La solidarité féminine à Hollywood est bidon selon cette star
La condition de la femme a évolué à Hollywood ces dernières années. Le mouvement MeToo a délié les langues et a jeté un constat effroyable sur le système hollywoodien et sur ses abus sexuels et psychologiques. Mais est-ce que les choses ont réellement évolué ? Pas vraiment selon cette comédienne.
Les retombées du mouvement MeToo
On ne le sait pas forcément, mais le mouvement MeToo remonte à 2006, lorsque l’activiste Tarana Burke lance l’idée. Mais il faut ensuite attendre 2017 pour que le mouvement gagne en importance et en portée. Ce mouvement, qui a fait le tour du monde, vise à dénoncer le harcèlement et les agressions sexuelles, notamment dans les milieux professionnels. Il a pris de l’ampleur après les nombreuses accusations à l’encontre du producteur Harvey Weinstein. En utilisant les réseaux sociaux, des millions de personnes ont partagé leurs expériences de violence sexuelle, créant une vague de témoignages et une prise de conscience collective. Le mouvement a eu un impact significatif sur la culture, la législation et la responsabilité des entreprises en matière de comportements inappropriés.
A Hollywood, la condition de la femme est devenue un des sujets centraux ces dernières années. Et en apparence, les choses semblent avoir évolué vers un meilleur avenir. Mais est-ce réellement l’état actuel des choses ? Pas vraiment selon la comédienne Sydney Sweeney, qui a récemment critiqué la solidarité féminine à Hollywood.
La solidarité féminine : des conneries ?
La carrière de Sydney Sweeney a clairement le vent en poupe ces derniers temps. Révélée dans la série Euphoria, la comédienne de 27 ans a enchaîné les projets ces derniers mois. Rien que cette année, elle était à l’affiche de plusieurs films comme la comédie romantique Tout sauf toi, le film d’horreur Immaculée et le blockbuster Marvel Madame Web. Lors d’un long dossier chez Vanity Fair, Sydney Sweeney est revenue sur sa carrière, mais aussi sur la condition de la femme à Hollywood. Dans la tribune du média américain, la comédienne a pointé du doigt une fausse solidarité féminine, qui s’applique davantage comme un étendard féministe que comme un véritable changement fondamental dans les relations à Hollywood :
Ça fait tellement mal au cœur quand on voit des femmes se rabaisser entre elles. Surtout quand elles ont du succès dans cette industrie et qu'elles voient arriver de nouveaux talents, qui bossent dur pour y arriver, et qui espèrent atteindre leur rêve, quel qu'il soit. Voir ces femmes essayer de les discréditer, de minimiser leur travail, c'est moche. Dans toute l'industrie, on entend : "les femmes s'entraident pour prendre le pouvoir". Mais il n'existe rien de tel. Tout est faux, tout le monde parle derrière le dos de tout le monde.
Elle a continué ses propos en entrant dans une réflexion presque philosophique sur l’éducation, sur le fonctionnement intrinsèque d’une femme au XXIème siècle :
Il existe des tas d'études sur ce phénomène, qui essayent de comprendre tout ce qui est en jeu dans ce type de raisonnement. J'ai lu que toute notre vie, nous avons été élevée, car c'est un problème de génération, à penser qu'une seule femme pouvait être au top. La seule capable de conquérir l'homme. Celle qui saura être... je ne sais pas, tout ce qu'elle veut. Et donc les autres se battent pour tenter de la détrôner, plutôt que de s'entraider pour monter ensemble. C'est quelque chose que j'essaye de bien appréhender. Je fais attention à ce que je fais, à ce que je dis, je me comporte du mieux possible. Mais pourquoi suis-je sans cesse attaquée ?
Une romance avec Glen Powell ?
Sydney Sweeney s’est souvent donnée une image de femme libre, indépendante dans ses choix, notamment sexuels et amoureux. Elle n’a jamais caché sa sexualité, et donne un sentiment de liberté qui peut potentiellement entraîner des rumeurs ou autre jalousie. Ce fut le cas lors de la promotion de Tout sauf toi. Les médias, les fans, ont tout de suite essayé de créer une romance entre Sydney Sweeney et Glen Powell. Mais la comédienne dément totalement cette rumeur :
Quand ce film a eu du succès, beaucoup de questions de la presse étaient sur Glen et moi. Je ne sais pas si on avait vraiment prévu de promouvoir le film comme ça, si on avait une stratégie. Je dirais plutôt qu'on nous posait des questions très spécifiques. J'espère quand même que les spectateurs se rendent compte que ces gros titres relèvent du grand n'importe quoi. Malheureusement, je ne contrôle pas mon image : en fait, elle est entre vos mains, les gars. Aujourd’hui, par exemple, on va avoir cette conversation, on va parler une trentaine de minutes, ce sera condensé, et je ne sais pas si les lecteurs comprendront bien le contexte derrière cet échange.
Un conseil à sa version plus jeune ?
Une longue interview dans laquelle Sydney Sweeney revient donc sur sa condition de femme à Hollywood, mais aussi sur sa carrière. Elle a souligné qu’elle adorait être productrice dans les projets qu’elle accepte. Une manière pour elle d’avoir son mot à dire, d’avoir davantage la main sur la partie créative d’un projet.
Elle conclue son intervention en répondant à une question profonde sur son évolution de carrière : « quels conseils donneriez-vous à une version plus jeune de vous-même ? » :
Une partie de moi me dirait : "Sydney, surtout, ne leur donne pas trop de toi, parle seulement de ton travail". Sauf qu'une autre partie de moi affirmerait au contraire que j'aurais aimé, dès mes débuts, pouvoir parler plus ouvertement sans que mes paroles ne soient sans cesse questionnées. J'ai essayé de me cacher pendant si longtemps. Je ne voulais pas trop en montrer.
Une vision claire et précise du fonctionnement hollywoodien. Sydney Sweeney semble avoir la tête sur les épaules. Ce qui explique sans doute sa carrière fulgurante ces dernières années. En 2025, la comédienne de 27 ans sera à l’affiche de plusieurs gros projets comme Echo Valley sur Apple TV+ avec Julianne Moore ; Eden de Ron Howard en compagnie de Ana de Armas, Jude Law et Daniel Brühl ; Barbarella, un remake du film culte avec Jane Fonda ; ou encore le biopic sur la boxeuse Christy Martin de David Michôd. Sacré programme !