Test Civilization VI, la licence revient sur le devant de la scène pour devenir la référence du genre
Cela faisait presque 10 ans que nous n'avions pas eu un excellent épisode de Civilization, que le temps passe si vite ! Cependant, Firaxis et 2K Games ont décidé de revenir avec un nouvel opus baptisé logiquement Civilization VI et qui compte être le best seller de cette fin d'année.
Un trailer raconté par Sean Bean
Dans cette vidéo narrée par Sean Bean, nous pouvons y voir différentes régions du monde et différentes époque, un classique pour la licence. Firaxis et 2K Games annonce des améliorations qui sont d'ailleurs les bienvenues après un Civilization 4X et un Civilization : Beyond Earth pas mal critiqués sur certains points, donc au programme :
- des villes pouvant s'étaler sur plusieurs tuiles de la carte
- un système diplomatique plus dynamique
- la possibilité de regrouper plusieurs unités sur une même tuile pour mieux vous défendre ou attaquer
- un système de recherche amélioré avec un système de boost
- un mode multijoueur proposant plusieurs modes de jeu sans que cela prenne autant de temps que dans les précédent épisode
Pour apprendre toutes les mécaniques du jeu pour les nouveaux joueurs et les nouveautés pour les anciens, un nouveau système de tutoriaux a été mis en place.
Les précommandes sont déjà disponibles sur le 2K Store et sur la plateforme Steam, en attendant la sortie du jeu prévu pour le 21 octobre prochain.
Test du Civilization VI
Encore une fois, le duo Firaxis/2K Games tape dans le mille. Sorti le 21 octobre, Civilization VI vous place dans la peau d'un dirigeant, non pas destiné a géré deux paysans, mais bien une civilisation entière. Ce nouveau volet de la saga de 4X (exploration, expansion, exploitation, extermination) fait peau neuve et change de toutes parts les mécaniques du précédent opus. Dévoilé peu à peu au cours de l'année, que vaut vraiment ce Civilization VI, parvient-il à séduire ? Tout de suite, notre test.
Refonte chirurgicale
Première remarque, lorsque vous lancez une partie, les graphismes. En effet, Firaxis a totalement changé la patte graphique de la saga. A l'origine, que ce soit les décors, les bâtiments ou encore les unités, le style se veut réaliste, parsemé d'un ton plus froid. Seulement, de retour de ses vacances au soleil, Civilization VI affiche à présent un teint bronzé et chatoyant. Le titre a prévu un effet cell-shading/cartoon réussi qui parviendra à séduire même les plus réticents des joueurs.
Il est vrai, le style n'est plus du tout le même que pour le précédent opus. Certains risquent de ne pas parvenir à s'y faire, malgré la réussite graphique. Même si des remarques se font ressentir de ce côté là, Firaxis a au moins le mérite d'innover. Côté bande-son, le titre ne déçoit pas. Entre ambiance aérienne et musique classique, rien ne vous berce mieux que ce nouvel opus frais comme un gardon.
Ce Civilization VI est une nouveauté pour tout le monde. Le fait que vous ayez joué aux précédents titres de la saga ne vous permettra que d'assimiler plus facilement les nouvelles mécaniques de jeu. Cependant, les néophytes ne seront pas perdus puisque le jeu est extrêmement bien expliqué. Qui plus est, une conseillère en jeu peut être activée afin de vous guider gentiment durant les étapes de votre règne.
Diviser pour mieux régner
Pour ce nouvel opus, en plus de l'arbre technologique repris à zéro, un arbre des dogmes fait son apparition. Dans le précédent titre de la série, le régnant devait jongler entre les technologies et les doctrines sociales. Les dogmes se débloquent via votre obtention de culture. Chaque dogme nécessite un certain montant de culture avant d'être débloqué. Ces derniers permettent de mettre la main sur certains aménagements, bâtiments, quartiers (que l'on verra en détails par la suite) mais également sur des cartes nommées doctrines.
Ces cartes sont utilisables dans votre onglet "Gouvernement" et vous font profiter d'un bonus. Il en existe quatre types : Militaire, Economique, Diplomatique et les doctrines diverses. En fonction du gouvernement choisi (Monarchie, Démocratie, etc...), vous posséderez plus ou moins d'emplacements de cartes de chaque type. A vous donc de choisir soigneusement afin de combler vos faiblesses ou affiner vos forces.
