Netflix, Disney+ et Prime Video hackés, le contenu disponible contre finance

Plus le streaming se développe, plus le piratage en fait de même. Car si la multiplication des plateformes de SVOD permet désormais d'accéder à toutes sortes de contenus, cela revient également de plus en plus cher aux utilisateurs. Un petit malin a donc trouvé le moyen de contourner les règles afin d'accéder gratuitement aux films et séries de ces plateformes. Enfin, "gratuitement"... pour lui en tout cas. 

La multiplication des offres de SVOD

S'il y a aujourd'hui débat au sujet du streaming, certaines personnes soutenant qu'il tue les salles de cinéma à petit feu, il faut bien admettre que celui-ci se révèle fort utile. Pour seulement quelques deniers, on peut facilement accéder à des milliers de films et séries en tous genres. Le problème, c'est qu'il faut multiplier les abonnements pour pouvoir accéder à tous les contenus qui nous intéressent, beaucoup étant exclusifs à telle ou telle plateforme. Ce qui encourage donc les plus téméraires et les plus doués en informatique à se lancer dans le piratage. 

C'est notamment le cas d'un utilisateur du site Github se faisant appelé Widevinedump. Pour "punir les quelques idiots qui se prennent pour des seigneurs sur Discord", celui-ci a en effet décider de publier en ligne des outils permettant d'accéder gratuitement aux contenus de nombreuses plateformes de streaming. 

Les plus grandes plateformes de SVOD hackées 

Sont concernées par le hack de Widevinedump de nombreuses plateformes de SVOD, parmi lesquelles les plus importantes : Netflix (qui accueillera deux nouvelles saisons de Squid Game !), Disney+, Amazon Prime Video, Apple TV+, HBO Max (qui diffusera Harry Potter : Retour à Poudlard le 1er janvier) et Paramount+. Le hacker a en fait réussi à contourner les DRM de ces sites, c'est-à-dire les techniques permettant de sécuriser l'accès et l'utilisation de contenus en ligne. Contrairement aux précédents piratages déjà vus, celui-ci serait parvenu à outrepasser les plus hauts niveaux de sécurité des plateformes, permettant notamment de regarder les contenus piratés jusqu'en 4K, le tout grâce au partage des codes sources des outils nécessaires. 

En plus de sa croisade contre des utilisateurs de Discord dont il ne révèle pas l'identité, Widevinedump ne perd pas le nord et compte bien tirer profit de sa performance. Il invite ainsi les personnes intéressées à le contacter par mail afin de donner le CDM (Content Decryption Modul), l'outil qui permet de capturer les contenus que l'on souhaite visionner. En bon businessman, il appâte donc ses clients potentiels avec des outils gratuits, mais finalement peu utiles, avant de les inciter à lui acheter le reste. 

On ne connaît pas la somme demandée par le hacker, mais on espère au moins qu'il a la décence de proposer des prix attractifs. Plus sérieusement, on ne peut évidemment que vous déconseiller de tenter votre chance. Parce que le piratage est illégal, d'abord, mais également parce que le site Torrentfreak, s'il certifie que les codes sources partagés sont utilisables, souligne qu'ils ne datent pas d'hier et qu'ils représentent donc de potentielles failles de sécurité pour leurs utilisateurs. 

Reste désormais à voir si la chose prend de l'ampleur et si les différentes plateformes de SVOD décideront ou non de poursuivre le mystérieux Widevinedump en justice.