Marvel : après avoir qualifié les films de super-héros de "génocide culturel" le réalisateur de The Revenant revient à la charge
Célèbre réalisateur de The Revenant, pour ne citer que lui, Alejandro González Iñárritu s'en est à son tour pris aux films de super-héros en amont de la cérémonie des BAFTA.
Quand des cinéastes s'en prennent aux films de super-héros
Il est assez surprenant de voir à quel point les films de super-héros peuvent diviser. Car s'ils passionnent des millions de fans à travers le monde et génèrent encore plus d'argent, ils sont également très décriés. Leur manque de profondeur, leur surnombre... Les critiques fusent à leur sujet, parfois même de la part de grands noms du cinéma tels que James Cameron (Avatar, Terminator 2), Quentin Tarantino (Kill Bill, Django Unchained), ou encore Martin Scorsese (Les Infiltrés, The Irishman).
C'est en particulier Marvel et son MCU qui sont souvent la cible des attaques, suscitant parfois des réactions passablement agacées, à l'image de celle de Samuel L. Jackson. Mais voilà qu'un nouveau réalisateur de talent, en la personne de Alejandro González Iñárritu, s'en prend aux films de super-héros. Il semble en effet trouver ceux-ci parfaitement inutiles.
Une critique apaisée des films de super-héros
On doute que le rappel s'impose, mais Alejandro González Iñárritu est un réalisateur mexico-espagnol à qui l'on doit des films tels que The Revenant ou encore Birdman, ce dernier ayant justement abordé le concept de super-héros par un prisme très particulier. L'homme n'a pourtant jamais été très friands des super-héros, des "personnages tristes", et son point de vue ne semble pas prêt de changer. Pour lui, les véritables héros sont des gens comme tout le monde, qui traversent des épreuves parfois difficiles.
Je vois des héros tous les jours. Je vois de belles personnes qui traverse vraiment des moments très difficiles et faire des choses incroyables. Et ce sont les gens avec qui je me sens lié. Mais ces sortes de héros avec des super-pouvoirs, en a-t-on vraiment besoin ?
Qu'on soit d'accord ou non avec ce point de vue, on saluera l'intelligence des propos qui ne tombent pas dans la critique violente et facile. Un art que maîtrise pourtant le réalisateur qui, nous l'avons mentionné dans le titre, avait qualifié en 2014 les films de super-héros de "génocide culturel" ne disant "plus rien de l'expérience humaine". Iñárritu préfère que, plutôt que de fantasmer sur des super-héros, nous "admirions ce que l'on a, les possibilités [qui s'offrent à nous]". On ne peut pas vraiment lui en vouloir pour cela.