Snyder Cut : comment le film permet de rendre justice à Wonder Woman
Wonder Woman est sans doute l'héroïne de comics la plus inspirante des adaptations cinématographiques récentes. Il est donc rassurant de constater que Zack Snyder's Justice League donne enfin ses lettres de noblesse à l'amazone et corrige les maladresses du Justice League originel et de Wonder Woman 1984.
Des débuts prometteurs pour l'héroïne
Le Snyder Cut est l'occasion de revoir Diana Prince repousser les armées de Steppenwolf aux côtés de la Justice League, non seulement en tant que membre culte du trio complété par Superman et Batman, mais également en tant que puissante et inspirante guerrière. Plus encore, la version de Zack Snyder permet aussi de montrer toute la "badassitude" du personnage, parfois effacée dans les précédents films tels que Justice League de Joss Whedon ou Wonder Woman 1984.
La première apparition du personnage interprété par Gal Gadot dans Batman V Superman : Dawn of Justice avait rassuré, à l'époque. En effet, le choix de l'actrice pour interpréter l'héroïne semblait parfait. Gal Gadot incarnait à la fois la beauté et la puissance calme de Wonder Woman, qui n'avait d'égal que son agilité au combat.
Un an plus tard, au grand soulagement des fans, le film Wonder Woman a honorablement su tirer parti des fondations mises en place par Zack Snyder pour dérouler le fil d'une origin story intéressante.
De grandes attentes sur les épaules de Wonder Woman
Le travail de Patty Jenkins a eu un succès fou avec près de 822,3 millions de dollars obtenus au box office et une critique globalement satisfaisante. Sans être follement révolutionnaire, le long métrage a eu le mérite d'introduire un personnage féminin fort avec des valeurs morales inspirantes et un sens aiguisé de la justice. De plus, il a donné l'occasion de montrer ce que l'héroïne avait dans le ventre et de donner de la matière à une évolution intéressante. Introduit ainsi, ce personnage avait vraiment le potentiel d'être exploité de manière pertinente grâce à son ingénuité qui tranche avec son intelligence, sa puissance et ses origines à la fois royales et divines.
Snyder Cut offre Un background plus abouti
Malheureusement, le traitement de Wonder Woman n'a pas forcément été à la hauteur dans le premier Justice League. Le montage réservé aux projections en salles de cinéma a obligé Joss Whedon a couper une large partie du background de Diana Prince. Toute la quintessence des sous-intrigues qui permettait de bâtir la profondeur de l'héroïne et de créer un attachement plus fort vis à vis du spectateur a été abandonné.
Le voyage en Crète qui suit l'apparition du brasier dans le temple des Amazones a ainsi été totalement supprimé de la version cinéma. Dans le Snyder Cut, l'ajout de la scène où Diana enquête et découvre les peintures murales décrivant l'invasion de la Terre par Darkseid dans les souterrains du sanctuaire est pourtant fortement utile. Il permet de la reconnecter avec son peuple originel, qu'elle a laissé derrière elle un siècle auparavant, dans un sacrifice mené pour le bien de la race humaine.
Joss Whedon : un goût amer d'inachevé
La version de Joss Whedon n'est pas spécialement parvenue à lui donner cette profondeur, ce qui a eu pour conséquence d'en faire la femme symbolique de la Justice League. Pire encore, certaines scènes appuient sur ce fait au point de créer des gags franchement maladroits. Parmi eux : le moment où Flash tombe littéralement sur l'héroïne et entraîne un grand moment de solitude.
Son statut dérangeant de "maman du groupe" transparait aussi lorsqu'elle se plaint des héros à base de répliques telles que "Je travaille avec des enfants." Cette infantilisation de la League avait de quoi décevoir. D'autant plus lorsque l'on s'attendait à un ton sombre, propre à DC Comics et aux films de Snyder.
D'autre part, dans Wonder Woman 1984, le fait que Diana Prince se morfonde dans une vie morne sans parvenir à faire le deuil de Steve Trevor, 66 ans après sa mort, a pu en agacer certains. Dans le Justice League de Joss Whedon, Batman utilise également la mémoire de son amant perdu afin d'appeler à la résurrection de Superman. Pendant ce temps, Zack Snyder prend le parti de miser sur une Wonder Woman plus forte, qui dit adieu à Steve et qui comprend d'elle même la nécessité de ressusciter Superman pour le bien de leur victoire.
Le film permet également de créer un lien entre Wonder Woman et Aquaman de manière pertinent. Zack Snyder a fait le choix d'explorer l'ancienne rivalité qui opposait les Amazones et les Atlantes, en leur permettant de faire la paix pour le bien de l'humanité.
Ainsi, en plus d'offrir une ambiance plus immersive et sombre de l'univers DC, le Snyder Cut permet d'aborder la complexité de ses héros dont Wonder Woman est l'un des piliers fondateurs. Il rend ainsi justice au personnage en lui offrant un statut de super-héroïne phare du panthéon DC et un symbole de l'histoire des personnages féminins forts.
Comment, c'est mieux développé quand t'as 2 fois plus de temps ? Ah ben encore heureux !!!
Whedon a récupéré ce qu'il a pu mais si Snyder avait sorti sa version au cinéma, il aurait aussi été confronté au même problème de durée maximum donc il se serait fait démolir aussi.
La faute est à la mise en place de ce film tout en essayant de développer toute une galerie de persos alors qu'on en connait que deux. Donc oui, ça rame et on comprend rien vu qu'ils n'ont le temps de rien. Ils auraient dû prendre le temps de développer d'abord les films solo, comme pour Avengers. T'arrives dans le film, tu découvres juste 2 persos, bon c'est gérable.
Et le moment awkward entre Flash et Wonder Woman, t'as le même mais avec Shazam dans les comics.
il a surtout retourné et recréer un paquet de scène, oui. Regarde la version de 4h, le 90% des scènes du premier Justice League n'y sont pas. Quant au 10% restantes, elles sont été charcutées à mort pour paraître plus "cool".
Zack fait du DC.
Whedon a fait du MCU, avec une apparence de DC. C'est bien pour les enfants, mais DC, c'est plutôt adulte.