Nice : la reconnaissance faciale autorisée pour le Carnaval
Technologie controversée, la reconnaissance faciale va pourtant être utilisée dans l'espace public de la ville de Nice. Le Carnaval de la ville, débuté le 16 février dernier, servira de test. Une mesure de sécurité supplémentaire demandée par la municipalité, qui souhaite que le maître-mot de la ville de Nice soit la "sécurité".
La sécurité avant tout
Jusqu'au 2 mars prochain se déroule le mythique Carnaval de Nice. Mais alors que les festivités débutent, Christian Estrosi, maire de la commune, a annoncé ce lundi 18 février la mise en place de phases de test de reconnaissance faciale. Ces tests se dérouleront durant plusieurs dates du Carnaval et servent à "l’amélioration des contrôles d’accès, la détection d’une personne d’intérêt au milieu d’une foule et la capacité à en retrouver une au moment du passage aux portiques de sécurité".
Même si les dispositifs de reconnaissance faciale ne dépendent plus de la CNIL (La Commission nationale de l’informatique et des libertés) depuis l'entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD), la CNIL est tout de même concernée. En effet, puisque cette technologie emploie la lecture et l’analyse de données biométriques, des échanges ont eu lieu entre la ville et la CNIL, l'institution n'étant pas mise de côté.
© BEBERT BRUNO/SIPA
Pour cette phase de test, six caméras seulement seront utilisées dans ce but, sur les 2350 présentes dans Nice. Les lieux ciblés sont en rapport direct avec le Carnaval et le public sera informé des zones concernées. La base de données ne comprendra qu'un millier de visages, sur la base du volontariat. Ceux qui ne souhaitent pas participer à l'expérience auront donc leur visage flouté.
Via cette phase de test, Christian Estrosi souhaite faire renouveler les lois sur la vidéosurveillance. Le maire de la ville de Nice a déjà déposé une proposition de loi dans le but de "permettre de faire évoluer les lois Informatique et Liberté de 1978 et celle sur la vidéosurveillance de 1995 ". Le maire LR (Les Républicains) compte bien augmenter les mesures de sécurité dont profite sa ville en attestant que "les services publics doivent utiliser toutes les innovations possibles au service de [la] sécurité".
À moins que les terroristes portent une pancarte ou ai la gentillesse de venir tête découverte, je reste dubitatif.
On se fera encore plus pister sas que ça aide les citoyens
En voulant changer les lois sur la vidéosurveillance, on va finir comme en Chine où on sera fliqué et notre vie privé sera publique ... :(