Alors que la Nintendo Switch va bientôt fêter son septième anniversaire, la direction de Big N va se faire des cheveux blancs. En effet, des hackers ont mis au point un système qui risquent de faire une grosse perte sèche pour l'entreprise japonaise. On vous dit tout !
Nintendo Switch : la console de tous les records
Sortie en 2017, la Nintendo Switch est la dernière console en date du géant japonais du jeu vidéo. Déclinée depuis en Nintendo Switch Lite et Nintendo Switch OLED, cette console hybride a enchanté des millions de joueurs à travers le monde, et est à ce jour la troisième console la plus vendue de tous les temps avec plus de 132 millions d'unités écoulées, les deux premières places du podium étant occupées par la PlayStation 2 (158 millions) et la Nintendo DS (154 millions).
Il faut dire qu'en plus de l'hybridité, la Nintendo Switch peut compter sur un catalogue de jeux particulièrement attractif : The Legend of Zelda : Breath of the Wild, Super Mario Odyssey, Mario Kart 8, The Legend of Zelda : Link's Awakening, Luigi's Mansion 3, Animal Crossing New Horizon ou encore The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, qui a remporté le Prix du Meilleur jeu d'action/aventure 2023 à l'occasion de la dernière cérémonie des Game Awards.
Malgré l'immense succès de la Nintendo Switch et de ses jeux vidéo, Nintendo fait face à des critiques constantes de la part d'une partie des consommateurs. En effet, contrairement à ses concurrents (comme Sony), Nintendo ne semble pas enclin à baisser les tarifs de ses jeux, même les plus anciens. Un choix commercial qui semble motiver certains utilisateurs à utiliser des moyens au pire illégaux, au mieux frôlant avec l'illégalité.
MIG SWITCH : la R4 de la Nintendo Switch
Ainsi, on se souvient bien évidemment de la R4, utilisée par les utilisateurs de la Nintendo DS. Cette carte flash sans licence Nintendo permet de télécharger des ROM sur la console portable Nintendo. La carte microSD a remporté un vif succès partout dans le monde, malgré l'illégalité du procédé.
Après la Nintendo DS, c'est au tour de la Nintendo Switch d'être "hackée" et d'obtenir sa propre R4 ; le site MIG Switch propose ainsi une carte microSD que vous pouvez introduire dans votre console, après avoir copié un fichier depuis votre ordinateur. La carte microSD, prenant la forme d'une cartouche Nintendo Switch, est vendue avec un boitier appelé MIG Switch Dumper, permettant de faire des copies brutes de tous les fichiers de vos cartouches Nintendo Switch. La bonne nouvelle étant pour les utilisateurs de la R4 de la Switch qu'il n'est pas nécessaire de modifier la console pour utiliser la MIG Switch.
NINTENDO MONTRE LES DENTS
Le constructeur de cette carte microSD (qui sera disponible à partir dès ce mois de janvier 2024 en petites quantités, avant d'être vendue dans de plus grosses proportions à partir du mois de mars) profite d'un flou juridique en vigueur dans plusieurs pays ; en effet, sur certains territoires il est légal de dumper ses propres jeux. Raison pour laquelle le site de la MIG Switch prévient qu'il n'approuve pas la copie de jeux dont les utilisateurs ne seraient pas propriétaires.
Attention toutefois, si le dumpage est autorisé en Suisse, il est au contraire prohibé en France. On se souvient que la R4 a été définitivement bannie en France en octobre 2011. Si l'argument de l'utilisation de la carte SD pour le développement de logiciels avait d'abord été retenu en 2009, il a ensuite été rejeté par la Cour d'appel de Paris. Une décision dont il a résulté la condamnation à 460 000 euros euros d'amende et plusieurs années de prison pour cinq vendeurs et distributeurs français de R4. Une décision applaudie par la direction de Nintendo France, qui a qualifié d' "action criminelle" l'utilisation du matériel.
Rappelons que Nintendo a la réputation d'être une entreprise très à cheval sur l'utilisation qui est faite de ses propriétés intellectuelles, et n'hésite pas à engager des poursuites judiciaires contre les hackers. La société est réputée impitoyable,et a poursuivi en justice de nombreux hackers et sites de ROM, à l'instar du site RomUniverse, à qui Big N a demandé une somme pour le moins astronomique.
Nintendo n'hésite pas également à porter plainte lorsque leurs licences sont utilisées sans leur accord, comme nous le rappelle le cas de l'entreprise MariCar, qui propose des balades au Japon en kart. Faisant un lien avec la licence Mario Kart, le tribunal a lourdement condamné la société. Plus rarement, des utilisateurs gagnent leurs procès face à Nintendo, à l'image d'un joueur britannique.
Par Martin, il y a 4 mois :
Les utilisateurs risquent quelque chose ou c'est juste les vendeurs / distributeurs ?
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