Une société israélienne serait en mesure de casser le chiffrement de n’importe quel iPhone

Les possesseurs d’un iPhone ne devraient plus se sentir couverts par le chiffrement de leur appareil. Cellebrite, une entreprise israélienne serait en mesure de déverrouiller et d’extraire le contenu de n’importe quel appareil sous iOS. 

On se souvient du long bras de fer qui a opposé Apple au FBI suite à l’attentat de San Bernardino en 2015. La police fédérale américaine a finalement réussi à déverrouiller l’iPhone du suspect sans l’aide de la firme de Cupertino. La faille exploitée n’a jusqu’ici jamais été révélée. Et pour cause, le FBI affirme ne rien savoir des détails techniques, puisqu’ayant eu recours aux services d’une entreprise spécialisée.

Cellebrite serait capable de déverrouiller n’importe quel iPhone

La société israélienne était depuis soupçonnée d’être derrière le déverrouillage de l’iPhone de San Bernardino et serait en partenariat avec le FBI pour ce type d’opération qui a une nouvelle fois été menée en novembre dernier suite à la fusillade au Texas.

D’après le magazine Forbes, Cellerite ferait du lobbying auprès des services de police et des agences gouvernementales du monde entier pour proposer son savoir-faire. Les forces de l’ordre aux États-Unis comme en Europe n’auraient donc plus besoin d’Apple pour accéder au contenu d’un iPhone dans le cadre d’une enquête criminelle.

"Au cours des derniers mois, la société a développé des techniques non divulguées pour entrer dans iOS 11 et l’a fait savoir auprès des forces de l’ordre et des experts judiciaires privés du monde entier."

D’après le magazine américain, aucun modèle d’iPhone n’est théoriquement épargné. La société n’a jusqu’ici fait aucune déclaration à ce sujet. Mais les allégations de Forbes sont en partie corroborées par une brochure disponible sur le site de l’entreprise.

Jusqu’ici de nombreuses questions restent encore en suspens, comme le souligne Bruce Schneier, un spécialiste en cryptographie dans un billet sur son blog :

"Nous ne savons pas ce que qui a réellement été extrait de ces téléphones. S’agissait-il de données ou de métadonnées ? Et de quels types de données ou de métadonnées parle-t-on ?"

D’autres spécialistes supposent que la société a trouvé un moyen de contourner la limitation du nombre de tentatives de saisies du mot de passe et donc de procéder à une attaque par force brute. Auquel cas, tout dépendrait de la complexité des mots de passe des utilisateurs.