Poissons contre déchets plastiques, les prévisions à 2050 sont alarmantes

On le sait, nos activités et notre consommation de CO2 dans l’atmosphère impactent directement les océans. Le réchauffement climatique entraîne la hausse de leurs niveaux. Mais ce que nous ne savons pas, c’est qu’il existe une autre menace : le plastique. Cette matière est présente partout dans notre quotidien, de l’emballage aux appareils électriques. Si nous continuons à produire autant de plastique, un rapport vient d’être publié et nous alerte sur le fait que si la tendance ne s’inverse pas d’ici 2050, les déchets plastiques seront majoritaires face aux poissons dans les océans.

Vers une nouvelle économie du plastique

C’est à l’occasion de l’ouverture du forum économique mondial de Davos qui s’est déroulé ce mardi, qu’un rapport à été publié après que la fondation Ellen MacArthur a réalisé une étude sur "la nouvelle économie du plastique", en partenariat avec le cabinet McKinsey. Ce rapport est destiné aux dirigeants des pays riches pour leur expliquer que l’absence de recyclage du plastique entraîne des pertes d’argent ainsi que de la pollution tout en puisant dans nos ressources naturelles. En effet, selon l’étude, l’absence de recyclage entraîne une perte de 36,7 milliards de dollar chaque année.

Outre le fait que le non recyclage est synonyme de perte d’argent, le plus hallucinant reste ce chiffre : en 2014, le rapport, en masse, entre les déchets plastiques dans les océans et les poissons était de 1 sur 5, d’ici 2025 il sera de 1 sur 3 et en 2050 il sera de 1 sur 1 !

A l’heure actuelle, c’est 150 millions de tonnes de plastique qui se trouvent dans nos océans dont 269 000 tonnes de gros morceaux qui flottent à la surface et que l’on peut trouver jusqu’en Antarctique. Évidement, selon ce rapport, cette masse de déchets devrait augmenter en passant à 250 millions de tonnes en 2025 et atteindre 750 millions de tonnes d’ici 2050.

D’après ce graphique, en 2013, c’est 78 millions de tonnes qui ont été produites. 32% ont disparu et ont fini dans l’océan (on parle de leakage), 40% sont tombés dans des décharges ou dans le sol (landfield), 14% sont incinérés pour les transformer en énergie et/ou recyclés dont 4% seront perdus et seulement 2% sont réellement recyclés.

Le recyclage : la solution clé

Aujourd’hui, en prenant en compte les pertes aux différentes étapes du processus, le recyclage ne représente que 14% de la production. Concernant l’emballage à usage unique, c’est 62% de ce que nous consommons et 32% se retrouvent dans la nature. Pour tenter de limiter les dégâts, les auteurs de l’étude souhaitent sensibiliser les chefs d’états sur cette quantité de plastique perdue dans la nature. Elle représente une valeur entre 80 et 120 milliards de dollars et le rapport souligne le fait que le recyclage permettrait de faire à la fois des économies, mais aussi de sauver notre planète.