Russie : ils commandent des pizzas et se font piéger
De nombreux Russes commandent leurs pizzas sur des applications de livraison, livrant au passage quelques-unes de leurs données. Malheureusement, environ 60 000 personnes viennent d'en faire les frais.
La fuite des données, tactique de guerre
Alors que la guerre des données fait rage, et que le conflit russo-ukrainien sert aussi de champ de bataille entre la Russie et l'OTAN, et plus généralement l'Occident, tous les moyens sont bons pour tenter d'espionner son adversaire.
La subtilisation de données (données liées à la santé, numéro de téléphone, e-mails, mots de passe, coordonnées bancaires), représente un élément crucial dans le tactique de guerre pour affaiblir l'opposant, dans des guerres toujours plus psychologiques.
58 000 personnes impliquées
Dernièrement, Anonymous vient de revendiquer la fuite de données personnelles de 120 000 soldats russes, au détour d'opérations de piratage informatique, ceci dans le but de les "soumettre à un tribunal pour crimes de guerre".
Aujourd'hui, c'est une fuite de données à des fins différentes qui a eu lieu dans le pays dirigé par Vladimir Poutine. Il ne s'agit non pas d'une attaque revendiquée, mais d'une fuite de données orchestrée par "les actions malhonnêtes d'un employé" de Yandex Eats, une entreprise de livraison de repas à domicile ultra populaire en Russie.
Ainsi, ce sont pas moins de 58 000 personnes qui ont vu leurs données s'évaporer dans la nature selon le média londonien Reuters. Pour rappel, Yandex, la puissante firme du numérique qui gère Yandex Eats, développe le moteur de recherche le plus utilisé de Russie.
Des profils sensibles
Si cette fuite est d'une ampleur moindre par rapport à celle liée à l'attaque d'Anonymous, elle révèle des informations telles que des détails des commandes, des adresses de livraison, des e-mails, ou encore les numéros de téléphone des clients.
Parmi les données fuitées, le média spécialisé en investigation open source Bellingcat est allé repérer celles d'un homme travaillant à la direction des renseignements militaires russes. En épluchant, le média a rendu compte que l'homme en question se faisait livrer à l'adresse d'un bâtiment appartenant au ministère des Affaires étrangères. De quoi se poser des questions.