Test de Battlefield : Hardline sur PS4 de EA et avis des joueurs, adieu l’armée et bonjour la police

24 mars 2015 à 14h59

Le studio Electronic Arts a profité de sa présence au salon de l'E3 2014 de Los Angeles pour présenter plus en détail son nouvel épisode de Battlefield, à savoir Battlefield Hardline

Dans ce nouvel opus, vous pouvez dire au revoir aux grandes guerres qu'offraient les précédents jeux de la série Battlefield. Ici Dice et Visceral Games collaborent pour vous proposer un tout nouveau FPS qui s'intéresse plus au crime organisé. Le joueur va donc s'offrir une plaque de flic pour laisser tomber sa médaille d'honneur.

Dans ce nouvel opus, vous n'aurez pas de mission pour arrêter un traitre ou un dictateur mais plutôt arrêter des bandits qui sèment le trouble dans la ville. Il apporte un réel rafraichissement avec deux modes de jeux complètement opposés. Le premier se nomme Heist et consiste à braquer des coffres, récupérer l'argent et d'aller jusqu'au point d'extraction. Le joueur est ici un voleur et il doit échapper à la police.

Dans le second, Blood Money, chaque équipe doit se rendre au centre de la carte pour récupérer de l'argent afin de remplir son coffre. La victoire est donnée à celle qui aura récolté le plus d'argent à la fin du temps imparti.

Si les modes ont été complètement chamboulés dans Battlefield Hardline, les piliers de base ont été sauvegardés. Notamment le gameplay qui reste similaire, les différentes classes que le joueur peut choisir et les armes que l'on peut déjà retrouver dans Battlefield 4, notamment le SKS, le M40A5, la M16A4 et le M9.

Electronic Arts a également profité du salon de l'E3 2014 pour annoncer la sortie de la beta de Battlefield Hardline sur PC et PlayStation 4. Cela permettra aux joueurs de s'imprégnier du nouveau système de jeu et de patienter jusqu'à sa sortie prévue le 21 octobre 2014 sur PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox One, Xbox 360 et sur PC.

Test du Battlefield : Hardline

Signé Visceral, Battlefield : Hardline est sorti il y a quelques jours et c’est donc le moment de le tester sur PS4. Ce spin-off rompt avec les précédents titres de la série en délaissant l’armée au profit des forces de police et des gangs surarmés, ce qui laissera peut-être les plus grands fans sur la touche. Si le mode multi reste de bonne qualité, le scénario de la campagne solo est la grosse surprise car il est bien au-dessus de ce à quoi nous avons été habitués dernièrement par la franchise.

Une campagne solo style série TV des années 80 

Le parallèle n’est pas de moi mais bien de Visceral qui, sans doute de peur que cet aspect ne soit pas bien compris, n’a de cesse de rappeler que le jeu « ressemble à une vieille série policière des 80’s » et propose des résumés des épisodes précédents à chaque reprise du jeu, ainsi que des trailers sur la suite du scénario lorsque l’on revient au menu d’accueil. C’est tout bête, mais cela met directement dans l’ambiance et est très bien amené. Un énorme coup de cœur pour la bande-son est à prévoir grâce à quelques titres bien intégrés comme le célèbre « Assassin de la police » de Cut Killer.

Battlefield Hardline

La campagne solo se boucle en une dizaine d’heures environ, plus si vous prenez le temps de récupérer l’intégralité des indices disséminés un peu partout dans les épisodes. On y incarne l’inspecteur Mendoza, un flic de Miami né à Cuba. D’origine modeste et très attaché à son honneur de policier intègre, Mendoza se retrouve plongé au cœur d’une intrigue bien ficelée mêlant trafic de drogues, flic véreux et trahison. La plupart des personnages sont énormément stéréotypés mais cela ne fait que renforcé l’ambiance feuilleton télé du scénario sans donner un air de « déjà vu » lassant. Comme tout bon flic qui se respecte, Mendoza et ses coéquipiers devront arrêter les suspects qu’ils croiseront, s’infiltrer au cœur d’organisations mafieuses, survivre à des averses de plombs et récolter un max d’indices.

Battlefield Hardline

Recherche et infiltration : ça change !

S’il est possible d’y aller à la bourrin, la capacité de réplique de l’IA rendra la tâche beaucoup plus difficile et demandera une bonne dose de dextérité. On vous conseille donc de privilégier le côté infiltration, qui offre des perspectives plus intéressantes que le simple tir et qui donne droit à plus de point de score. Les éliminations non létales et les arrestations sont en effet récompensées, ce qui n’est pas le cas des ennemis tués par balles. Les interpellations sont d’ailleurs plutôt sympas, Mendoza sortant son badge en hurlant un « police, on ne bouge plus » des plus clichés tout en tenant en joue les suspects jusqu’à ce qu’ils oublient toute velléité de résistance.

