Pourquoi les Jedi sont-ils appelés "Jedi" ?
Vous êtes-vous déjà demandé où Georges Lucas avait trouvé le nom de Jedi pour la saga Star Wars ? Quelles ont été les grandes inspirations du réalisateur et scénariste du désormais mythique western galactique ? Dans cette vidéo en anglais, CineFix explique l'origine du nom Jedi et la relation entre Star Wars et les films de samouraïs.
Le cinéma nippon, un âge d'or tardif
L'industrie cinématographique du Japon a connu une période assez difficile durant la Seconde Guerre Mondiale, principalement à cause de la censure du gouvernement. Toute idée un peu trop occidentale était interdite. Cela ne s'est pas amélioré après la défaite du pays et le commencement de l'occupation américaine puisque là aussi, la censure a frappée. Les films de samouraïs, par exemple, étaient interdits car ils comptaient comme une forme de propagande impérialiste. Lorsque le Japon a fini par récupérer son indépendance, l'industrie du cinéma reprend son envol. Et cette fois, il n'y a rien pour arrêter les projets des réalisateurs.
De gauche à droite : Mizoguchi, Kurosawa et Ozu.
À cette époque, trois réalisateurs nippons vont émerger sur la scène mondiale : Kenji Mizoguchi, Yasujirō Ozu et Akira Kurosawa. C'est ce dernier qui va au final le plus nous intéresser. Mais d'abord, il faut savoir qu'il existe deux grands genres de films au Japon : le Gendai-Geki, un drama contemporain, et le Jidai-Geki, un drame historique se basant sur l'histoire médiévale nippone. Attendez, Jidai ? J'ai déjà entendu ça quelque part...
Un succès mondial pour le cinéma japonais
Revenons à Kurosawa. Après la guerre, il réalise son premier Jidai-Geki, un petit film dénommé Rashomon. Le film ne connaît pas de gros succès auprès du public japonais ou des studios nippons, mais un professeur italien le voit et propose que le film soit présenté à la Mostra de Venise, un des grands festivals cinématographiques. Et contre toute attente, le film est le grand gagnant du festival, propulsant soudainement le cinéma japonais sur la scène mondiale. Mizoguchi produit Ugetsu, Ozu réalise Tokyo Story, deux films de grande qualité. Kurosawa, lui, va faire trois films incroyables : Le Château de l'Araignée (Throne of Blood), Les Sept Samouraïs et enfin La Forteresse Cachée.
Si vous avez sûrement déjà vu Les Sept Samouraïs, qui est devenu un des films mythiques du cinéma japonais, vous n'avez peut être pas entendu parlé de La Forteresse Cachée. Voici un petit résumé de l'histoire : deux paysans qui passent leur temps à se contredire aident une princesse et un maître samouraï à échapper à des forces impériales. Tiens, une impression de déjà vu...
Lorsque Georges Lucas tombe amoureux des films de Kurosawa
Maintenant, tournons nous vers Georges Lucas. Après l'accident qui met fin à sa carrière de pilote de course, celui-ci décide de commencer une école de cinéma. Un jour, son ami John Milius l'emmène voir une projection des Sept Samouraïs, et George Lucas tombe sous le charme du film. Lorsque l'idée de sa saga galactique lui vient à l'esprit et qu'il est temps d'écrire le scénario, Georges Lucas va alors s'inspirer des œuvres de Kurosawa.
Les samouraïs de l'espace sont nommés Jedi, d'après Jidai-Geki, alors que les armures de Darth Vader et des Stormtroopers sont basées sur celles des samouraïs. Yoda trouve son origine dans le personnage de Kambei Shimada, tandis que C-3PO et R2-D2 reprennent l'idée des deux paysans de La Forteresse Cachée. Comme quoi, il y a toujours une histoire derrière les plus grandes sagas du cinéma.
Ça me rappelle quelque chose...