Cet été, Steam annonçait réduire sa modération, de manière à accepter plus de jeux sur sa plate-forme. Une initiative saluée par les développeurs, notamment ceux liés à des jeux pour adultes. Toutefois, Steam a souhaité clarifier sa position, en rejetant les jeux sexuels dans lesquels apparaissaient des personnages mineurs ou qui semblent l'être.
Une prise de position à l'encontre d'un certain contenu
Pour son changement de modération, Steam avait été clair : "les jeux illégaux et les vulgaires trolls ne seront pas acceptés". Plusieurs mois plus tard, la plate-forme de Valve précise ses intentions, sans pour autant l'afficher publiquement. En effet, plusieurs développeurs ont eu la bonne surprise de recevoir des mails les informant que les jeux en attente de validation avaient été refusés. Parmi ces titres, on retrouve des noms comme Cross Love, une romance yaoi, Hello Goodbye, un visual novel qui prend place dans une église catholique ou encore Imolicious, une histoire d'amour entre des frères et sœurs.
Dans ce mail de refus, Steam assure avoir refusé ou retiré les jeux cités car ils comprenaient une forme "d'exploitation d'enfants". Un terme qui s'explique ici par la présence de personnages jeunes dans des lieux souvent symboles de minorité comme des établissements scolaires et notamment des lycées. Steam est catégorique, les jeux qui comprennent ce genre de contenu, lorsqu'il est à caractère sexuel, "sont bannis et ne peuvent être réutilisés".
Toutefois, certains développeurs se défendent. Les développeurs du jeu Cross Love, par exemple, indiquent avoir pris du temps supplémentaire pour signaler que les personnages présents dans le jeu étaient majeurs. Ce titre n'aurait "en aucun cas été créé pour attirer un certain type d'audience ou délivrer une forme de contenu". Des indications qui ne semblent pas suffire :
"Ces scènes ne sont pas là pour y être incrustées sans raison. Et, même si elles existent pour attester de l'âge des personnages (au delà du disclaimer au début du jeu qui explique de manière explicite qu'ils ont 18 ans), la véritable raison ici, c'est pour inclure plusieurs thèmes dans l'histoire. Une grosse partie de l'histoire concerne l'acceptation de soi, être confortable avec soi-même, des thèmes similaires à ce que l'on pourrait retrouver dans une histoire d'amour d'un âge similaire, ce qui n'est pas commun dans les jeux yaoi" a indiqué Top Hat à Kotaku via Twitter.
Du côté de l'éditeur de Hello Goodbye, ce dernier assure que le titre et sa publication ont été mal compris. Et pour cause, selon lui, pour la version Steam, le jeu se voulait censuré et n'aurait donc pas compris de contenu sexuel. Les développeurs ont partagé cette méprise sur les réseaux sociaux et ont tenté de contacter Valve, sans succès.
Même si les développeurs assurent que leurs personnages sont majeurs, ils restent des dessins. Un disclaimer au début du jeu à beau assurer les intentions de ses créateurs, un dessin peut porter à confusion. Dessiner une collégienne et indiquer sa majorité peut tout de même laisser penser le contraire. D'autant plus que, parmi le lot de développeurs, certains peuvent se servir des disclaimers comme de laisser-passer. L'acceptation ou le refus de création sur sa plate-forme demeure dans les mains de Valve. Si l'éditeur décide que ses jeux n'ont pas leur place sur Steam, les développeurs peuvent contester la décision, mais ne peuvent avoir le dernier mot.
Par Pourte, il y a 5 ans :
En même temps c'est facile... tu dessines une gamine, tu marques qu'elle a 18 ans et c'est parti...
Répondre à ce commentaire
16
0