Battlefield Hardline

Pas de grosse difficulté au sein de la campagne solo, le joueur étant bien guidé par les éléments technologiques à sa disposition. Un scanner longue portée vous permettra de repérer et marquer les ennemis, les alarmes et leurs boutons d’arrêts et (ô magie) vibrera lorsque vous passerez à côté d’un indice. Sympa. Les déplacements et champs de vision des ennemis sont visibles sur la mini map, ce qui permet d’éviter assez facilement les gardes avant de les éliminer un par un. Globalement pas mauvaise, les ennemis contrôlées par l’IA font cependant quelques fois preuve de grosse flemme, sont ultra myopes alors que l’on passe à 3 mètres devant eux ou sont tout simplement sourds (les arrestations en hurlant juste à côté d’autres gardes qui ne remarquent rien, c’est moyen)… Pour les plus zélés d’entre eux, et il y en tout de même pas mal, il est possible de les distraire en envoyant sonner une douille à l’autre bout de la pièce.

Battlefield Hardline

Un mode multi riche et varié

Une fois que l’on s’est chauffé sur la campagne solo, il est temps de se mesurer aux autres joueurs. Et le challenge est d’un tout autre niveau ! On retrouve la plupart des modes classiques de ce genre de jeu : match à mort, capture de zone, récupération et sécurisation de paquets (ici de l’argent sale ou des preuves)… Il y en a 8 en tout et permettront à chacun de trouver son bonheur.

On retrouve cependant plusieurs modes innovants sur Battlefield comme le mode « Sauvetage » (de la protection - libération d’otages) sans aucun respawn possible et où donc la cohésion d’équipe est plus efficace que l’affrontement direct. Ces missions sont assez étranges car les parties sont de durée très variables (de 40 secondes à 12 minutes pour ma part) et certaines sont remportées sans que beaucoup de coups de feu n’aient été tirés.

Le mode « Contrat » propose quant à lui de protéger un VIP dont la tête a été mise à prix. Contrôlé par un joueur équipé d’un Desert Eagle, le VIP n’hésitera pas à fausser compagnie à ses protecteurs s’il pense que cela vaut mieux pour sa peau et les parties deviennent souvent une énorme partie de cache-cache.

Battlefield Hardline

« Poursuite Infernale », la guérilla embarquée

L’attente des joueurs porte plus sur le mode « Poursuite Infernale » sur lequel Visceral à mis le paquet côté communication.

Ce mode consiste en la récupération et la conduite plein gaz de véhicules marqués, sur des cartes de tailles modestes. Il faut à la fois contrôler le plus de véhicules possibles, les conduire à fond et accessoirement, mettre une balle aux ennemis que l’on croise. Aucun véhicule aérien mis à part quelques hélicoptères, mais pas mal de véhicules terrestres dans lesquels on peut embarquer un ou plusieurs coéquipiers : motos, voitures de sport et berlines, camions citernes, camionnettes. À ce garage fourni s’ajoute également un aéroglisseur sur une map des Everglades. On regrettera quand même la simplicité des véhicules et un manque de sensation de pilotage.

Ce mode est complètement barré et j’ai mis un peu de temps à l’apprécier. Il y en a vraiment dans tous les sens et les véhicules ne sont pas toujours faciles à prendre en main. Après plusieurs heures de jeu, je n’ai toujours pas compris comment piloter un hélico ! Une fois que l’on a quelques parties dans les jambes, que les véhicules sont domptés et que l’on sait comment venir à bout des hélicos (très avantagés), ce mode devient vraiment jouissif.

Battlefield Hardline

Des graphismes moins ambitieux

Petit bémol pour les graphismes qui, sans être hideux je vous rassure, sont à mon sens bien en deçà des précédents opus de Battlefield. La campagne solo est visuellement bien faite : les armes sont correctement modélisés tout comme les décors et les personnages sont expressifs et détaillés. Les cinématiques, fréquentes et parfois un tantinet trop longues et rapprochées, sont malheureusement plutôt laides… Enfin, certaines infrastructures semblent se répéter à l’infini, leurs textures sont souvent bien fades et lisses. Tout cela est plus facilement repérable en multi, où les baisses de framerates se remarquent très vite sur les maps les plus remplies.

Soyons clairs : le jeu est loin d’être moche car les graphismes sont bien plus qu’acceptables. Mais si je compare avec les autres opus et les claques visuelles que j’ai parfois pu prendre sur Battlefield, je ne peux m’empêcher d’être un peu déçu que ce spin-off ne me surprenne pas autant que ses grands-frères.

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