Direction les Etats-Unis, à Philadelphie, au Eastern State Penitentiary qui est devenu depuis 1994 un musée et qui accueille une exposition consacrée au célèbre gangster Al Capone. Dans le cadre de cette manifestation, le musée a recréé sa cellule de façon méticuleuse dans laquelle il a séjourné entre 1929 et 1930. Les conservateurs du musée ont travaillé d’arrache-pied pour recréer dans le moindre détail la cellule du gangster en chinant des objets, meubles et autres éléments de décoration pour être le plus près possible de la réalité.  Il faut savoir qu’au moment de son emprisonnement en août 1929, le parrain de l’Outfit de Chicago demanda expressément de décorer sa cellule avec des meubles et moquettes de luxe.

Un anachronisme dans la décoration 

A première vue, rien ne vous choque. Effectivement n’étant pas un spécialiste déco de cette époque, la reconstitution vous semble tout à fait normale. Et pourtant, un gamin de 13 ans, prénommé Joey Warchal a remarqué quelque chose qui clochait au cours d’une visite … Un anachronisme de taille ! Vous vous demandez lequel ? Le poste de radio situé au fond de la cellule ! Eh oui, Joey a beau n’avoir que 13 ans, c’est avant tout un grand collectionneur de vieilles radios et par conséquent un spécialiste en la matière.

Le poste de radio qui a fait bondir le jeune homme est un Philco A-361 : un énorme poste dans un coffret que l’on peut voir dans des films d’époque. C’est donc pour ce détail que Joey a décidé d’écrire à Sean Kelley, le vice-président du musée, pour l’informer que le fameux poste de radio présent dans la reconstitution de la cellule d’Al Capone a été commercialisé en janvier 1942 soit plus de dix ans après le séjour en prison de "Scarface" (son surnom).

Dès que Sean Kelley a reçu l’email de Joey, le vice-président s’est empressé de lui accorder un budget de 400$ pour trouver un appareil qui corresponde à l’époque d’Al Capone pour remplacer et réparer l’anachronisme. Une mission relativement facile pour Joey qui, en véritable passionné des radios du XXème siècle, passe tout son temps libre à chiner des antiquités dans les brocantes. Le jeune garçon a pu trouver un modèle Philco 76 datant de 1929.

Pour remercier le jeune Joey, le musée va organiser très bientôt une cérémonie en son honneur quand il viendra déposer le nouvel élément de l’exposition. De son côté, sa mère est bluffée par les connaissances pointues dans ce domaine de son fils et s’amuse à dire que "la plupart des enfants veulent des jouets, lui, veut des antiquités". Chacun ses passions !