S.H.I.E.L.D. : un Team-Up bien sympathique
Bonjour à tous ! Le 16 juin dernier, Panini Comics nous dévoilait sa nouvelle revue kiosque, sobrement appelée S.H.I.E.L.D., qui est une "adaptation" de la série Agents of S.H.I.E.L.D. N’ayant pas vu cette dernière, je peux donc avoir un avis neutre sur la question "Est-ce fidèle ou non ?" Car ce n’est pas de la fidélité que l’on recherche ici. Et cette neutralité est peut-être même une bonne chose au moment de juger ce nouveau bimestriel, chose que l’on va faire ici et immédiatement !
Strategic Homeland Intervention…
Pour ceux qui s’y connaissent en comics uniquement grâce aux films de plus ou moins bonne qualité (ce n’est pas à moi d’en juger), vous devez donc savoir que c’est une organisation secrète créée par Howard Stark, et c’est un bon début. Sauf que ce n’est pas tout ! En effet, le gouvernement américain n’étant pas du tout convaincu par le projet, Howard le laissa au placard, avant qu’un comité des Nations Unies le ressorte dudit placard, fut alors nommé Nick Fury, à l’époque où il était encore blanc, en tant que directeur des opérations/directeur adjoint. C’était, à ce moment là, une agence d’espionnage "basique", entre guillemets car en plus d’avoir contribué à la création des LMD, des androïdes qui vous sont sûrement familiers si vous avez lu Original Sin, elle a également été chargée de stopper Godzilla. Oui, LE Godzilla, et ce grâce à un Mégazord du nom de Red Ronin.
La première apparition de Maria Hill, qui tient aujourd’hui une place importante au sein du S.H.I.E.L.D., remonte à 2000, suite à une opération secrète en Latvérie et le départ de Fury. Lors de Civil War, tandis qu’elle était à la tête du S.H.I.E.L.D., Hill décida de mener une "guerre" contre tous les héros rebelles n’ayant pas signé la loi de recensement, tandis que ceux qui l’avaient signé travailleraient alors pour le S.H.I.E.L.D. Lorsque la Guerre Civile prit fin, Hill proposa son poste à Tony Stark, devenant alors l’assistante de ce dernier. Le milliardaire fit construire un second héliporteur aux couleurs de son alter-ego, le premier empestant le cigare d’après lui, et mit en place l’Initiative, un programme visant à doter chaque États d’une équipe de super-héros enregistrés. Malheureusement, Stark ne put prévoir l’invasion des Skrulls lors de la Secret Invasion, ces derniers ayant infiltré toutes les plus grandes organisations de la planète et détourné la technologie des entreprises Stark, ce qui poussa Barack Obama à le virer pour nommer Norman Osborn à la tête du HAMMER, une organisation qui intégra les infrastructures du S.H.I.E.L.D. Alors nommé, il dissout le S.H.I.E.L.D. et renvoie 1200 agents spéciaux, une partie de ces derniers ayant rejoint Nick Fury, ce dernier utilisant des installations secrètes pour mener ses opérations qui le sont tout autant. Le "règne" d’Osborn prit fin suite aux évènements de Siege et la destruction d’Asgard, où ce fut Steve Rogers qui le remplaça, levant par la même occasion le Registration Act, laissant alors le nom, et le bouclier, de Captain America à Bucky Barnes.
Et maintenant ?
Et maintenant c’est Nick Fury Jr., le fils noir du Nick Fury blanc, qui a repris la tête de l’organisation, accompagné de son bras droit, bras droit qui ne vous est pas inconnu, puisqu’il s’agit de Phil Coulson ! Véritable encyclopédie vivante sur les héros de l’univers Marvel, il est nommé commandant en chef des opérations spéciales, et est alors chargé d’orchestrer les assauts menés par les héros sur le terrain, tout en allant sur ce dernier avec son équipe d’agents du S.H.I.E.L.D. Ainsi, sa grande connaissance de l’univers super-héroïque est utile lors de batailles gigantesques, comme, dans le cas présent, une invasion de démons.
Scénarisée par Mark Waid, connu pour Kingdom Come avec Alex Ross aux dessins, la série est une succession de One-Shot, ayant un fil conducteur à peine dévoilé à la fin du premier épisode et peu, si ce n’est pas, développé dans le second. C’est une série team-up. A la base, les team-up consistaient à associer Spider-Man à un autre super-héros, cela s’est désormais étendu à la grande majorité des super-héros, mais cela reste un concept peu représenté en France. Ce côté old-school est vraiment cool, surtout associé à l’idée de un épisode = un dessinateur. Nous retrouvons dans le premier épisode Pacheco, un des meilleurs dessinateurs "actuels" d’après moi, et Humberto Ramos, le meilleur dessinateur actuel d’après moi, qui a déjà bossé avec Mark Waid sur Impulse, une série liée à Flash.
En conclusion
Réalisée par des artistes talentueux, cette série au côté old-school est très plaisante à suivre. Mais si vous cherchez un scénario qui progresse au fil des épisodes, vous devrez, pour le moment, passer votre chemin. C’est l’un des seuls reproches que l’on peut faire à l’histoire ici présentée : ne pas suivre de réel fil conducteur, un élément qui pousse le lecteur à suivre les aventures qui lui sont présentées. Et pourtant, si ce n’est pas le cas, une fois le premier numéro fini, une seule envie me prend, lire le second, mais on doit attendre deux mois. C’est triste.