YouTube : Le Joueur du Grenier va pouvoir souffler, la plateforme retourne sa veste sur sa politique de démonétisation

Enfin ! Doivent se dire vidéastes ou créateurs de contenus. Après avoir durci sa politique de démonétisation de vidéos comportant des gros mots, YouTube change finalement d'avis, ceci grâce au mécontentement de nombreux youtubeurs.

la censure durcie depuis 2023

Souvenez-vous : annoncée depuis quelque temps, et réellement mise en place en ce début d'année civile, la politique de censure sanctionne tous les créateurs qui utiliseraient un langage jugé grossier dans leurs vidéos. Ce qui conduit à la démonétisation de ladite vidéo incriminée et/ou sa restriction d’accès à un public jeune et mineur.

Nombreux sont les vidéastes à brandir leurs bannières contre la politique de YouTube, la jugeant ridicule et aberrante. Il faut dire que même les mots comme "putain" ou "merde" font partie de ce que l'outil juge comme faisant partie du langage grossier. Le Joueur du Grenier en était l'un des principaux représentants (au même titre que Terracid). Le célèbre vidéaste était monté au créneau à maintes reprises afin d'exprimer sa lassitude, allant même jusqu'à vouloir que "la plateforme crève". Selon lui, de manière générale, YouTube veut tuer les formats plus longs pour privilégier les contenus plus courts, les shorts, à l'image de certains clips de rap et de contenus dit plus officiels.

le pas en arrière de youtube

Mais plus d'un mois après la grosse polémique, YouTube semble avoir revu sa copie. Dans un thread posté hier sur Twitter, Romain Cabrolier, responsable des partenariats avec les créateurs chez YouTube France a annoncé que "de nombreux mots qui posaient problème (mer**, etc.) ne déclencheront plus de démonétisation”. La plateforme fait donc volte face, et permettra dorénavant aux créateurs d'utiliser des gros mots dans leurs vidéos. Mais attention, les règles restent cependant nébuleuses.

Pour être très clair, l’usage de mots vulgaires “modérés” sera éligible à la monétisation (dollar vert). Pour les autres mots “très grossiers” la fenêtre d’analyse en début de vidéo sera réduite aux 7 premières sec (vs 15 sec).

On peut redire merde !!! https://t.co/ntmVZDsjbE

— vincent d'internet\ud83d\udc3e (@vincentmnv) March 7, 2023

Concrètement, des termes comme “s****e”, “merde”, “c*n” ou encore “c*****d” sont de nouveau autorisés tout au long de la vidéo. En revanche des mots considérés comme "plutôt vulgaires" sont déconseillés dans le titre ou la miniature d’une vidéo, les 7 premières secondes ou à plusieurs reprises tout au long de la majorité de la vidéo sous peine de ne générer que des revenus publicitaires limités, voire aucun.

les anciennes vidéos réévaluées

Romain Cabrolier poursuit en expliquant que "cette mise à jour s’applique pour les nouvelles vidéos et les anciennes. D’ici le 10 mars, nous allons relancer des analyses sur les anciennes vidéos pour apposer ces nouvelles règles. Ce changement a été rendu possible grâce aux retours des créateurs et créatrices aux équipes YouTube.".

Ainsi, les anciennes vidéos (on pense à Qui est l'Imposteur ? (feat Vald et Naza) qui avaient été bipées seront analysées progressivement. Le mécontentement du Joueur du Grenier, de Squeezie ou de nombreux autres streamers a finalement payé, comme le rappelle Romain Cabrolier. Une façon de voir que la plateforme regarde dans le rétroviseur et écoute ses créateurs.

Voici ce que dit YouTube dans ses CGV :

• L’utilisation de grossièretés modérées à tout moment dans la vidéo est désormais possible pour ceux qui ont une icône verte.
• L’utilisation de grossièretés plus fortes, comme le mot F dans les 7 premières secondes ou à plusieurs reprises tout au long de la majorité de la vidéo, n’empêchera pas de recevoir des publicités limitées.
• Le contenu vidéo utilisant des blasphèmes, modérés ou forts, après les 7 premières secondes sera désormais possible, à moins qu’il ne soit utilisé de manière répétitive tout au long de la majorité de la vidéo.
• Les blasphèmes modérés ou forts utilisés dans la musique de fond, les pistes d’accompagnement, la musique d’intro/outro peuvent désormais générer des revenus publicitaires complets.
• L’utilisation de tout blasphème (blasphème modéré ou plus fort) dans les titres et les vignettes sera toujours démonétisée et ne pourra pas diffuser d’annonces.

De votre côté, que pensez-vous de ce retournement de veste de la part de YouTube ? N'hésitez pas à partager vos impressions en commentaire.