Mass Effect : Andromeda, une nouvelle galaxie vous attend !

27 mars 2017 à 21h45

Alors que le Commandant Shepard a su marquer les esprits après 3 volets juste géniaux, la saga Mass Effect se devait de revenir. Dans ce nouvel opus, exit Shepard, vous aurez l'occasion d'incarner un homme ou une femme, au choix. Mais pourquoi Andromeda ? Eh bien la raison est simple, le jeu se déroule dans la galaxie lointaine (très lointaine ?) d'Andromède.

Un trailer pauvre en infos

Certes, le trailer est sublime. Nous sommes éblouis autant par la qualité graphique que par la lumière de ce soleil virtuel. Jusqu'ici, peu d'informations ont été dévoilées concernant Andromeda. Par exemple, le personnage que l'on peut apercevoir dans le trailer ne sera pas celui que l'on incarnera au cours de l'aventure. Pourquoi l'avoir illustré alors ? Apparemment, BioWare reviendra dessus plus tard, en temps et en heure. Ensuite, l'histoire se déroule bien après les évènements de la première trilogie. Andromeda est avant tout une toute nouvelle aventure, prenant place dans une nouvelle galaxie et se déroulant à une toute autre époque. Votre vaisseau va lui aussi changer mais selon BioWare, il s'agirait de celui aperçu dans le trailer, un Mako amélioré, parfait pour que vous et votre équipage puissent voyager paisiblement. En parlant d'équipage, vous aurez une toute nouvelle équipe, à côté de laquelle vous pourrez apprendre, vous battre, travailler et surtout le plus important, tomber amoureux.

Frosbite répond présent

Frostbite est le moteur de jeu de BioWare. Selon BioWare, le trailer représenterait le visuel du jeu final. Si cette nouvelle est vraie, espérons ne pas être déçus lors de la sortie du jeu. Le moteur déjà présent dans les précédents opus, repointe le bout de son nez. Reste maintenant à savoir ce qu'ils vont en faire. Vu la qualité des 3 premiers Mass Effect, rien à craindre, la qualité est bien présente.

Mass Effect : Andromeda devrait sortir courant 2016 sur PC et consoles next-gen.

Test du Mass Effect Andromeda

Le 23 mars dernier sortait Mass Effect Andromeda, petit nouveau de la grande lignée Mass Effect et bien déterminé à se tailler une place de choix comme une initiation à la saga ou sa continuité. Exit la trilogie et la Voie Lactée et place à la Galaxie d'Andromède et son lot de secrets et de méchants. Car oui, à chaque place son quota de méchants. 5 années après Shepard, le Normandy et les Moisonneurs, place à Ryder, le Tempête et les Kerts. Sont-ils à la hauteur ? Réponse, dans notre test de Mass Effect Andromeda, sans spoil.

 

Une galaxie lointaine, très lointaine

Désormais, il est temps pour les habitants de la Voie Lactée de se laisser porter par le courant et d'aller coloniser les autres galaxies, en débutant par celle d'Andromède. Humains, Assaris, Krogans, Turiens et Galariens se retrouvent donc dispatchés par races dans des arches et font route vers le Nexus en quête d'une nouvelle vie pleine d'aventures. Seulement voilà, les "mondes d'or" ne sont pas plus dorées qu'une loutre en hiver. Lors de leurs découvertes, ces planètes s'annonçaient comme le nouveau berceau des races emblématiques de Mass Effect. Et pourtant, les planètes en question sont invivables. Température extrême, survie impossible, certaines sont irradiées quand d'autres font tomber de la foudre aux quatre coins du globe. Certes, les 600 années de voyage ont été longues mais quoi ou qui a bien pu causer ce problème ? Eh bien ce problème, vous allez le rencontrer dès le début de l'aventure Mass Effect Andromeda et il a un petit nom : le Fléau. Amas d'énergie notoire, il va être la source de nombreux problèmes, comme vous vous en doutez. 

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Dans ce nouveau titre de Bioware, vous n'incarnez plus Shepard mais Ryder (homme ou femme) et êtes un Pionnier, le meneur de la petite troupe d'explorateurs qui a quitté notre bien aimé Système Solaire. Votre job sera simple : coloniser les planètes voisines dans le but d'y établir des colonies pour nourrir tout le petit monde qui dort paisiblement dans le Nexus, une station spatiale dernier cri. Petit problème, il va falloir utiliser une technologie alien bien plus avancée que la votre (celle des Reliquats, un peuple plus ancien que l'humanité). Malheureusement pour vous, les Kerts sont également intéressés par cette dite technologie et vont tout faire pour tenter de la contrôler. Andromeda casse les codes de la saga et sort totalement de la trilogie originale. De ce fait, nouveaux joueurs comme habitués de la saga peuvent appréhender ce nouvel opus sans restrictions. De nombreuses références à Mass Effect sont présentes histoire de récompenser ceux qui sont là depuis déjà quelques temps. 

