurgie plastique ou des implants. Bien entendu, l'étude a cherché à comprendre les raisons de cette augmentation, et a découvert que le harcèlement à l'école est l'un des principaux facteurs dans le choix des jeunes d'avoir recours à la chirurgie plastique. Ainsi, 69% des chirurgies plastiques interviennent à cause du harcèlement et 31% en prévention. L'importance qu'attache les jeunes à leur image, qui est très présente sur les réseaux sociaux et l'une des principales causes du harcèlement à l'école, les poussent à avoir recours a des moyens extrêmes de transformation. 

Cette étude, bien que mitigée et limitée au territoire américain, pose tout de même la question des effets que peuvent avoir les réseaux sociaux sur les jeunes et sur leur perception d'eux-mêmes. La mode du selfie fait porter un regard beaucoup plus critique sur sa propre image, et semble être en partie à l'origine de cette augmentation du nombre de chirurgies plastiques chez les moins de 30 ans.