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Un jour, un film : Love Exposure de Sion Sono

De Gaetan Desrois - Posté le 18 mars 2020 à 9h32 dans Cinéma

Etre confiné, c'est rarement la joie. Pourtant, malgré ces tristes circonstances, on peut toujours essayer de trouver du bon dans notre situation. Et l'un des points positifs du confinement, c'est qu'on a du temps. Pour lire, pour écouter de la musique, regarder des films et des séries. Hitek vous propose donc une série d'articles journaliers, où on vous conseillera des films (mais aussi des livres et des séries), que vous n'avez peut-être pas vus (ou lus), par manque de temps. Et on commence avec Love Exposure, un film japonais réalisé par Sion Sono. 

De quoi ça parle ? 

Yu est un lycéen particulièrement sage. Il vit seul avec son père, Tetsu, devenu prêtre catholique après la mort de sa femme (à qui Yu a promis, sur son lit de mort, de lui présenter "sa Marie", quand il la rencontrera). Mais un jour, le père de Yu rencontre une femme, dont il tombera amoureux, et avec qui il aura une relation aussi passionnelle qu'interdite. Lorsque celle-ci le largue, Tetsu deviendra beaucoup plus rigoriste, et imposera à Yu de se confesser, encore et encore. La confession devient alors le seul lien entre Yu et son père. Pour continuer à avoir des liens avec Tetsu, Yu se mettra alors à fréquenter une bande de jeunes obsédés, et photographiera les culottes des femmes. A la suite d'un pari, il rencontrera Yoko, jeune fille rebelle qui a une revanche à prendre sur la vie et sur les hommes, dont Yu tombera éperdument amoureux. Il a trouvé sa Marie ! Pendant ce temps-là, une secte dangereuse, L'Eglise Zéro, connait un succès retentissant au Japon

Pourquoi il faut absolument le voir ? 

Déjà, parce que vous êtes confiné, et que vous n'avez que ça à faire. Et ça tombe bien, parce que Love Exposure dure quatre heures. Mais attention ! Les quatre heures du film, vous ne les sentirez pas passer, bien au contraire. Love Exposure est un film à la fois passionnant et rythmé, qui revisite les genres avec maestria. On passe du drame familial à la comédie romantique, en passant par le film d'action et le thriller psychologique. Comme si Sion Sono avait réussi à réaliser quatre films en un. 

Le réalisateur parvient à brasser de nombreuses thématiques : la religion, les relations hommes-femmes, la famille japonaise, la sexualité. On pourrait qualifier, par bien des aspects, Love Exposure d'Orange Mécanique nippon, le film de Sion Sono ayant plusieurs points communs avec le film culte de Stanley Kubrick. Du reste, Love Exposure est autant une véritable déclaration d'amour au cinéma qu'un film anarcho-punk. Voici ci-dessous une des plus belles scènes du film, qui s'avère être aussi une des plus belles scènes du cinéma. 

Pour aller plus loin 

Si vous avez aimé Love Exposure, n'hésitez pas à regarder le reste de la filmographie de Sion Sono. Cependant, sachez que s'il ne s'agit pas de son film le plus connu, il n'en demeure pas moins son meilleur film, et de loin. La filmographie de Sion Sono souffre sans doute de son originalité. De ce fait, il y a du très bon, et du très mauvais. Par exemple, j'avoue ne pas du tout avoir apprécié Suicide Club ou Exte : Hair Extentions. Quant à Strange Circus, le film est beaucoup trop dérangeant... Cependant, le film Cold Fish parvient à garder une tension remarquable pendant tout le film, le tout avec une histoire intéressante. Why Don't You Play in Hell ? est un film complètement tordu sur l'envers du cinéma, particulièrement drôle, absurde et violent. Himizu et The Land of Hope sont deux films désespérés, sur l'après-Fukushima, particulièrement beaux, émouvants et pertinents. Netfllix est le distributeur officiel du dernier film de Sion Sono, The Forest of Love, sorti en 2019, et que je vais voir pendant le confinement. 

Vous pouvez voir Love Exposure sur Apple. 

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Mots-Clés : confinementCinemaJaponnetflix

Salut, c'est Gaëtan. Diplômé d'un Master en Langues Modernes, je suis un grand passionné de Culture Pop. J'ai une affection toute particulière pour la culture des années 80/90. Grand lecteur, je suis aussi cinéphage et sérivore (un régime alimentaire des plus équilibrés !). Passionné par le Moyen-Âge, je suis un grand fan de Fantasy. Sinon, j'adore le cinéma coréen, la littérature japonaise, les séries et les comics britanniques. Ah, j'oubliais : pour savoir s'il y a du vent, faut mettre son doigt dans le cul du coq.

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Commentaires (1)

Par jeanLucasec, il y a 4 ans :

Merci, je vais regarder ça

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