Test Final Fantasy XVI : Primordial à la PS5, tout simplement
Avec près de trois décennies d'existence, Final Fantasy est incontestablement l'une des séries de jeux vidéo les plus prestigieuses. Chaque sortie est un événement et celle de Final Fantasy XVI ne déroge pas à la règle. Annoncé en septembre 2020, ce nouvel opus sort finalement ce jeudi 22 juin 2023. Nous avons eu l'occasion de le terminer en amont de sa sortie, l'heure pour nous de vous livrer notre verdict. Et heureusement pour Sony et sa PlayStation 5, c'est un grand cru.
valisthéa, terre de promesses
A mesure que les années défilent, il faudra bientôt 3 mains pour compter les Final Fantasy qui ont marqué leur époque. Et après une quarantaine d'heures passées sur ce Final Fantasy XVI, nous sommes formels : ce nouvel opus est l'un des meilleurs jeux de la licence. Le 16e volet principal de la série opère un changement drastique dans la saga, un tournant qui se révèle être une réussite à tous les niveaux. Avant de parler plus en profondeur de ce qui fait le succès de ce Final Fantasy XVI, un peu de contexte s'impose.
Direction Valisthéa, un monde imaginaire qui abrite 6 nations en conflits. 6 nations qui usent de la magie dans la vie de tous les jours aussi bien qu'à des fins militaires. Mais, pour équilibrer les forces, chacune de ces 6 nations possède un Primordial, une créature élémentaire surpuissante dont les pouvoirs surpassent l'entendement. Des Primordiaux dont les réceptacles, appelés Emissaires, sont considérés tantôt comme des élus divins, tantôt comme des atrocités, selon les nations.
Final Fantasy XVI suit la vie de Clive Rosfield, descendant de la noble lignée du Pays du Feu, dont le destin va être bouleversé après la mort de son petit frère, Emissaire du Primordial Phénix, assassiné par Ifrit, un mystérieux Primordial de feu. Alors que le jeu alterne entre les timelines dans ses premières heures, dressant le tableau, la majeure partie de ce Final Fantasy XVI se déroule avec un Clive âgé de 30 ans, en quête de vengeance.
des changements primordiaux
Et dans cet univers de dark fantasy, souvent comparé à Game of Thrones, le joueur va pouvoir mettre les mains dans le cambouis, plus que dans n'importe quel autre Final Fantasy. Ainsi, ce 16e volet met l'accent sur le gameplay. Exit le tour par tour, place à un gameplay rapide, explosif, façon Devil May Cry et Dragon's Dogma. Une comparaison qui n'est pas anodine puisque c'est Ryota Suzuki, l'un des grands noms de Devil May Cry, qui a été choisi par Naoki Yoshida pour révolutionner les combats de la franchise.
ARPG de la tête aux pieds, Final Fantasy XVI propose un gameplay palpitant où les combos s'enchaînent face à des hordes d'ennemis issus d'un bestiaire varié. Ennemis lambdas, mini-boss, boss gigantesques, Clive ne cesse jamais de se battre. Alternant entre coups d'épée, esquives, sauts et pouvoirs puisés dans les capacités des Primordiaux, le dernier des Rosfield va pouvoir user d'un large panel de compétences choisis et améliorées par vos soins.
Par l'un des nombreux rebondissements de l'histoire palpitante de ce Final Fantasy XVI, Clive va avoir accès aux pouvoirs des Primordiaux. Vous pourrez ainsi jongler entre les trois Primordiaux de votre choix, tous possédant des capacités propres. Et si vous souhaitez modifier l'attribution de vos points, sachez qu'il est possible de le faire gratuitement. Ainsi, à tout moment de l'aventure, mais hors combat, évidemment, vous pourrez changer vos capacités comme bon vous semble.
fantasy no kyojin
Un bon moyen pour cet opus de pimenter continuellement son gameplay, d'autant que Clive débloque l'accès à de nouvelles capacités tout au long de l'aventure. Un bon point qui est loin d'être le seul. Entre la myriade de rebondissements dont est victime Valisthéa, la bande-son sublime signée du toujours aussi talentueux Masayoshi Soken et la durée de vie plus que généreuse de cet opus, difficile de ne pas se retrouver séduit par cette nouvelle mouture.
Mais la grande force de ce Final Fantasy XVI, c'est sans doute ses combats de Primordiaux, qui se veulent tous plus spectaculaires les uns que les autres. Des duels grandioses entre des créatures dont la puissance des coups se ressent manette en main. A noter que les dégâts infligés ont été gonflés pour donner une impression de puissance, une initiative qui fonctionne à merveille. Et alors que ces combats se présentent comme une alternance de coups à distance et au corps à corps, couplés avec l'utilisation de compétences destructrices, ils sont coupés par des cinématiques dantesques où votre attention reste de mise.
Des QTE dociles y sont intégrés pour vous forcer à rester attentifs. Pas de panique, seuls deux boutons sont requis : un pour attaquer, un pour esquiver. Et tout au long de la quarantaine d'heures que compte la quête principale, vous pourrez entrecouper votre aventure grâce à de l'exploration ou des quêtes secondaires. L'exploration, bien que plaisante, peine tout de même à récompenser votre envie de tout visiter. Souvent, c'est par le biais des secondaires que Clive se retrouve forcé à se rendre aux quatre coins des maps semi-ouvertes de ce Final Fantasy XVI.
1000 qualités, 3 défauts
Ainsi, si vous prenez le temps de visiter une nouvelle région dans son intégralité en amont de votre progression dans l'histoire, vous finirez bien souvent à vous rendre plusieurs fois dans des coins isolés. Pour arpenter plus rapidement les nombreuses zones qui s'ouvriront devant vous, vous aurez la possibilité de courir, ou de monter à dos de Chocobo. Petite déception sur la vitesse des fidèles moutures de la saga, qui peine à retranscrire une véritable sensation de rapidité.
De plus, des quêtes secondaires sont parfois plus importantes pour le reste de l'aventure que des quêtes principales. La trame principale alterne entre moments clivants et plus légers, un rythme en dents de scie qui fonctionne à merveille, mais qui aurait sans doute mérité des passages moindres plus courts, en particulier vers la fin de l'aventure. Pour rester sur les points négatifs, on regrettera également quelques petits pépins de synchro labiale et plus généralement, quelques chutes de FPS. Un dernier point qui sera finalement adressé par les développeurs avec un patch day one. Quelques petits bémols subjectifs qui ne ternissent pas suffisamment le tableau pour empêcher de dire que Final Fantasy XVI est tout bêtement, un grand jeu.
Conclusion
Avec sa direction artistique grandiose, sa durée de vie et son contenu généreux, son histoire passionnante aux rebondissements dignes de Game of Thrones, sa bande-son que l'on écouterait même en dehors du jeu, son gameplay dynamique façon Devil May Cry/Dragon's Dogma, ses cinématiques dantesques et ses combats de Primordiaux titanesques, Final Fantasy XVI est une réussite. Quelques petites imperfections ici et là ne font que ressortir ses très nombreux côtés positifs. Fans de la saga et néophytes en quête d'une aventure mémorable, Final Fantasy XVI est un grand jeu et risque bien d'en convaincre plus d'un d'acheter une PS5.