Après plus d’un an d’attente, nous avons enfin pu découvrir la suite de la nouvelle série phare de HBO, Westworld, dont la première saison avait conquis le monde. Ce bilan que nous vous proposons sera divisé en deux parties : la première sans spoiler, et la deuxième avec spoiler.
Bilan sans spoiler
On l’aura attendu cette deuxième saison, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle aura comblé toutes nos attentes. Toujours aussi splendide cinématographiquement parlant (voire plus encore), Westworld a su se renouveler, en développant un scénario mené tambour battant par un couple de scénaristes faisant partie des plus doués du petit écran (Jonathan Nolan et sa femme Lisa Joy). Les épisodes s’enchaînent sans temps mort, on ne s’ennuie pas une seule seconde, et les rares moments de vide de la première saison sont ici absents, ce qui donne au show une meilleure visibilité.
Les personnages sont toujours aussi cohérents, et les acteurs toujours exceptionnels. Mention spéciale à Ed Harris, l’acteur interprétant l’Homme en Noir, véritablement magnétique. Il n’a rien à envier au légendaire Anthony Hopkins, dont le personnage a été brutalement assassiné par Dolorès dans les dernières minutes de la première saison. Chaque apparition d’Ed Harris est un véritable plaisir, tant l’acteur crève l’écran. Cela n’empêche pas les autres acteurs d’être impeccables. On saluera également les prestations de Thandie Newton (aperçue récemment dans Solo : a Star Wars Story), interprétant une Maeve toujours aussi géniale. Quant à la prestation à l’écran de l’acteur amérindien Zahn McClarnon, elle nous a tous fait chavirer dans l’épisode 8, intitulé Kiksuya, très certainement l’un des épisodes les plus émouvants du petit écran.
Une saison sublime qui répond à de nombreuses questions
La saison 2 de Westworld est certes toujours aussi complexe (Nolan oblige), cependant cela ne l’empêche pas d’apporter beaucoup d’éclaircissements, notamment sur les motivations de l’entreprise Delos, propriétaire du parc Westworld. Cependant, de nombreuses questions restent aujourd’hui encore en suspend.
On saluera aussi l’extrême diversité des décors et des costumes, autre grande qualité de cette saison 2 magnifique. Les passages à Shogun World et à The Rajworld (Inde coloniale) furent particulièrement plaisants.
Enfin, mention spéciale à la musique du grand Ramin Djawadi (le compositeur de Game of Thrones), de retour pour une partition toujours aussi splendide. Non seulement les reprises sont extraordinaires (C.R.E.A.M du Wu-Tang Clan et Paint It Black des Rollings Stones dans des versions japonisantes, Seven Nation Army des White Stripes dans une version indienne), mais en plus les musiques originales touchent au sublime (I Promise m’a profondément ému).
Bilan avec spoiler
La saison 2 a été riche en rebondissements et en révélations. Ici, nous nous attarderons sur celles qui m’ont le plus marqué.
Tout d’abord, je salue particulièrement l’épisode 4, intitulé The Riddle of the Sphynx, qui nous donne de plus amples informations sur Delos et l’objectif véritable de l’entreprise. Cet épisode, tant sur le fond que sur la forme, m’a profondément plu. Ainsi apprend-on que le but de Delos est d’éradiquer la mort, en téléchargeant la conscience des humains dans des hôtes extrêmement fidèles. Là se trouve tout le génie du duo Nolan / Joy. Emmener les révélations par touches successives d’indices. Delos est plus que le nom de Logan et de son père : c’est également le nom d’une véritable île grecque, sur laquelle il est illégal de mourir. On se souviendra également de tous les discours sur la mort prononcés par Robert Ford dans la première saison.
Si le personnage de Dolorès m’a parfois semblé insupportable, j’ai beaucoup apprécié la façon dont la série parvenait à nous montrer sa relation avec Teddy. La mort de ce dernier dans l’épisode 9 me laisse penser que Westworld est en vérité l’histoire d’amour entre Dolorès et William, aka l’Homme en Noir.
De nouveaux parcs, un retour inattendu et un final du tonnerre
Si les épisodes se passant à Shogun World n’ont que peu d’intérêt scénaristiquement parlant, ils permettent d’amener le personnage de Hanaryo et le pouvoir de contrôler les hôtes de Maeve. La série continue de jouer sur les parallélisme, et cela est particulièrement bien fait entre Maeve et Dolorès.
Le retour de Robert Ford m’a comblé de joie. Anthony Hopkins est un monstre de charisme, et chacune de ses scènes est un véritable régal.
Enfin, les trois derniers épisodes, considérés par les showrunners comme un seul final, divisé en trois parties, sont ahurissants. L’épisode 8, Kiksuya, nous fait découvrir le but de la Nation Fantôme et de leur chef, Akecheta. Un véritable bijou de poésie, raconté presque entièrement en langue lakota, qui m’a fait adorer les personnages d’Akecheta, de Kohana et de Maeve à un point tel que les mots me manquent pour l’exprimer convenablement. L’épisode 9, centré sur le passé de William, est tout aussi bouleversant. Quant à l’épisode 10, d’une durée d’une heure et demi, il redistribue les cartes de la série : la majorité des personnages principaux et secondaires meurent, et les hôtes restantes quittent le parc. Il est à ce jour impossible de deviner ce qu’il va se passer par la suite. Ça fait du bien une série qui prend autant de risques scénaristiques !
On attend la saison 3 avec une impatience qu’on aura du mal à taire.
Par jeanLucasec, il y a 6 ans :
Bien accroché à la saison 2
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