Twitter : un homme de 60 ans décède suite à un swatting causé par une raison stupide
Depuis quelques années, une tendance morbide a fait son apparition : le swatting. Moins médiatisée dans le but de ne pas donner de visibilité à cette tendance, le swatting donne, dans le meilleur des cas, une belle frayeur à ses victimes. Mais dans le pire des cas, elle peut causer la mort. C'est le cas d'un swatting survenu en 2020 et causé par une raison particulièrement stupide.
Un nouveau swatting mortel
Le swatting a prouvé à maintes reprises être une pratique mortelle. En décembre 2017 par exemple, un jeune américain décédait des suites d'un swatting. Le coupable sera condamné à 15 mois de prison. Les reports de swatting ont continué avec les années. Et en avril 2020, un énième swatting a été enregistré du côté de la ville de Bethpage, aux Etats-Unis. Appelées pour maîtriser un homme armé qui aurait tué une femme située dans une petite maison localisée le long d'une voie étroite, les forces d'intervention des forces de l'ordre américaines sont tombées nez à nez avec Mark Herring, 60 ans.
Face à l'intrusion d'étrangers sur sa propriété, ce sexagénaire est sorti armé d'un fusil. Les forces de l'ordre lui demanderont alors de lâcher son arme. Herring s'en débarrasse alors, avant d'être victime d'une crise cardiaque. Il décèdera un peu plus tard. Une sombre affaire survenue l'année dernière, mais dont les causes viennent d'être révélées. Ainsi, il semblerait que la raison de ce swatting soit liée à un refus de Herring de se séparer de son pseudo Twitter. Sur le réseau de microblogging, Herring était l'heureux possesseur du compte @Tennessee, un compte relativement rare compte tenu de son @.
Le malheureux n'aurait pas été le seul à être visé par cette attaque. Plusieurs mois après le décès de son père, Corinna Fitch, la fille de Mark Herring, apprend l'existence de Shane Sonderman, le mineur qui serait responsable de cette attaque : "Il était du Tennessee. C'est lui qui a collecté toutes nos informations, à savoir mon adresse, celle de ma sœur, de ma mère, de ma tante, avant de les partager sur Discord", explique-t-elle. Une mesure qui visait à faire pression sur Herring, afin que ce dernier se sépare finalement de son compte Twitter. Néanmoins, un mineur localisé au Royaume-Uni finira par passer l'appel fatidique auprès du commissariat local.
Selon les estimations, le compte Twitter de Mark Herring vaut la bagatelle de 3000 ou 4000 dollars. Pour son crime, Sonderman risque, au maximum, 5 ans de prison et 250 000 dollars d'amende. Une peine considérée comme trop faible pour la famille de la victime. "Vous n'avez pas seulement changé la vie d'une personne, vous avez commis un effet boule de neige. Ils doivent payer pour ça". Le swatting ne semble pas perdre en vitesse, malgré des sanctions relativement sévères.
Par contre, un mineur du Royaume Uni appelle la police américaine en 2020 pour rapporter un meurtre... et ils y vont sans se poser de questions ? Ils voient pas le numéro de l'appelant ???