Robin Williams : 9 faits que vous ignoriez sur Jumanji
Jumanji c’est l’un des films les plus populaires de la filmographie du regretté Robin Williams. Au fil des années, le film est devenu un classique du cinéma d’aventure pour toute la famille. Nous replongeons ici dans les secrets de ce film à travers 11 faits que vous ignoriez (peut-être) sur Jumanji.
#9 Robin Williams a failli ne pas jouer dans Jumanji
Robin Williams est devenu indissociable d’Alan Parrish dans Jumanji, mais ce rôle emblématique aurait pu lui échapper. Avant lui, le réalisateur Joe Johnston et les producteurs avaient envisagé plusieurs grands noms d’Hollywood, notamment des spécialistes de l’humour comme Dan Aykroyd, Chevy Chase, ou carrément d’énormes stars du cinéma d’action comme Arnold Schwarzenegger ou Mel Gibson.
Cependant, face à la dualité du personnage d’Alan, qui est avant tout une âme d’enfant dans le corps d’un homme ayant dû survivre plusieurs dizaines d’années dans un lieu hostile, c’est finalement Tom Hanks, connu pour sa polyvalence entre comédie et drame, qui est sérieusement envisagé pour le rôle. Pourtant, c’est finalement Williams qui a décroché le rôle. Ce choix n’a pas été sans débats, notamment parce que Johnston était inquiet de l’approche parfois imprévisible de Williams et craignait que ses improvisations ne détournent l’attention du scénario.
#8 Il existe deux versions de Jumanji
Malgré les réserves du réalisateur Joe Johnston, Robin Williams fut retenu pour incarner Alan Parrish. Toutefois, pour gérer son style de jeu, principalement basé sur l’improvisation tous azimuts, une solution originale fut adoptée : chaque scène clé du film serait tournée deux fois. Dans une première version, Williams respectait le script à la lettre. Dans une seconde, il pouvait laisser libre cours à son imagination débordante.
Cette double approche, bien que coûteuse à une époque où les films étaient encore tournés sur pellicule, permit de préserver une ambiance harmonieuse sur le plateau tout en tirant parti du talent d’improvisation unique de l’acteur. Grâce à cette méthode, Jumanji combine la structure du scénario initial et les apports souvent précieux de Robin Williams. Concrètement, il existe probablement deux versions de Jumanji, mais c’est le mélange des deux qui a abouti à ce film culte. Cette alchimie entre discipline et créativité a offert au film son équilibre, contribuant à faire de l’interprétation de Williams un élément central et mémorable du succès de Jumanji.
#7 Le père de Robin Williams et son ennemi ne font qu’un
Un détail de casting souvent oublié dans Jumanji est que Jonathan Hyde incarne à la fois Samuel Parrish, le père sévère d’Alan, et Van Pelt, le chasseur de gros gibier. Ce double rôle est difficile à remarquer en raison des différences de costumes et de maquillage, mais il apporte une dimension supplémentaire au film. En effet, certains fans théorisent que cette connexion entre les deux personnages symbolise le parcours émotionnel d’Alan, qui apprend à affronter ses peurs et à accepter ses responsabilités. Quoi qu’il en soit, ce lien subtil entre Samuel et Van Pelt enrichit l’histoire et permet au spectateur de profiter des différents visionnages pour chercher les liens entre la vie d'Alan Parrish et le contenu de Jumanji.
#6 Jumanji est un excellent film mais une mauvaise adaptation de livre
Le film Jumanji (1995), bien qu’acclamé, s’éloigne considérablement du livre de Chris Van Allsburg publié en 1981. Ce dernier, récompensé par le prestigieux National Book Award en 1982, raconte une histoire bien plus simple : celle de deux enfants, Judy et Peter, qui libèrent des éléments de la jungle dans leur maison en jouant à un jeu de société magique. Chaque danger – un lion, une mousson, une ruée de rhinocéros – surgit directement dans leur foyer, et l’histoire reste de bout en bout un huis clos.
Le film, en revanche, transforme cette aventure intime en un spectacle à grande échelle. Alan Parrish (Robin Williams), un personnage inexistant dans le livre, devient le héros principal avec un passé tragique lié à Jumanji. Les événements du jeu dévastent la ville entière, ajoutant une dimension de chaos urbain absente de l’œuvre originale. Les scénaristes Jonathan Hensleigh, Greg Taylor et Jim Strain ont supprimé les aspects plus surréalistes du livre pour créer un récit plus orienté vers le spectaculaire.Si cette adaptation trahit l’esprit du livre, elle transcende néanmoins son matériau d’origine, éclipsant presque le livre, malgré les qualités indéniables de ce dernier. Détail amusant, c’est Robin Williams lui-même qui a prêté sa voix à la version audio célébrant les 30 ans du livre en 2011.