Les confins spatiaux 

Premier détail et pas des moindres, le jeu est graphiquement réussi. Que ce soit, les visages, les décors, ou encore les planètes, c'est réussi. Concernant les animations qui sont parvenues à faire jaser l'Internet, nous y reviendrons un peu plus tard. En soi, le jeu est beau. Les détails liés au climat sont notamment un ajout non négligeable et voir sa combinaison un poil gelée est agréable à notifier. Cependant, les cinématiques ne sont pas convaincantes. Pour celles qui se déroulent dans l'espace, une sorte de voile est appliqué aux étoiles et autres astres cosmiques présents dans le fond. C'est comme un joli dessin sur lequel on viendrait appliquer une feuille de papier calque. Qui plus est, si vous jouez sur un écran à la résolution supérieure à 1920 x 1080 (2560 x 1080 pour ma part), les cinématiques vous rient au nez et deux belles bandes noires prennent possession des bords respectifs de votre écran. Un tue-l'immersion sans pareil qui gâche le paysage du titre. Autre problème évoqué plus haut, les animations.

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Certes, les animations, qu'elles concernent le visage ou le déplacement des personnages, sont mauvaises. Littéralement, mauvaise. Dans un jeu où séquences de dialogue et cinématiques prennent une place si importante et un temps de jeu si volumineux, se voir gâcher son immersion à cause d'animations non réussies est biaisant. C'est là que repose tout le problème des animations. A moins que vous décidiez de vous exiler sur un champ de glace, au beau milieu d'une planète polaire, impossible de ne pas y être confronté toutes les 5 minutes environ. PNJs lambas et plus particulièrement, membres d'équipage, vous y êtes confrontés très souvent, trop souvent. Cependant, plus le temps de jeu s'accumule, plus les défauts d'animations semblent s'estomper. Ou alors c'est que le joueur s'habitue à voir des démarches disgracieuses et des erreurs d'animations à tire-larigot. Qu'ils s'agissent des cinématiques ou de l'exploration en elle-même, que ce soit sur PC ou sur consoles, le clipping est présent. Objets, ombres, animaux, PNJs (alliés et ennemis) se feront une joie d'apparaitre par magie, façon Houdini. Au cours de certains combats, j'ai même noté l'invisibilité de certains Élus (l'ennemi de base du jeu), jouant sur une config de 2016 avec pilotes et autres drivers à jour.  

Lyrique  

Parlons bien, parlons scénario. Personnellement, je mettrais un point d'honneur sur ce scénario. De bout en bout de votre aventure, vous souhaitez savoir ce qu'il va advenir des différentes problématiques évoquées et que vous devrez résoudre. La présence des Kerts et leurs revendications, les Reliquats et leur technologie terraformatrice et votre job de Pionnier qui consiste en la découverte et l'habilitation de planètes colonisables. Même si vous rushez les différents arcs, le temps de jeu à fournir est suffisant (comptez une belle trentaine d'heures). Les dénouements sont intéressants, les cliffhangers un poil prévisible et les choix moraux, déchirants (sur le coup). Qui plus est, lors des dénouements finaux, la fin ne se limite pas à vous donner une réponse claire et précise (trop facile). Vous arriviez avec des questions et repartez avec davantage, notamment concernant les Reliquats. Même si Andromeda n'avait pas vocation à débuter une nouvelle trilogie, il se pourrait bien que l'opus le fasse sans le vouloir. La saga Mass Effect est connue pour sa flopée de choix moraux qui vous demande alors de choisir en tel et tel camp ou sauver telle ou telle personne. Bien évidemment, vos décisions ont des conséquence, moindres dans cet opus. Certes, sur le coup, choisir de sauver elle ou lui vous déchirera le coeur. Que votre décision soit logique ou provienne de votre coeur, il faudra venir en assumer les faits devant les blessés, et généralement, il s'agit de vos compagnons de route. Toutefois, sur la fin, on ne reçoit pas la force des choix déchirants effectués plus tôt dans la partie. On a tendance à les oublier même. 

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Dans Andromeda, vos choix moraux ne sont plus gérés par la notion de conciliant, pragmatique ou de karma. Tout ceci disparait et se simplifie grandement, vous laissant accès à tous les choix de réponses et ce, à chaque dialogue moral. A vous ensuite de choisir si vous voulez faire de votre interlocuteur un simple compagnon de voyage, votre meilleur ami ou votre prochain partenaire de jambes en l'air. Car oui, comme dans la trilogie Mass Effect, il est possible de coucher avec tout votre équipage, ou presque. Plusieurs types de relations amoureuses s'offrent à vous, du coup d'un soir à l'union pour la vie, la décision vous revient. On est dans un jeu vidéo là, votre partenaire n'a pas son mot à dire, manquerait plus que ça. Trèves de plaisanteries, concentrons-nous maintenant sur l'exploration, un système qui prend énormément de place dans Andromeda. Avant de débuter cette petite partie (grosse) partie, petit aparté pour communiquer la lenteur du démarrage de ce Mass Effect. La promesse d'exploration tant convoitée n'est accessible qu'après un temps de jeu trop long (environ 1h30/2h). Certes, ce n'est rien face aux 35h de jeu nécessaires pour boucler l'histoire. Mais voir ces planètes sans pouvoir y aller de son plein gré est un point frustrant. 

