QT8 : un documentaire sur Quentin Tarantino à voir sur OCS
Sorti la semaine dernière sur OCS, le documentaire QT8 : Tarantino en huit films nous invite à redécouvrir la riche filmographie de Quentin Tarantino, de Reservoir Dogs à The Hateful Eight. Le tout avec une ribambelle d'invités prestigieux. On vous dit tout sur ce documentaire-événement !
Once upon a time in OCS
Réalisé par Tara Wood, à qui l'on devait déjà un documentaire sur Richard Linklater (l'ambitieux réalisateur de Boyhood), QT8 : Tarantino en huit films nous propose de redécouvrir, en une heure et demi, la filmographie d'un des réalisateurs les plus respectés de sa génération : Quentin Tarantino. Le documentaire accompagne sur OCS la diffusion du dernier film du cinéaste, Once Upon a Time... in Hollywood, lauréat de deux Oscars (Meilleurs décors, Meilleur acteur dans un second rôle pour Brad Pitt). Nous vous invitons à lire notre critique du film, en cliquant ici. La direction d'OCS, qui a bien compris l'engouement que suscite le seul nom de Quentin Tarantino, a également profité de l'occasion pour sortir une série de films, présentés par Quentin Tarantino himself, qui ont inspiré, de près ou de loin, le réalisateur de Pulp Fiction et de Django Unchained. Parmi eux : Le salaire de la violence (Phil Karlson, 1958), Bob et Carole et Ted et Alice (Paul Mazursky, 1969), Matt Helm règle son comte (Phil Karlson 1968), Model Shop (Jacques Demy, 1969), Représailles en Arizona (William Witney, 1965), Easy Rider (Dennis Hopper, 1969), Les requins volent bas (David Miller, 1968), Campus (Richard Rush, 1970) et Fleur de cactus (Gene Saks, 1969). Vous l'aurez compris, tout un tas de films qui, non content de révéler des inspirations méconnues de Quentin Tarantino, sont aussi une remise en contexte du film Once Upon a Time... in Hollywood, disponible sur OCS.
Des invités prestigieux
Mais revenons au documentaire. Le documentaire, divisé en trois chapitres (clin d'oeil évidemment au cinéma de Tarantino, dont les films sont souvent chapitrés), est une alternance d'extraits de films et d'entretiens avec nombre de ses plus grands collaborateurs : Samuel L. Jackson (Pulp Fiction, Jackie Brown, Django Unchained), Michael Madsen (Reservoir Dogs, Kill Bill, The Hateful Eight), Tim Roth (Reservoir Dogs, Pulp Fiction, The Hateful Eight), Christoph Waltz (Inglourious Basterds, Django Unchained), Bruce Dern (Django Unchained, The Hateful Eight), Kurt Russell (Boulevard de la Mort, The Hateful Eight), Eli Roth (Boulevard de la Mort, Inglourious Basterds), Zoe Bell (Boulevard de la Mort, The Hateful Eight), Jamie Foxx (Django Unchained) ou encore Jennifer Jason Leigh (The Hateful Eight). Chacun de ces acteurs et actrices, rejoints par des producteurs et des proches de Tarantino, témoignent de leur profonde admiration pour le travail de ce géant du cinéma, qui a collaboré avec les plus grands (Robert De Niro, Al Pacino, Harvey Keitel, Leonardo DiCaprio) et ramené sur le devant de la scène des figures tutélaires du cinéma Hollywoodien qui ont failli être oubliées, et qui grâce à lui ont eu à l'écran une nouvelle jeunesse (John Travolta, Bruce Dern, Pam Grier, Robert Forster). Sans compter les nombreux talents qu'il a révélés (Zoe Bell, Jamie Foxx, Walton Goggins, Christoph Waltz).
Des anecdotes rares, mais croustillantes
Si le documentaire n'est pas la bible ultime que les fans de Quentin Tarantino auraient pu espérer, et qu'il passe (bien évidemment) par toutes les évidences dès qu'il est question du réalisateur (son esprit de famille, sa cinéphilie gigantesque, l'humanisme profond de son cinéma), il n'en demeure pas moins que certains moments nous ont passionnés et amusés : la rencontre de Quentin Tarantino avec James Cameron, Oliver Stone et Paul Verhoeven au Festival de Cannes en 1992 ; le fait que Harvey Weinstein (dont il sera souvent question) a inspiré le personnage de Kurt Russell dans Boulevard de la Mort ; ou encore les réactions de Samuel L. Jackson et Jamie Foxx aux attaques de Spike Lee, qui s'insurgeait contre l'utilisation du mot nigger dans le cinéma de Tarantino.
En somme, si le documentaire n'est pas essentiel (on est loin du talent d'un Martin Scorsese faisant le portrait de Bob Dylan dans le remarquable No Direction Home), on vous garantit que vous passerez un excellent moment en regardant cette rétrospective à la fois fun et touchante d'un réalisateur qui compte, nous en sommes certains, parmi vos réalisateurs préférés.