Focus sur 10 films ratés de grands réalisateurs
Certains réalisateurs ont presque une carrière parfaite. Pourtant, même Robert Zemeckis, Tim Burton ou Clint Eatswood ont quelques ratés. Voici 10 films considérés comme les pires de ces grands réalisateurs :
Darren Aronofsky : Noé
Requiem for a dream (2000), Black Swan (2010), The Whale (2022), Darren Aronofsky a une carrière presque sans faute. Pourtant certains films comme The Fountain (2006), Noé (2014) ou encore Mother ! (2017) ont divisé la presse et les spectateurs. Certains crient aux chefs d’œuvres quand d’autres trouvent que ces films sont une forme de "branlette intellectuelle". Pour The Fountain et Mother !, on trouve ici que les films sont très réussis. Par contre, Noé est sans doute le pire film de la carrière de Darren Aronofsky. Sorti en 2014, le film met en scène Russel Crowe dans le rôle de Noé. Un film excentrique mais paradoxalement à l’écriture paresseuse, et aux thématiques religieuses ambigus. Darren Aronofsky passe totalement à côté de sa fresque religieuse et signe un film pompeux, mal rythmé à l’antagoniste terriblement cliché…
Chris Columbus : Pixels
On lui doit quelques grands films familiaux comme Maman, j’ai raté l’avion (1990) , Madame Doubtfire (1993), ou encore les deux premiers Harry Potter. Pourtant la carrière de Chris Columbus contient quelques ratés de premier ordre. L’homme bicentenaire (1999) de nouveau avec Robin Williams et Percy Jackson et le voleur de foudre (2010) ne font clairement pas partis de ses grands films. Mais le pire échec créatif de sa carrière est sans doute Pixels (2015) avec Adam Sandler, un simple divertissement infantile, faussement méta, visuellement ennuyeux, qui ne parvient pas à rendre hommage aux jeux vidéo d’arcade qu’il met en scène.
Spike Lee : OldBOY
Spike Lee est un immense réalisateur américain qui a souvent œuvré pour la place des afro-américains dans la société américaine. Il a proposé, au long de sa carrière des films engagés passionnants et quelques chefs d’œuvres de tension. Difficile de résumer sa carrière à quelques films mais on s’en voudrait de ne pas citer Malcolm X (1992), La 25ème heure (2002), Inside Man (2006) ou encore BlacKKKlansman (2018). Pourtant, s’il y a bien un grain de sable dans la machine c’est Oldboy (2014) le remake du chef d’œuvre de Park Chan-Wook sorti en 2004. Malheureusement, ce remake porté par Josh Brolin et Samuel L Jackson est incontestablement un navet en puissance. Spike Lee ne sait pas réellement quoi raconter, reproduit le film original sans plus-value, et sans la verve de Park Chan-Wook. Une version wish de Old Boy en somme.
Les wachowski : jupiter ascending
Les frères Wachowski, depuis devenus sœurs, ont proposé quelques grands films de l’histoire du cinéma. La trilogie Matrix évidemment, mais aussi l’excellent Cloud Atlas (2013). Mais en 2015, elles réalisent sans doute le pire film de leur carrière avec Jupiter : Le destin de l'Univers. Emmené par Mila Kunis et Channing Tatum, le long-métrage est un blockbuster classique, qui manque cruellement de vision et d’ambition pour sortir des chemins calibrés.
Ang Lee : hulk
Vous le connaissez sans doute pour quelques chefs d’œuvres comme Tigre et Dragon (2000), Le Secret de Brokeback Mountain (2005) ou encore L’Odyssée de Pie (2012). En 2003 il est chargé de porter à l’écran une nouvelle adaptation de L’Incroyable Hulk avec Eric Bana dans le rôle principal. Même si le film a le mérite d’être singulier et d’offrir une dimension unique en son genre, très proche des romans graphiques, il n’empêche que ce Hulk pêche par des défauts de rythme et d’écriture drastiques. Si le film reste une adaptation sans équivalent, c’est aussi, sans doute, le pire film de Ang Lee (avec Gemini Man).