Pas de quartier
Contrairement à l'adage militaire, l'essence même de ce nouvel opus réside dans ses quartiers. Il en existe toute une flopée : religieux, militaire, scientifique, économique, industriel, portuaire, culturel et de divertissement. Dès que votre ville débloque trois nouveaux habitants, un quartier peut y être érigé. Aucune limite donc, excepté le nombre de villageois. Ces quartiers sont les piliers de votre ville et chaque cité peut posséder sa propre orientation. Ainsi, tandis que Paris s'occupe principalement d'engranger de la nourriture en ses murs, Lyon s'occupe de l'industrialisation de votre civilisation, vous permettant ainsi de vous développer plus vite.
C'est la force de ce Civilization VI. Spécialisez vos villes comme vous le souhaitez et ce, sans limite. Même si certaines civilisations puisent leurs forces dans certains quartiers, rien ne vous empêche de briser les à priori et de destiner vos villes à un plus grand destin. Cependant, seuls votre Centres-Ville et le Campement militaire peuvent se défendre, les autres ne servent qu'à abriter vos bâtiments et à certaines utilisations de personnages illustres.
Pattern similaire
Contrairement à son prédécesseur, Civilization VI vous offre davantage de liberté durant le début de votre partie. Moins punitif, en particulier avec une IA difficile, le titre de Firaxis vous permet de vous étendre assez facilement. Seulement, arrivé à un certain point, si votre expansion est trop importante et que vos voisins prennent conscience de votre existence dérangeante, ces derniers n'hésiteront pas à vous exterminer. Concernant les combats, l'IA n'est pas des plus intelligentes. Généralement, c'est par le nombre qu'elle remporte les batailles et non par une brillante manoeuvre stratégique. La défense est aisée, tant que vous connaissez les faiblesses des unités ennemies, que vos déplacements ne sont pas irréfléchis et que vous n'êtes pas au fond du trou.
Concernant les déplacements, ces derniers ont été modifiés. Vos unités possèdent moins de mobilité et vos éclaireurs devront être améliorés afin de ne plus se retrouver gênés par les forêts, les collines ou encore la jungle. Cependant, une fois passé les guerres de début de partie, l'IA se retrouve particulièrement calme. Aux alentours du tour 130 (en mode de jeu rapide), la partie stagne et vous pouvez alors vous développer tranquillement ou alors ériger une armée digne des plus grandes.
Nos chers voisins
Bien évidemment, vous ne serez pas seul à vouloir devenir la plus grande civilisation de tous les temps. D'autres émergent, plus ou moins proches de vous, et peuvent s'avérer amicales ou hostiles. Là où les développeurs ont écouté leurs fans, c'est dans l'amélioration des fonctionnalités liées à vos voisins. Dorénavant, lorsque ces derniers souhaitent communiquer avec vous, vous avez le choix d'accepter leur requête, de refuser ou tout simplement de les ignorer (plus utile qu'il n'y parait).
En plus d'une déclaration d'amitié, vous pouvez également former une alliance avec eux. Dès lors que vous entrez en guerre, vos alliés également. Une façon de prouver à vos voisins qu'à deux, c'est mieux. L'interface de dialogue se voit elle aussi améliorée. Désormais, vous savez pourquoi les autres civilisations vous boudent ainsi que comment faire pour vous rattraper et regagner leurs faveurs. Cependant, les alliances sont fortuites dans cet opus et sont plus une façon de vous incruster dans une guerre ou de vous forcer à y prendre part.
Capture d'écran réalisée par Millenium.org
Conclusion
Foncez ! Même si les graphismes vous repoussent, sachez que Super Mario 64 n'était pas le plus agréable pour les yeux et que pourtant, de nombreuses demoiselles ont été conquises. Concernant Civilization VI, rien à redire. Les améliorations face au précédent volet sont bien présentes, les nouvelles mécaniques de jeu sont très agréables à prendre en main et la liberté d'expansion couplée à la notion d'identité propre à chaque ville sont la cerise sur le gâteau. Cependant, le ventre mou de la partie nous fait regarder l'heure et nous déconnecte pendant quelques minutes de notre écran, sacrilège. Quoiqu'il en soit, Civilization fait honneur à sa lignée et place encore une fois la barre très haute pour les prochains 4X. D'ici là, je retourne sur ma partie, elle ne va pas se finir toute seule la bougresse.