PS5 : malgré ses efforts, Sony va devoir affronter cette plainte à 7,27 milliards d'euros
En août 2022, Sony faisait l'objet d'une plainte collective de la part de consommateurs britanniques, qui estimaient que l'entreprise japonaise avait abusé de sa position de force sur le marché des jeux vidéo pour sur-facturer ses produits via une commission de 30 % sur chaque achat de jeu en version numérique ou d'achat en jeu. Et malheureusement pour Sony, cette plainte ne va pas disparaître.
une plainte à 7,27 milliards d'euros
Visé par une plainte déposée l'année dernière, Sony a évidemment décidé de s'en débarrasser auprès du tribunal de Londres. Malgré les objections du constructeur de la PlayStation 5, la plainte n'ira nulle part. Si l'on en croit les estimations, Sony pourrait payer jusqu'à 7,9 milliards de dollars (environ 7,27 milliards d'euros) aux joueurs lésés. En effet, selon les plaignants, Sony aurait abusé de sa position de force pour abuser de pratiques anticoncurrentielles, lui permettant de prélever une commission de 30 % sur toutes les ventes du PlayStation Store, au lieu d'en facturer un montant inférieur et d'en répercuter les économies réalisées sur les consommateurs.
Une plainte que Sony a essayé de faire rejeter, il n'en sera finalement rien. Le Tribunal d'appel de la concurrence a donné raison aux plaignants et va permettre à la plainte d'aller au procès. Portée par Alex Neill, célèbre défenseur des consommateurs, la plainte va maintenant être portée devant la justice. Des attaques sur le fond plutôt que sur la forme, qui pourrait aboutir à des remboursements allant jusqu'à 7,27 milliards d'euros. Une somme rondelette dont Sony ne s'acquittera surement pas. Mais qui a suffisamment de poids pour faire porter l'affaire jusqu'aux médias.
Selon les plaignants, en bloquant l'accès à des tiers de vendre sur le PlayStation Store, Sony limite la concurrence et fait donc grimper les prix vers le haut. Une pratique qui n'est toutefois pas inégale et retrouvée chez la concurrence. Pour autant, ne faut-il pas faire bouger les choses ? Dans un monde idéal, oui. Et c'est en portant les grands de ce monde devant les tribunaux que les défenseurs des consommateurs essayent de provoquer un changement.
Malheureusement pour Neill, ces arguments, Epic les a utilisé contre Apple et Google dans les procès médiatisés que les joueurs connaissent bien. Le papa de Fortnite accusait les détenteurs de l'App Store et du Google Play Store de facturer des commissions exorbitantes aux tiers cherchant à utiliser ces plateformes pour y vendre leurs produits. Aux Etats-Unis, Epic a perdu. Reste à savoir si la conclusion de cette affaire sera la même ici.