Disney : le réalisateur de Pinocchio s'en prend à la firme aux grandes oreilles à travers son remake
Alors que Disney a entamé un grand plan de développement de remake de ses films d'animation, le Pinocchio de Robert Zemeckis apparaissait comme une nouvelle itération de cette stratégie marketing. Mais au-delà de cette version censée dépoussiérer l'iconique pantin en bois, le réalisateur est allé plus loin, puisqu'il semble tacler la firme aux grandes oreilles.
Descendu par la critique
Après Dumbo et Le Roi Lion en 2019, ou Mulan en 2020, Disney continue sa grande réadaptation de ses classiques de l'animation avec Pinocchio, réalisé par Robert Zemeckis (Seul au Monde, Flight, Forrest Gump, Retour vers le Futur). Alors que le film, qui mélange prises de vues réelles et animation en CGI, est sorti hier sur Disney+, les premières critiques sont tombées, et la sentence est sévère.
La plupart des médias spécialisés ciblent une adaptation bien trop fidèle au film sorti en 1940. Pire, les images de synthèse censées rafraîchir cette copie sont vivement critiquées, le chat Figaro et Pinocchio en tête. S'ajoute à cela un manque criant de poésie et d'émotion, notamment vis à vis de la relation entre le pantin et son père Gepetto (Tom Hanks). Bien dommage alors qu'il s'agit d'un élément clé du film.
Un tacle à Disney ?
Outre ce qui semble être un véritable bide, beaucoup d'entre vous auront remarqué les nombreux easter eggs placés au début du film, dans l'échoppe de Gepetto. En effet, le menuisier possède une importante collection de coucous, accrochés au mur, que Jiminy Cricket escalade afin d'avoir une meilleure vue sur la nouvelle création du maître.
Lors d'une séquence où les horloges sonnent toutes en même temps, on peut apercevoir qu'elles représentent autant d'easter eggs aux grands classiques de l'animation (Donald, Roger Rabbit, Woody, Dumbo, Le Roi Lion, Maléfique ou Blanche-Neige). Mais il se pourrait que ces multiples clins d'œil dressent aussi une critique directement adressée aux studios Disney, et plus précisément aux remake passés et en développement. Ainsi, au sein de cette myriade de personnages, on retrouve donc Le Roi Lion (qui a déjà eu son remake), Dumbo (idem), La Belle au Bois Dormant (à travers Maléfique), mais aussi Roger Rabbit (dont le réalisateur a refusé de diriger une suite). Quand à Blanche-Neige, Disney planche actuellement dessus, le projet étant prévu pour 2023.
un vacarme de remake
Cette critique peut se justifier par le vacarme assourdissant provoqué par la scène, et les gros plans filmés de manière agressive sur les horloges. Le fait que Jiminy Cricket se bouche les oreilles et paraisse apeuré participe à ce rendu indigeste. Alors, Zemeckis en roue libre ? Et délibérément contre le développement des remake, alors que ceux-ci s'avèrent généralement moins qualitatifs que leurs ainés ? Rien n'a été confirmé, bien que la critique semble sauter aux yeux.
Rappelons en tout cas que la Firme aux Grandes Oreilles prévoit un programme dingue en la matière, puisque Peter Pan & Wendy, La Petite Sirène, Blanche-Neige et les Sept Nains, Robin des Bois, Lilo et Stitch, Bambi ou Hercule sont dans les tuyaux pour les prochaines années.
Donc marre des remakes...
L’adaptation est la transposition d’une histoire sur un different support (film, théâtre, comédie musicale, etc.) alors qu’un remake se fait sur le même dans le futur avec des nouveaux moyens technologiques.
Enfin ce que j’en dis, je pourrais le gueuler dans le cul d’une poule ce serait pareil… (et pour rester premier degré cette phrase n’est ni l’une ni l’autre, c’est juste du vol de droit d’auteur d’Alexandre Astier)