Oscars 2025 : l'Académie prend cette grande décision

22 février 2025 à 19h04 dans Cinéma

Alors que la date de la 97ᵉ cérémonie des Oscars approche, certains des films nominés font l'objet de polémiques. En effet, de nombreuses oeuvres ont été pointées du doigt pour avoir utilisé l'Intelligence Artificielle. Ces controverses ont conduit l'Académie à prendre cette grande décision. 

Oscars 2025 : l

L'IA s'invite sur le grand écran

Décidément, l'intelligence artificielle n'est plus un simple outil expérimental. De nombreux films, comme The Brutalist, Dune: Part Two ou A Complete Unknown, y ont recours pour améliorer les effets visuels, modifier des voix ou rajeunir des acteurs. Toutefois, cette technologie soulève des questions d'éthique et de transparence.

La controverse a éclaté lorsque The Brutalist, un des films en lice pour la statuette, a été pointé du doigt pour son usage de l'IA en postproduction. Le réalisateur Brady Corbet a dû préciser que l'outil Respeecher n'avait servi qu'à ajuster la prononciation de certaines répliques en hongrois. Mais le débat a été lancé.

The Brutalist

De l'intégration de l'IA dans le processus créatif

Actuellement, l'Académie propose un formulaire facultatif pour signaler l'usage de l'IA. Cependant, elle semble envisager d'aller plus loin. En effet, les comités des branches concernées analysent désormais les différentes formes d'intégration de l'IA dans le processus créatif.

D'ici avril 2025, l'Académie pourrait officialiser une nouvelle règle : l'obligation pour chaque film de déclarer l'utilisation de l'IA, sous peine d'être disqualifié. L'objectif serait d'assurer plus de transparence et de reconnaître le travail des artistes humains.

Emilia Pérez

Un tournant pour le cinéma

En fait, ce n'est plus un secret. Des films comme Furiosa: A Mad Max Saga ont utilisé des algorithmes pour fusionner les traits des actrices Alyla Browne et Anya Taylor-Joy. L'objectif a été d'assurer la transition entre les versions jeune et adulte du personnage. D'autres, comme Dune: Part Two, s'en sont servis pour optimiser la couleur des yeux, ce qui permet un précieux gain de temps en postproduction.

Mais la frontière entre assistance technique et création artificielle reste floue. L'usage de l'IA pour recréer des acteurs décédés, comme dans Alien: Romulus, ou pour modifier des performances soulève des interrogations d'éthique et de droit.

Alien Romulus

Vers une réglementation globale ?

Le monde du cinéma n'est pas le seul concerné. La musique, la littérature et d'autres formes d'art voient aussi l'IA bouleverser les processus de création. En prenant cette décision, l'Académie ouvre un débat plus large sur la place de l'intelligence artificielle dans la culture.

Cette mesure suffira-t-elle à rassurer les artistes et le public ? Une chose est sûre : l'avenir du cinéma se joue aujourd'hui entre innovation et déontologie.

Nick, politiste de formation, j'ai toujours été passionné par la science et la technologie. Ma nature hyperactive et philosophe me pousse incessamment à réfléchir sur l'évolution et les défis de nos sociétés à l'ère du numérique. Intelligence artificielle, transhumanisme, astronomie, objets connectés, blockchain et fintech sont des sujets qui m'intriguent particulièrement. Hitek m'offre l'opportunité de partager le peu que je connais en la matière, mais que je connais bien.

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Commentaires (1)
Si l’IA est déclarée mais qu’elle est partout, quelle sera la prochaine étape ? Interdire son utilisation ?
photo de profil de Ramzez Par Ramzez, il y a 8 heures Répondre
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