Sam Raimi : Le monde fantastique d’oz
La trilogie Evil Dead, la trilogie Spider-Man, Intuitions, Jusqu’en enfer parcourent la carrière passionnante de Sam Raimi. Réalisateur talentueux, emmené par un style reconnaissable entre mille, Le Monde fantastique d’Oz est clairement son œuvre la moins personnelle. Emmené par James Franco et Mila Kunis, le long-métrage, sorti en 2013, n’est qu’une suite poussive de l’univers du Magicien d’Oz. A la manière de Wonka, beaucoup plus réussi, le film est sorti à l’époque des suites tardives, et des remake/reboot pour faire de l’argent. Donc pas forcément pour les bonnes raisons...
Clint Eastwood : au-delà et le 15h17 pour paris
Avec une quarantaine de films, Clint Eastwood devait bien faire un faux-pas. Le cinéaste de 93 ans a presque la carrière parfaite. Mais on peut néanmoins citer deux sorties de route face auxquelles on n’a pas su trancher. D’abord Au-delà avec Matt Damon et Cécile de France sorti en 2011. Un film pseudo mystique sur la vie après la mort. C’est surtout un échec créatif total, un film puritain et presque religieux sur la vision de la vie, de la mort et de l’euthanasie qui fait parfois un peu froid dans le dos à cause de son discour conservateur. Puis, en 2018, le déplorable Le 15h17 pour Paris, une reconstitution paresseuse des attentats du Thalys 9364 à destination de Paris. Aucune idée de mise en scène, des flashs backs totalement inutiles pour combler un film qui n’a rien à raconter, et une reconstitution bancale digne d’un reportage de France 2.
Robert Zemeckis : Sacrées sorcières et Pinocchio
Difficile d’en vouloir à Zemeckis pour ces deux ratés quand on sait qu’il a mis en scène la trilogie Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988), Seul au monde (2000), Forrest Gump (1994) ou encore Contact (1997). Pourtant, depuis quelques années, Robert Zemeckis est clairement en baisse de régime avec des films comme The Walk (2015), Alliés (2016) ou encore Bienvenue à Marwen (2018). Mais finalement, ses deux pires films sont ses deux derniers. Déjà, Sacrées Sorcières, sorti en 2020, une proposition assez convenue, où la magie de Robert Zemeckis n'opère pas. Quelque part entre le (mauvais) cinéma de Tim Burton et celui de Walt Disney, le long-métrage n'a finalement pas grand-chose à raconter. Et Pinocchio, sorti directement sur Disney+ en 2022. Une nouvelle relecture du conte passablement ennuyeuse qui souffre énormément de la comparaison avec celui de Guillermo Del Toro sorti la même année.
Guy ritchie : à la dérive
Au milieu de ses excellents films comme Snatch (2000), Arnaques, crimes et botanique (1998) ou encore The Gentlemen (2020), il existe A la dérive. Sorti en 2003, c’est incontestablement le pire film du cinéaste anglais (oui, oui, encore pire que Aladdin). Un film kitch, sans grand intérêt, parfois malaisant, qui existe simplement pour les beaux yeux de Madonna qui sortait à l’époque avec Guy Ritchie.
Tim Burton : la planète des singes
Un peu à la manière de Robert Zemeckis, la dernière partie de carrière de Tim Burton est clairement la plus faible avec des films comme Dark Shadows (2012), Big Eyes (2014) ou encore Dumbo (2019). Mais son pire film est sans doute son adaptation de La Planète des singes sortie en 2001. Emmené par un Mark Wahlberg totalement absent, cette version de La Planète des singes est une relecture paresseuse du mythe de Pierre Boulle, esthétiquement assez laide, emmenée par des effets spéciaux limités par l’époque, et qui est, encore aujourd’hui, pour beaucoup, la pire version de La Planète des Singes.
On aurait pu continuer cette lites encore longtemps. Si vous voulez voir plus de navets de ces grands réalisateurs, on vous conseille l’article de L’Antre du Cinéphile, dont on s’est librement inspiré. Une liste non exhaustive de ces grands réalisateurs qui ont raté leurs films.
...et s'est malheureusement attaqué à Avatar the last Airbender.
On ne parle pas de The Last Airbender.