Après avoir annoncé au mois de janvier une bien mauvaise nouvelle pour les cosplayers, le Japon a pris une initiative inattendue très récemment. Les mesures restrictives imposées par la crise sanitaire ont eu de lourdes conséquences sur la santé mentale de la population nippone. Et pour cause : en 2020, le nombre de suicides a augmenté pour la première fois depuis 2009 - pour atteindre 20 919 personnes. Une hausse de 3,7 % en un an, comme le souligne le média Sciences et Avenir. En réponse à cette crise, le pays a pris une décision pour le moins surprenante.
création du ministère de la solitude
Yoshihide Suga, Premier Ministre japonais, a annoncé récemment la création d'un nouveau ministère en charge de la lutte contre la solitude et l'isolement. Une première au Japon. Tetsushi Sakamoto, qui travaille déjà sur des problèmes liés à la faible natalité et le renforcement des économies régionales, vient d'être nommé à la tête du ministère. Pour rappel, Theresa May - anciennement Première Ministre du Royaume-Uni - avait créé en 2018 un ministère de la solitude.
Sur le média nippon NHK, Tetsushi Sakamoto s'est exprimé en ces termes :
En raison de la crise sanitaire, le nombre de personnes qui se donnent la mort est en hausse. Si nous ne faisons rien, cela engendrera une crise sociale d'une ampleur inédite.
Durant sa conférence de presse inaugurale, le nouveau ministre a rappelé l'importance de la mission qui lui a été confiée, spécifiquement "au regard du taux de suicides des femmes durant la pandémie". Il rajoute :
J'ai été choisi pour prendre en charge le problème et proposer une stratégie globale, en travaillant avec les ministères concernés. J'espère mettre à exécution des actions visant à prévenir la solitude et l'isolement social, protéger les liens que chacun entretient.
les femmes, premières victimes collatérales des mesures sanitaires
D'après Yoshihide Suga, 880 suicides de femmes isolées ont été reportés uniquement sur le mois d'octobre 2020, soit un bon de 70% comparé à l'année précédente. Les femmes seules sont les plus démunies face au désastre psychologique qui découle de la crise. Michiko Ueda, spécialiste du suicide au Japon, alerte sur la dangerosité de la situation :
Beaucoup de femmes ne sont pas mariées. Elles s'assument seules, n'ont pas d'emplois pérennes. Lorsque quelque chose arrive, elles sont impactées très lourdement.
Par Mugiwara, il y a 3 ans :
Cette initiative est bonne, même si elle arrive un peu tard. Il faut tout de même savoir reconnaître quand des bonnes actions sont faites de la part des gouvernements. Reste à savoir comment tout ça peut se concrétiser, on a vu l'exemple chez nous avec les chèques psy et les repas à 1 euros, parfois la réponse est complètement en dehors de la réalité
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