Mako, côte minute  

Après ce jeu de mot absolument contestable, directement les véhicules de nouveau volet. Pour vous accompagner dans votre périple galactique, exit le Normandy et le Mako, place au Tempête et au Nomade. Concernant le Tempête, son design est juste sublime. Des courbes affinées, une allure gracieuse en tout point et un intérieur des plus agréables. Pour le Nomade, c'est une vision un tantinet plus sportive du Mako. Six roues, pas de canon et une forme plus allongée, davantage destiné à la vitesse qu'à la guerre. Et de la vitesse, vous allez en avoir besoin pour explorer tous les mondes en un temps appréciable. Andromeda possède une belle flopée de planètes sur lesquelles il vous faudra vous balader avant de pouvoir la rendre viable à la colonisation. Les cartes sont grandes et diverses, désert de glace, désert de sable, astéroïde ou encore planète luxuriante, il y en a pour tous les goûts et là dessus, Andromeda marque un point. Cependant, ce grand espace n'est parfois qu'un grand vide. Les points d'intérêts sont bien éloignés mais il y a peu de vie entre. Généralement meublé par des campements Kerts ou de simples animaux sauvages qui se ressemblent de planètes en planètes, pas grand chose à se mettre sous la dent. 

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On remarquera également le manque d'une petite carte dans un des coins de votre écran. Vous obligeant à faire pause pour vérifier votre chemin. Néanmoins, vous pouvez toujours apprécier le paysage, réussi pour le coup. Côté gameplay, le système de combat se veut plus dynamique que le reste de la saga. L'ajout d'un dash (que vous pouvez spammer pour éviter les tirs ennemis) ainsi que d'un saut rende les conflits armés plus intenses. Si les armes conventionnelles ne vous conviennent pas, vous pouvez toujours vous essayer aux pouvoirs. Le côté RPG entreprit par Andromeda est bien complet. Plus de classes mais des profils qui se définissent en fonction des compétences choisies. Vous n'êtes plus restreints et pouvez adapter votre style de jeu en fonction de vos préférences ou de l'envie du moment. Les niveaux se débloquent assez rapidement si vous faites les quêtes. Sachant que chaque personnage de cette Galaxie a une requête à formuler, vous devriez y trouver votre compte. Notable, l'apparition du scanner. Mal gérée, la gestion du scanner va vite mal habitué le joueur. Et pour cause, au début de l'aventure, il faut scanner tout ce qui bouge. Dès lors, vous prenez l'habitude et le sortez tout le temps, ou presque. Seulement, par la suite, sa fonction n'est plus aussi déterminante et vous n'avez plus besoin du scanner autant qu'à vos débuts. Vous continuez toutefois à garder la mauvaise habitude de le sortir dans chaque pièce, pour constater qu'il n'y a rien à scanner. Frustration personnelle ou notoire, qui sait.  

Conclusion 

Quoiqu'on en dise, Mass Effect Andromeda est un bon jeu. Certes, il n'est pas à la hauteur de ses ainés et de la lignée qu'ils ont laissé derrière eux. Néanmoins, l'esprit Mass Effect y est. Planètes diverses et contemplatives, gameplay nerveux et aspect RPG complet, scénario au poil, Andromeda marque des points. Cependant, les animations décevantes couplées aux problèmes techniques récurrents n'ont pas de quoi le faire briller. Ajoutez à ça des choix moraux à l'importance modérée et les vides présentés par les différentes cartes durant l'exploration laissent un goût amer en bouche. Pari risqué de la part de Bioware que de faire table rase de l'arc Shepard et de la trilogie originelle pour initier novices et habitués de la saga via un nouvel opus. Même si le voyage est perturbé par quelques problèmes de ci, de là, Mass Effect Andromeda parvient à transmettre de belles choses aux joueurs et prouvent que Bioware a toujours le coup de pinceau. Espérons que les retours forcent le studio à mettre les bouchées doubles pour un cinquième opus qui devrait éventuellement faire son apparition, dans cette décennie ou dans l'autre.

Après un Master en Journalisme à l'IEJ, j'intègre définitivement la rédaction d'Hitek en 2017. Passionné de jeux vidéo, de nouvelles technologies, de science-fiction et de pancakes, je me complais à partager mes centres d'intérêts avec le plus grand nombre. Toujours partant pour un Jägerbomb en terrasse.

Articles de Guillaume Chagot
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