Critique de Ça : il revient encore plus effrayant que jamais
27 ans après, le vilan clown Ça revient dans un reboot qui sera divisé en 2 parties. La sortie du film est prévu en salle à partir du 20 septembre 2017 et sera réalisé par Andréas Mussechietti qui a remplacé Cary Fukanaga qui avait abandonné le projet.
Une oeuvre mythique
Qui n'a jamais entendu parlé de Ça, ce terrible clown qui a pu faire peur à plus d'un enfant. Ce film est avant tout un roman de Stephen King. Le voici de retour encore plus effrayant que jamais.
Synopsis :
Plusieurs disparitions d'enfants sont signalées dans la petite ville de Derry, dans le Maine. Tout d'abord,un petit garçon du nom de George « Georgie » Denbrough est tué près d'un égout dans une petite ville, en automne 1958. Un an plus tard, en été 1959, le grand frère de Georgie, Bill Denbrough et ses amis, se mettent à la recherche du meurtrier et découvrent que le meurtre a été commis par une entité démoniaque prenant l'apparence d'un clown
Dans le rôle principal du film, on retrouve Bill Skarsgard, acteur d'origine suédoise, qui avait incarné Matthew dans Divergente 3 : Au-delà du mur.
Test du Ça partie 1
C'était un des films les plus attendus de cette année 2017, le nouveau remake de Ça par Andrés Muschietti ! Après le film culte des années 90, c'était à la fois impatients et très inquiets que les fans de l'oeuvre de King attendaient le retour de Pennywise au cinéma. Si les premières critiques américaines ont été plutôt élogieuses, qu'en est-il réellement ?
Hitek a eu l'occasion de voir le film et vous livre ses impressions !
Une bonne adaptation applaudie de King lui-même
Si l'adaptation n'est pas fidèle à 100% (dans le livre l'histoire s'articule autour de plus de personnages que les enfants), ce nouveau remake peut néanmoins se targuer d'un scénario parfaitement cohérent et d'un très bon rythme. L'alternance entre les scènes d'horreur et l'humour est très bien maîtrisée. Le film laisse tout de même de côté beaucoup de matière du livre, la narration en devient parfois un peu bancale mais le tout est toujours rattrapé par des petits détails ou éléments qui font honneur à l'oeuvre de King.
Ce dernier a d'ailleurs réagi de manière positive au film, ce qui n'est pas donné !
Andy Muschietti's remake of IT (actually it's Part 1--The Losers' Club) succeeds beyond my expectations. Relax. Wait. And enjoy.
— Stephen King (@StephenKing) 7 mars 2017
"Le remake de Ça réalisé par Andy Muschietti va au-delà de mes attentes. Détendez-vous. Patientez et profitez."
En effet, Muschietti semble avoir compris l'essence même du livre, et cela se ressent dans son ambiance et son atmosphère mais aussi par un casting à la hauteur du projet !
Un casting au top
Le choix de l'acteur incarnant Pennywise était très attendu, et pour cause, il fallait un charisme certain pour incarner le personnage principal du film, celui qui à fait faire des cauchemars a toute une génération ! Lorsque Bill Skarsgård a été officiellement désigné, l'inquiétude régnait, comment ce jeune homme de 27 ans au visage angélique pouvait incarner un clown terrifiant ? Mais les premières images de l'acteur en costume ont convaincu, et le film ne fait que confirmer ces impressions : Pennywise est terrifiant. Skarsgård nous en livre une interprétation absolument convaincante qui fera sans doute passer de mauvaises nuits à la nouvelle génération. Il faut dire que le personnage est servi par un superbe maquillage et un costume qui fait honneur au personnage. Mais ne minimisons pas le rôle de l'acteur dans cette réussite qui semble avoir très bien compris comment inspirer la terreur.
Mais Ça, ce n'est pas seulement Pennywise, c'est aussi une bande d'enfants, le club des losers qui est magnifiquement interprêté par un groupe de sept jeunes adolescents au talent incontestable ! Jaeden Lieberher, Finn Wolfhard, Wyatt Oleff, Jeremy Ray Taylor, Jack Dylan Grazer, Chosen Jacobs et Sophia Lillis ! On a d'ailleurs hâte de retrouver Finn Wolfhard dans la saison 2 de Stranger Things, le jeune homme est décidément abonné aux ambiances années 80 ! Le groupe d'enfant fonctionne parfaitement bien, à la fois drôles et touchants, on se sent très concernés par leur sort durant tout le film.
Un bon film d'horreur
Certes, la réalisation se perd parfois en jump scare ou autres petits trucages classiques qui vous feront bondir de votre siège, mais il instaure également une ambiance particulièrement malsaine. Ce genre d'ambiance qui diffuse la peur petit à petit en vous et l'installe. Depuis quelques années, nous voyons de plus en plus de films d'horreur "fainéants", c'est à dire ceux qui vont se contenter de vous arroser de jump scares à base d'apparition de fantômes ou de monstres terrifiants en gros plan sans prévenir. C'est facile, ça demande peu d'efforts de réalisation et ça attire du monde en salle alors pourquoi s'en priver ?
Ça est tout de même un peu différent et se montre plus fidèle au style horreur classique, celui qu'apprécieront d'avantage les puristes du genre.
De plus, un soin particulier a été apporté à la direction artistique, les décors, les costumes. L'ensemble sert au film et installe une ambiance très années 80 qui n'est pas sans faire appel à la nostalgie des spectateurs un peu plus âgés. La photographie du film, assurée par le coréen Chung-hoon Chung fait honneur à cette atmosphère et y apporte une touche de poésie horrifique. Seule ombre au tableau : la musique qui se révèle un peu insipide et très oubliable.
En bref
En bref, que vous connaissiez déjà l'histoire de Ça ou non, le film devrait plaire aux amateurs du genre horreur qui n'en peuvent plus de ces films sensationnalistes que nous servent Hollywood depuis quelques années et qui ne visent à attirer qu'en salle des adolescents en quête de frayeur.
Ça est un bon film, et si King lui-même l'a affirmé, c'est qu'on peut lui faire confiance, en effet, l'auteur n'a pas toujours eu des mots tendres pour les adaptations cinématographiques de ses œuvres.
Un film de divertissement qui n'en oublie pas d'être qualitatif que ce soit dans sa direction artistique, dans son casting ou dans son genre horreur qui respecte les bases du genre. A voir !