Spotify, Deezer... Mauvaise nouvelle pour les plateformes d'écoute de musique en ligne
Il y a quelques mois de cela, nous vous avions révélé que Spotify avait augmenté ses prix en France, suscitant alors la colère de nombreux internautes. Et plus récemment encore, si les plateformes d'écoute de musique en ligne ont refait parler d'elle, c'est suite à cette décision du gouvernement qui a annoncé vouloir taxer les revenus des grandes plateformes de streaming de l'industrie musicale. Explications.
une nouvelle taxe qui fait débat
Spotify, Deezer, Apple Music, Amazon Music, YouTube Music... Il existe une multitude de services de streaming de musique aujourd'hui, sur lesquels on peut alors retrouver des millions de titres. Certains proposent des versions gratuites de leur plateforme, mais si vous désirez en profiter en étant hors-ligne ou encore sans les publicités, il sera alors nécessaire de passer par un abonnement.
Un système qui fait désormais partie du quotidien de nombreux consommateurs car en septembre dernier, Spotify comptabilisait plus de 500 millions d'utilisateurs à travers le monde, ainsi que plus de 210 millions d'abonnés. Et si le service originaire de Suède est maintenant le leader mondial de la musique en ligne, il doit faire face à la montée en puissance de certains poids lourds qui ont décidé d'investir le secteur, à commencer par les fameux GAFA avec Google, Apple ou encore Amazon.
Et c'est justement pour cela que la récente décision prise par le gouvernement français ne passe pas. En effet, c'est le mercredi 13 décembre que notre gouvernement a annoncé qu'à partir de 2024, une taxe sur le chiffre d'affaires des plateformes d'écoute de musique en ligne allait être mise en place. Comme indiqué par le ministère de la Culture, cette taxe sera "basée sur un très faible taux de prélèvement sur le chiffre d'affaires des plateformes", et a pour objectif de financer le Centre national de la musique (CNM), un établissement public qui est l'équivalent du CNC pour le cinéma et qui a été créé en 2020 afin de soutenir le secteur de la musique en France.
Une décision jugée comme étant "inéquitable, injuste et dangereuse" par Antoine Monin, le directeur général de Spotify France, qui expliquait qu'elle allait finalement favoriser les grandes multinationales, au détriment des plateformes indépendantes européennes. Il déclarait auprès de franceinfo :
L'adoption de cette taxe est vraiment un coup dur porté au secteur de la musique, à l'innovation et aux plateformes indépendantes européennes comme Spotify ou Deezer.
[C'est] une monumentale erreur stratégique qui va à l'encontre des enjeux de souveraineté économique, culturelle et technologique européenne. [Nous avions] obtenu un accord de branche, mais il semble que le gouvernement a cédé à la pression du lobby du spectacle vivant et de certains parlementaires.
[Cette décision] fait le jeu des GAFA, car Deezer ou Spotify sont des entreprises européennes et indépendantes. [Spotify n'est] pas encore rentable, contrairement aux concurrents YouTube, Apple ou Amazon, qui ont tout à fait les moyens d'absorber ces taxes.
Une taxe qui pourrait donc se répercuter sur les consommateurs à l'arrivée. Car si Spotify déclare qu'aucune décision n'a encore été prise à ce sujet et qu'aucune hausse du prix des abonnements n'est envisagée pour le moment, Monin estime qu'il faudrait "10% d'augmentation des abonnements" afin que la plateforme puisse absorber cette nouvelle contribution obligatoire. Une décision qui ne plaît clairement pas au leader mondial de la musique en ligne, et qui a donc prévenu le ministère de la Culture des conséquences que cela va avoir :
Honnêtement, Spotify aura les moyens d'absorber cette taxe, mais Spotify désinvestira la France et investira sur d'autres marchés. La France n'encourage pas l'innovation et l'investissement. La France ne sera plus une priorité pour Spotify.
Et pour découvrir quelle est cette star de Marvel Studios qui a récemment dévoilé son premier album, consultez notre précédent article sur le sujet, juste ici.
C'est franchement n'importe quoi sachant qu'il y a aussi la Sacem pour prendre son argent auprès des entreprises.
Il faudrait vraiment qu'ils commencent à réfléchir au gouvernement ou laisser la place à d'autres qui connaissent les sujets.
Macron le président des riches taxe tout le monde sauf les riches !
Et tout ça pour financer (soit-disant) un "CNC de la musique", donc une énième branche de la mafia culturelle française. #Joie
Exemple d'action concréte du CNM :
Suite au confinement, le CNM a levé un fonds de secours de 11,5 M€ distribué à 900 structures.
La période post-COVID a vu le nombre de petites orga diminuer drastiquement au profit des gros groupes. LiveNation n'a jamais été aussi puissant. On appludit