Un producteur de Dragon Ball Daima révèle enfin ce qui clochait avec la fin

Dragon Ball Daima avait tout pour marquer l'histoire. Lancé pour célébrer les 40 ans du manga culte d'Akira Toriyama, l'anime promettait de combler un vide narratif entre Dragon Ball Z et Dragon Ball Super, avec en prime la dernière histoire écrite par le maître lui-même. Pourtant, à l'arrivée, les fans ont eu droit à une fin aussi précipitée que décevante. La raison ? Une production menée à la hâte, où l'improvisation a souvent remplacé la planification.
Des fans déçus, et une raison avancée
Dans les coulisses, l'équipe créative a progressivement levé le voile sur les conditions de production de Daima. Lors de la sortie du Blu-ray au Japon, le producteur Akio Iyoku a confirmé ce que beaucoup soupçonnaient : l'histoire n'était pas bouclée au moment de lancer l'anime. "En réalité, l'histoire n'était pas complète dès le début de la production", a-t-il avoué. Pire, l'équipe n'avait en poche que la moitié du scénario, soit jusqu'à l'épisode 9 ou 10, avant de recevoir les scripts suivants en cours de route.
Résultat ? Une production sous tension, où chaque épisode apportait son lot de surprises, y compris pour ceux qui le fabriquaient. "Nous avons travaillé avec un peu de nervosité et de suspense", confie Iyoku, avant d'ajouter, non sans une pointe d'humour : "Honnêtement, je ne pensais pas que l'histoire prendrait cette direction..." Une façon élégante de dire que même les producteurs ont parfois été pris de court par les rebondissements imaginés par Toriyama.
Mais c'est surtout la conclusion de Daima qui a cristallisé les frustrations. Iyoku a révélé que le final a été "refait à plusieurs reprises", l'équipe cherchant désespérément la "meilleure séquence" et le "meilleur contenu". "Pour cette partie de l'histoire, nous avons beaucoup changé les choses", a-t-il admis, reconnaissant que le résultat final s'éloignait du plan initial.
Un aveu qui en dit long sur les défis rencontrés : comment boucler une série quand le scénario se construit au fil de l'eau ? Comment offrir une conclusion à la hauteur des attentes, quand chaque épisode est une inconnue ? Dragon Ball Daima aura finalement été le théâtre d'une expérience audacieuse, mais risquée, celle d'un anime écrit en direct, avec ses forces et ses faiblesses.
Reste que, malgré ses défauts, Daima conserve une place particulière dans la saga. Il s'agit après tout de la dernière histoire signée Toriyama, et d'un pont narratif entre deux époques majeures de la franchise. Mais l'absence de planification rigoureuse aura laissé un goût d'inachevé, comme si l'équipe avait couru après son propre scénario. Pour les fans, la leçon est claire : même si l'improvisation peut parfois sauver une scène, elle ne fait pas toujours une bonne fin. Dragon Ball Daima en est la preuve.