Après les films Marvel, Scorsese s'en prend aux plateformes de streaming
Souvenez-vous, en octobre 2019, Martin Scorsese scandait que les films Marvel n'étaient pas du cinéma. Suite à ces propos, bon nombre de grandes figures du cinéma hollywoodien ont réagi à ces termes blessants. De l'eau a coulé sous le pont depuis, même si le ressenti du réalisateur américain vis à vis des nouveaux divertissements ne semble pas avoir bougé d'un iota. La preuve : il estime que les plateformes de streaming "rabaissent" et "dévalorisent" le cinéma.
après marvel, scorsese s'attaque aux plateformes de streaming
Récemment, Martin Scorsese publiait une tribune dans le Harper's Magazine en hommage à Federico Fellini, célèbre réalisateur italien décédé en fin octobre 1993. Baptisée "Il Maestro", cette tribune revient sur le parcours de Fellini, sa rencontre avec Scorsese, mais également son impact sur le cinéma dans sa globalité. Un cinéma qui a grandement évolué depuis ces dernières décennies, pour le pire, dirait sans doute Scorsese. Le réalisateur américain s'en est pris aux plateformes de streaming, déclarant que l'arrivée de ces plateformes "rabaissait" et "dévalorisait" le cinéma.
"Il y a encore quinze ans, le terme de "contenu" n'était entendu que lorsque les gens discutaient sérieusement du cinéma, et il était mis en contraste et mesuré par rapport à la "forme". Puis, progressivement, il a été utilisé de plus en plus par les personnes qui ont pris le contrôle des sociétés de médias, dont la plupart ne connaissaient rien à l'histoire de la forme d'art, ou même s'en souciaient suffisamment pour penser qu'elles devraient le faire. Le "contenu" est devenu un terme commercial pour toutes les vidéos : un film de David Lean, une vidéo de chat, une publicité pour le Super Bowl, une suite de film de superhéros, un épisode de série. Il était bien sûr lié, non pas à l'expérience cinématographique, mais au visionnage à domicile, sur les plateformes de streaming qui en sont venues à dépasser l'expérience cinématographique, tout comme Amazon a dépassé les magasins physiques.
D'une part, cela a été bon pour les cinéastes, moi y compris. D'autre part, cela a créé une situation dans laquelle tout est présenté au spectateur sur un pied d'égalité, ce qui semble démocratique mais ne l'est pas. Si un visionnage supplémentaire est "suggéré" par des algorithmes basés sur ce que vous avez déjà vu, et que les suggestions sont basées uniquement sur le sujet ou le genre, alors qu'est-ce que cela fait à l'art du cinéma ?
Le cinéma a toujours été bien plus que du contenu, et il le sera toujours, et les années où ces films sortaient du monde entier, se parlant et redéfinissant la forme d'art sur une base hebdomadaire, en sont la preuve."
Une consommation à l'excès qui sied pourtant de temps à autre au réalisateur de Taxi Driver ou des Infiltrés. En 2019 sortait The Irishman, un excellent film qui ne profitera d'une sortie en salles limitée que dans trois pays : les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada. Ce n'est pas la première fois que Scorsese s'en prend aux nouveaux divertissements populaires qui viennent remodeler Hollywood. En 2019, ce dernier s'en prenait aux films Marvel, déclarant que ces films n'étaient pas du cinéma et qu'ils se rapprochaient davantage des parcs d'attraction que du cinéma qu'il avait connu.
Visiblement, le monde change et Hollywood aussi. Le monde du cinéma se doit d'évoluer, désertant les salles de cinéma pour adopter le confort des canapés de salon. Et en cette pandémie de coronavirus, les salles de cinéma sont menacées de fermetures définitives. Bien que les plateformes de streaming ont apporté avec elles le binge-watching, le cinéma reste une expérience à part. Deux mondes qui peuvent toutefois cohabiter. La preuve en est avec Avengers: Endgame, qui prouve que les salles de cinéma continuent de rassembler et divertir.
C'est pas les réalisateur de 2020-21 mandaté par Disney, Marvel ou pour faire des daubes comme Kong qui arriveraient ne serait-ce qu'à faire le quart de la qualité d'un film de Scorsese (qu'on aime son style ou non). Bien heureusement, il y a encore quelques réalisateurs indépendants qui font du bon travail et de bon film pour le cinéma (Tarantino par exemple).
-2021 colorized
les blockbuster marvel, Transformers, fast and furious 12 etc merci mais même en streaming c’est de la mer...
On veut du CONTENU pas des explosion ou des voiture qui sautent d'immeuble en immeuble ....