#5 Jumanji a été un défi comparable à Jurassic Park
Au début des années 1990, Terminator 2 puis Jurassic Park ont fait évoluer le milieu des effets spéciaux en imposant l’évidente qualité du rendu des images de synthèse (ou C.G.I.). Bien que l’animation ait vieilli, Jumanji a été, à sa sortie, une référence en matière de CGI, et la technologie utilisée a contribué à faire de ce film un nouveau jalon important dans le développement des effets visuels modernes. En effet, le film se distingue par son utilisation des CGI pour créer des animaux vivants et menaçants, sans recourir aux accessoires traditionnels ou à la marionnette, à l’exception de quelques scènes.
Les artistes de Industrial Light & Magic (ILM) ont ainsi développé de nouveaux outils pour créer des animaux en CGI réalistes. L’une de leurs plus grandes innovations a été le logiciel iSculpt, qui permettait de générer des expressions faciales relativement convaincantes pour chaque animal. Ils ont également conçu un logiciel unique en son genre à l’époque pour rendre le pelage des animaux, comme les singes et lions, avec un niveau de détail quasi photoréaliste.
#4 Robin Williams a contribué aux effets spéciaux
Au milieu de Jumanji, à cause des pouvoirs surnaturels du jeu, le personnage de Peter, joué par Bradley Pierce, se transforme en un hybride humain-singe. Bien que le film ait repoussé les limites de la CGI de l’époque (comme on l’a vu dans le fait précédent), en 1995, la seule façon de créer cet effet de "garçon-singe" était à l'aide de prothèses. Cependant, ce ressort scénaristique et ces effets de maquillage imposaient des séances de 3 à 5 heures chaque matin pendant 70 jours de tournage pour le jeune acteur. Conscient de l’épreuve que cela représentait pour un enfant, Robin Williams est venu chaque matin tenir compagnie au jeune Bradley Pierce. Williams donnait, entre autres, des conseils à Pierce sur la manière de gérer cette situation, grâce à l’expérience qu’il avait acquise lors du tournage de Mrs. Doubtfire. Par ce geste désintéressé, Williams a tout simplement permis aux équipes des effets spéciaux de gagner un temps considérable.
#3 Black Widow vs Mary Jane Watson
Kirsten Dunst était en compétition avec Scarlett Johansson pour le rôle de Judy dans Jumanji. Bien que Scarlett Johansson ait auditionné pour le rôle, elle n’a pas su surpasser Dunst à l’époque, une différence facile à comprendre, étant donné l’expérience importante et déjà acquise par Dunst dans l’industrie hollywoodienne. Il faut dire que Dunst était déjà une enfant star ayant tourné dans de nombreux films aux côtés d'immenses actrices et acteurs comme Winona Ryder, Christian Bale, Susan Sarandon, Tom Hanks, Bruce Willis ou Morgan Freeman, et ayant été la tête d’affiche de Entretien avec un Vampire aux côtés de Brad Pitt et Tom Cruise. De fait, le professionnalisme exceptionnel de Dunst, malgré ses 12 ans, rare pour une enfant de son âge, a fait la différence lors des essais.
#2 Robin Williams trouvait le film trop sombre pour les enfants
Lors de sa sortie en 1995, Jumanji a été critiqué par de nombreux journalistes, qui le jugeaient trop effrayant pour un public jeune. Le célèbre critique Roger Ebert a même affirmé que le film ferait fuir les enfants du cinéma, ajoutant que ceux qui resteraient risquaient de passer une nuit blanche à cause de ses images terrifiantes. Selon lui, le film méritait une classification PG-13 (interdit au moins de 13 ans non accompagné) plutôt qu’un simple PG (tout public avec avertissement). Bien que ces critiques semblent exagérées aujourd'hui, à l'époque, Robin Williams lui-même s'était dit d'accord avec Ebert, refusant de laisser ses plus jeunes enfants regarder le film durant de nombreuses années.
#1 Les lieux de tournage de Jumanji sont importants pour les fans de Robin Williams
Une grande partie du tournage de Jumanji a eu lieu dans une petite ville américaine de l’État du New Hampshire, nommée Keene. Lors des semaines de tournage, Robin Williams a sympathisé avec de nombreux habitants et est devenu une figure très appréciée dans la région. D'ailleurs, après le tournage, le maire lui a symboliquement remis la clé de la ville. En 2014, toute la communauté a été émue après la disparition tragique de l'acteur. Depuis, le panneau "Parrish Shoes" qui apparaissait dans Jumanji sur l’usine du père d’Alan Parrish a été conservé comme un hommage discret à l’acteur, tant apprécié des habitants de la ville. Par ailleurs, les résidents de Keene ont organisé des hommages, notamment en transformant des lieux en décors de ses films et en organisant une projection publique de Jumanji. Le panneau est devenu un lieu de mémoire pour les fans.
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Le titre de l'article ne dit-il pas "11 faits" alors qu'il y'en a 9 ?